Chapitre 16

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Je suis sur la carte de mon téléphone. Je cherche la localisation de Estoril. Je ne comprend pas comment la connexion marche alors que je n'ai aucun réseau. Sûrement une manipulation du canari. Lui et ses amis sont forts, très forts. J'espère plus que ces assassins.

Pourquoi ai-je peur de mourir ? Après tout, tout le monde meurt un jour ou l'autre. Alors pourquoi ça me tracasse tant ? C'est vrai personne n'est effrayer de naître alors pourquoi avons-nous peur de la mort ? C'est une réalité comme une autre, nous mourrons tous. C'est comme ça. On apparaît, on disparaît, on pense à nous et un jour on nous oublis. Que ce soit aujourd'hui ou demain qu'est-ce que ça change ?

Mes pensées dérivent, mourir ou ne pas mourir ? Je n'ai pas oublié Delia, je ne sais si je dois la rejoindre ou continuer de chercher qui a créé sa mort. Maman, que ferais-tu à ma place ?

J'ai si peur.

La vie m'effraie. La mort m'effraie. Perdre Evan m'effraie. Rencontrer d'autres humains m'effraie. Manquer d'eau et de nourriture m'effraie. Voir qui sont mes ennemis m'effraie. Avoir mes règles dans un tel moment m'effraie. Découvrir de nouvelles terres m'effraie. Mais dans tout ça, y-a-t-il quelque chose qui puisse me rassurer ? Me permettre de me reposer, de dormir, de ne pas réaliser de crise de panique, d'être parfois sereine ?

La mort peut me libérer de toutes mes peurs...

Mais je ne suis pas faible.

Je suis forte. Je suis forte. Je suis forte. Je suis forte. Je suis forte. Je suis forte. Putain, j'ai peur.

C'est repartit pour une longue marche, je prend la main d'Evan. Il me regarde étonné, il a remarqué combien j'ai du mal avec les contacts physique mais, là, maintenant, j'ai besoin de sentir sa présence. J'ai besoin de ressentir son humanité.

Depuis combien de temps la fin du monde à t'elle eu lieu ? J'ai perdu la notion du temps.

En même temps, j'ai tout perdu lors de cette catastrophe.

Demain, nous serons le premier septembre. Ça fait une semaine que j'ai rencontré Evan et que m'a vie à changé. Je suis partie en randonnée dans la forêt le 19 août, que s'est-il passé du 19 au 24 ? Il a fallut seulement 5 jours pour que la Terre reprenne ce qu'elle avait offert, la chance à l'humanité d'exister.

Bon sang, je vais mourir et je ne trouve rien d'autre à faire qu'à compter le temps qui me sépare de la mort de mes proches.

Et mourir répondrai à la plupart de mes questions : comment est elle morte ? Comment sont ild morts ? comment est l'après mort ?

Je crois que je pleure, pourquoi ? Il y a tant de raisons qui pourraient donner cela.

Evan passe son bras au-dessus de mes épaules, sa présence me rassure. Heureusement qu'il est là, je serais déjà morte sur lui. Et il serait déjà mort maintes et maintes fois sans moi.

Pas après pas, mètres après mètres, kilomètres après kilomètres, nous nous approchons de la destination voulue petit à petit. Le reste des villages, des villes, nous rappelle qu'il y a quelques jours c'est lieux étaient habités. Un panneau nous indique parfois le nom de  la ville où nous marchons. Seulement, nous ne sommes jamais sûrs que le panneau donne la bonne indication, car, lorsque nous trouvons un panneau, il est toujours au sol, arraché, donc ne savons pas s'il a été décroché à 1 mètre d'ici ou à 50 kilomètres. Heureusement que la map de mon téléphone se met automatiquement à jour, je serais perdue sans ça.

10 jours de marches sont prévus par mon téléphone. En y ajoutant nos besoins primaires, tel que dormir, manger, faire ses besoins, canari avait raison lorsqu'il m'a annoncer quinze jours pour arriver à Estoril. Canari à toujours raison. Du moins je l'espère, c'est notre pilier, notre vie tiens entre ses mains.

Plusieurs fois nous entendons des voix. C'est toujours un moment de panique. Nous devons nous cacher le plus vite possible sans pour autant faire de bruits. Parfois nous restons dans la même position pendant presque deux heures, et celle ci n'est pas toujours agréable. Cette sensation de stress, de respiration saccadé, de sueur est horrible. La peur nous envahi si vite.

-Nous allons les choppés ces morveux, et ils brulerons au bûcher ! Comme ça, hop, le problème est réglé et la vie n'en sera que plus belle.

Ils sont juste derrière. A quelques mètres. Le feuillage nous cache. Nous sommes morts. Littéralement. Quels sont les solutions dans cette situations ?

Evan m'attrape la main et nous tire dans la forêt. Il n'avait pas prévu que malgré son acte héroïque la réalité nous rattraperai. Je ne m'attendais pas à prendre ce tournant et je marchais rapidement, je n'eu pas le temps d'esquiver l'arbre. Je tombe sous le choc.

Evan jure tandis que je lâcheune plainte de douleur. Niveau discrétion on a vu mieux. Vraiment mieux. On est dans la merde.

Les voix se rapprochent. Maximum trois mètres nous séparent des troupes.

J'essaye de me relever mais a peine je pousse sur mes bras qu'un gros mal de crâne m'en empêche et je retombe sur mon fessier.

- T'entends ce vacarme ? C'est tout proche Paul. Dépêche toi, il y a peut être quelque chose.

Nous ne pouvons plus rien faire.

Et après la fin du monde ? Où les histoires vivent. Découvrez maintenant