Et après la fin du monde ?

Chapitre 1

J'ouvre les yeux. La faim et la soif me tiraillent.

Le soleil se lève juste. Autour de moi se trouve des petits, de toutes espèces, affolés. Leurs mères, elles, ont l'air d'essayer de les rassurer, tout en surveillant les environs comme s'il y avait une quelconque possibilité de danger. Pourquoi sont-elle si méfiantes ?

Je suis allongée, sur un lit de feuilles. À côté de moi se trouve ma sacoche. J'y prends de quoi satisfaire mon ventre et y trouve mon téléphone.

J'ai 10 nouveaux messages et 27 appels manqués, tout est de ma mère.

Maman à moi :

-Ma chérie ? Reviens vite, la radio annonce un gros danger !

-C'est la fin du monde !

-Lili ! Ils annoncent la fin du monde !

- Appelle moi !

-Réponds moi ! Tu es là ?

-Rentre à la maison dès que possible.

- Et fais attention à toi !

- Et à ta sœur, pourquoi t'as t'elle suivi ce matin justement ?

- Surveille la bien !

- N'oubliez jamais que je vous aime fort !

Encore des foutaises pour faire scandale ? Normalement maman est la première à ne pas y croire. Peu importe...

Delya ! Ho non, ma sœur peut être n'importe où, elle est en danger ! Si c'est trop tard ? Non ! Je dois la retrouver !

J'examine toute la forêt à sa recherche, je suis maintenant à l'entrée.

J'entends quelques bruits sur ma droite. J'essaye de les identifier... Je crois reconnaître des cris de douleurs.

Je m'y dirige doucement.

Je suis cachée par un buisson.

La scène à laquelle j'assiste m'horrifie :

Devant moi, un garçon. Il est de dos et brun. Je regarde ce qu'il fait, il est à genoux et calle la tête d'un enfant avec un morceau de tissu.

L'enfant est une fille, je ne peux la décrire à cause de tout ce sang qui recouvre son frêle corps. Je distingue uniquement ces cheveux. Ils sont magnifiques. Attachés d'une tresse qui se continue le long de son épaule gauche et d'un chatain comme personne, sauf comme... Comme...

"- Putain ! Non, Delya ! Hurlai-je en me jetant à ses côtés en pleurant à chaudes larmes."

Après quelques minutes à être restée dans la même position à pleurer, je me souviens du garçon. Je regarde dans sa direction pour le remercier d'être resté avec ma soeur seulement il a disparu.