Lost hope - PAUSE

Chapitre 50

Louis POV:

Premier jour de programme, aussi contraignant puisse-t-il être, je me lève quand même de mon lit. Je viens d'apprendre à mes dépend qu'ici le réveil n'est pas très doux. Une alarme stridente résonne dans les couloirs pendant plusieurs minutes. Ensuite, les portes se déverrouilles et nous sommes enfin «libérés» de nos cages. J'ai l'impression d'être un animal dans un zoo.

Je n'ai pas réussi à trouver le sommeil cette nuit, mes préoccupations concernant Harry ont hantées mon esprit. Je me demande si mentalement il va bien. Je suis réellement inquiet pour lui, je ne veux pas lui causer de quelconque traumatisme. A vrai dire, je ressens également l'envie de le voir, non pas pour m'assurer qu'il va bien mais simplement pour passer du temps avec lui. Je ne me l'avoue peut être pas encore mais j'apprécie sa compagnie. Liam aussi me manque, la sensation de protection qu'il m'apportait me manque. Il sait exactement comment me réconforter, comment me faire sourire. Jamais je n'aurais imaginé qu'une personne étrangère comprenne ma vie aussi rapidement.

Une succession de claquements de doigts me sort de mes pensées. C'est Zayn, debout devant moi qui tente de me ramener à la réalité. Son corps semble se perdre dans un tee-shirt et un bas de jogging dix fois trop grand. Néanmoins, son visage creusé et cerné est égayé par un sourire. Il me tend la main pour m'inciter à me lever en m'annonçant:
- Mec il faut que tu te grouilles, ils sont en train de servir le petit-déjeuné et il te reste environ 20minutes avant le début des programmes!

Bien qu'il parle très vite et n'articule pas beaucoup, je comprends qu'il faut que je me dépêche si je ne veux pas avoir d'ennuis dès le premier jours.
Zayn sort ensuite à toute vitesse. Je m'empresse donc de m'habiller puis m'engage à mon tour dans le long corridor. A mesure que j'avance, je vois les autres patients courir à toute vitesse hors de leur «cage» afin de se diriger vers le réfectoire. Je ne me sens pas du tout en sécurité dans ce lieu, les autres patients ne me ressemblent pas, ils semblent plus distrait, moins stables.

Je finis par arriver dans le grand réfectoire où bons nombre d'habitants sont déjà attablés devant des plateaux plutôt bien garnis. J'imite le reste de la foule en attrapant à mon tour un plateau bleu, un bol, du pain ainsi que de la confiture. Enfin, je me retourne vers l'immense salle et la contemple. Les places vacantes ne manquent pas mais je ne suis pas très à l'aise à l'idée de prendre mon petit-déjeuné entouré d'inconnus probablement dangereux. Heureusement pour moi, je repère Zayn qu me fait signe au fond de la pièce. Je lâche un profond soupire, soulagé, puis pars à sa rencontre. Je constate lorsque j'arrive à sa hauteur que son plateau n'est composé que d'une pomme et d'un verre d'eau. Je fronce les sourcils tout en m'asseyant puis lui demande, curieux:
- Tu manges que ça?

Mon nouvel ami hausse les épaules en me répondant, d'un air détaché:
- C'est déjà pas mal. Avant je ne mangeais pas du tout le matin, ni la journée d'ailleurs.

Je lâche un «oh» puis baisse le regard vers mon petit-déjeuné, légèrement gêné. Mon compagnon de chambre est si mystérieux, j'aimerais connaître tout les secrets qu'il renferme et surtout savoir pourquoi est-il devenu si maigre...

Une seconde alarme se met soudainement à retentir, me faisant sursauter. Je relève mes yeux sur Zayn et l'interroge du regard. Il m'offre un sourire amusé face à mon inquiétude puis me répond en tapant plusieurs fois dans ses mains:
- Aller, c'est l'heure de commencer les activités. Tu commence par quoi toi?

Je fronce les sourcils, fouillant dans ma mémoire. J'essai de me remémorer mon emploi du temps.
Alors que les personnes autours de nous s'activent, je déclare en soupirant et en me levant du banc:
- J'ai rendez-vous avec la psychologue...