Chapitre 24

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Je me réveille complètement déboussolée.

La première chose qui me vient à l'esprit à mon réveil est : où est Evan ? Je le cherche du regard et lorsque je vois son corps endormi je me détends instantanément.

Ensuite, je réagis au fait que nous ne roulons plus et qu'il fait jour. Je ne suis plus à l'avant mais dans le coffre sur un matelas de camping. Evan et moi sommes recouvert d'une couverture de camping ; je ne souviens pas mettre couchée, Evan a du m'aider.

Les souvenirs d'un message envoyé intégrant tous mes questionnements me revient à l'esprit.

Je consulte donc mon téléphone à la recherche de réponses.

Canari à moi :

Pourquoi avez vous survécu ? Car vous êtes une erreur. Vous devriez déjà être mort, il n'avait pas prévu qu'il y ai un loupé, encore moins deux. Nos défenses sont peu travaillés car elles n'avaient aucune raison de l'être.
Effectivement, nos évolutions technologiques sont plus avancés que les votres et totalement écologiques. Nos véhicules utilisent l'azote qu'il trient directement dans l'air. Notre progression à eu lieu là nous le souhaitions.

Pour la première fois de ma vie j'étais heureuse d'être une loupé.

Evan dort toujours, j'en profite pour observer les objets qui m'entourent. Il y a le strict nécessaire pour la survie exactement ce dont nous avions besoin. Il y a même de la nourriture dans des boîtes aux matériaux inconnus... Sûrement encore un truc biodégradable, des couvertures, des pièges, des cordes et beaucoup d'outils. J'ai tué deux hommes mais j'ai récupérer de quoi survivre, est ce que ça en vaut la peine ? Deux vies contre quelques objets ?

Comment ce fait ils que Evan et moi soyons les seuls survivants ? Il y avait 5 continents, 7 milliards d'humains, comment aurait il pu rester que nous deux ? Et quel hasard aurait fait que nous vivions tout proche l'un de l'autre ?

Moi à canari :

Il y a d'autres survivants ? Evan et moi avions des maisons à seulement quelques kilomètres de différence, tu ne vas pas me dire que sur toute la surface de la planète les deux uniques survivants vivait l'un à côté de l'autre ? C'est irréaliste.

La réponse me vient quasiment instantanément.

Canari à moi :

Et bien si, vous êtes les seuls. Il y avait plusieurs minutes de différentes entre les catastrophes des différents continents, nous étions donc obligé de modifier les façons de vous exterminés si nous ne voulions pas que vous vous protégez. L'Amérique ce fut un ras de marée géant. L'Europe, une pluie de bombes ayant l'air de météorites, l'Asie un problème d'électricité faisant tout explosé et l'Océanie une éruption volcanique. Ils en sont tous morts, sauf vous.

Ai-je une chance inhumaine où suis-je maudite ? À partir de quand la survie passe de quelque chose de positif à une fatalité ?

Moi à canari :

Pourquoi vouloir qu'on vous rejoigne au Portugal ? Que ferons nous après ? Comment veux tu que nous nous fassions pas découvrir ?

Canari à moi :

Comme je te l'ai déjà dit, c'est ici qu'a lieu le départ pour notre base. Pour ce qui est du reste, je te répondrai le moment venu.

Je déteste vivre dans l'incertitude. Pourtant, aujourd'hui, même le fait de rester en vie relève de l'incertitude.

Evan est réveillé, je crois qu'il essaye d'évaluer ce qu'il se passe dans ma tête. Comment pourrait il ? Mon cerveau va à 200km/heure et passe d'une réflexion à une autre sans arrêt. Je pense à beaucoup trop de choses en même temps. Je vois des yeux s'ouvrir et sefermer plusieurs fois de suite, en l'espace de quelques secondes, il c'est endormie à nouveau.

Je passe à l'avant du véhicule et cherche où nous sommes sur mon téléphone. Nous sommes proche de la Frontière espagnole. Encore environ mille kilomètres nous sépare de Estoril. Je regarde la direction à prendre et commence à rouler.

Si la destruction de notre planète ne détourne pas trop la route, nous pouvons être à Estoril à la fin de la journée. Dois je prévenir Canari ? Non, je pense qu'il le sait.

Et l'essence ? Avons nous suffisamment ? Je ne sais pas comment le véhicule consomme et si nous avions le plein au départ.

Canari vient de me dire que le véhicule fonctionne a l'azote. Est il donc d'une consommation au taux infini ? Avec un peu de chance, oui. Nous ne pouvons peut être pas tomber en panne de carburant. Il n'y a plus qu'à espérer que ce soit ça ou que j'ai suffisamment pour attendre Estoril.

Je fredonne tout en roulant, mon téléphone à côté de moi pour m'indiquer la direction. Peu importe le téléphone dans mes mains, de toute façon le risque d'avoir une amende est nulle. Au moins un avantage à la fin du monde. De toute façon je n'ai pas encore mon permis, j'en était toujours aux heures de conduite.

1 heure passe. Le soleil c'est levé, le chant des oiseaux m'apaise tandis que la brise légère me rappelle que l'automne arrive petit à petit.

Evan me rejoins à l'avant. Les discussions sont légères et nous n'abordons aussi sujets douloureux. Nous apprenons seulement à mieux nous connaître en parlant de nos passions, nos peurs, nos plus grosses bêtises... C'est un moment réellement agréable. Peu à peu, notre discutions dérive sur ce voyage, nous donnons notre avis sur ce qu'il y a à Estoril.

La matinée passe, Evan m'a rejoins durant celle ci. Nous mangeons des fruits ainsi que des aliments non identifiés mais plutôt bon vers midi. Et nous reprenons la route. Il nous reste environ 500 kilomètres, la moitié à donc été fait ce matin. La route continue, un paysage toujours semblable qui ne cesse de défiler.

Et après la fin du monde ? Où les histoires vivent. Découvrez maintenant