Chapitre 37

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Louis POV:

Perdu, c'est le seul mon capable de décrire mon état à cet instant. Après avoir passé une nuit entière à réfléchir sur ces drniers événements je n'y comprends toujours rien.
Pourquoi Liam a prit ma défense? Pourquoi il a préféré me défendre moi plutôt que son meilleur ami? Il me connais depuis seulement quelques semaines et il ne semble rien savoir sur ce pari. J'aurais pu être le coupable de ce jeu, j'aurais pu être le méchant dans cette histoire. Il a volé à mon secours sans demander d'explication, sans rien demander d'ailleurs, comme si nos places étaient évidentes, comme si j'étais destiné à être une victime et Harry un bourreau.
J'ai l'impressions d'avoir rêvé, d'avoir tout imaginé tant ce retournement de situation est inattendu. Harry va encore plus me détester, il va probablement demander à sa bande d'amis de m'humilier d'avantage pour se venger. Je ne sais pas si je serai capable de supporter de nouvelles humiliations, de nouveaux coups. Je ne sais pas si j'aurais la force d'aller au lycée, de croiser les regards hautains des étudiants, d'entendre leurs moqueries et de subir leurs remarques rabaissantes

Je soupire en tournant ma tête vers ma table de chevet. Je pose mon regard sur les longs tubes organes qui traînés à côté de mon radio-réveil. Chacun de ses tubes sont recouverts de petites étiquettes blanches indiquant des noms de médicaments aussi il compréhensibles les uns que les autres. Je souffle bruyamment en me souvenant que je n'ai pas pris mon traitement hier. J'aimerais ne plus avoir à ingurgiter des cachets chaque matins, j'aimerais être une personne normale, qui avale un copieux petit-déjeuner avant d'aller en cours plutôt que des comprimés infectes.

Je finis par secouer la tête pour reprendre mes esprits. Je m'étire longuement puis sors de mon lit. Je traîne mollement des pieds jusqu'à mon armoire pour attraper un sweat-shirt et l'enfiler. Je jète rapidement un regard à mon reflet dans le miroir mais détourne aussitôt les yeux, je ne supporte plus de voir les énormes cernes creuses qui s'intensifient un peu plus chaque jours et le teint blafard qui laisse penser que je suis malade. Seulement en regardant mon corps on peut nettement voir que je ne suis qu'un faible, que je suis une proie facile pour n'importe qui. Je suis certain que même un enfant de cinq ans pourrait aisément me rabaisser.

J'essuis du revers de la main mes yeux humides puis me dirige vers la salle de bain avec une idée bien précise en tête. Je m'empresse d'ouvrir le seul placard qui trône dans la pièce et fouille au fond de celui-ci. Il ne me faut pas plus de trente secondes pour mettre la main sur l'objet que je désire le plus, ma lame. Elles est encore emmitouflée dans une petite serviette blanche parsemée de points rougeâtres. Un petit sourire s'empare de mon visage à l'instant où mes doigts entrent en contact avec le métal froid. Je sens les battements de mon coeur s'accélérer, je sens l'adrénaline parcourir mon corps à grande vitesse et se propager dans chaque cellules et chaque membres de mon faible corps. Je ressens soudainement de l'excitation, de l'impatience. J'ai envie de ressentir encore une fois la lame déchirant ma peau pâle, j'ai envie de voir une nouvelle fois mon sang s'échapper et libérer toutes les souffrances que je garde au plus profond de moi.

Je sursaute en lâchant un petit cri lorsque la sonnette de la porte d'entrée résonne dans toute la maison. Je fronce alors les sourcils en cachant précipitamment ma lame dans l'armoire. J'hésite quelques instant entre déscendre ouvrir ou rester caché à l'étage. Je n'ai pas très envie de voir du monde, j'ai besoin d'être seul. Je traverse donc le couloir pour regagner ma chambre mais, alors que j'ateins mon lit, un souvenir remonte. Je me souviens que la veille, Liam m'a informé qu'il passerait probablement pour voir si je vais bien. Je roule donc des yeux, fais demi-tour et descends les escaliers au pas de course. Liam a été gentil avec moi, il m'a aidé sans hésiter hier quand je faisait ma crise d'angoisse. Je ne peux pas le laisser attendre sur le perron sans lui donner de mes nouvelles.

Lost hope - PAUSEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant