Chapitre 22

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- J'ai moins de quatre minutes pour t'expliquer le plan et toi seulement vingt pour fuir. Prend cette montre, c'est ton compte à rebours, ne sois pas en retard. Il est 16 heures, 46 minutes et 12 secondes. À 17 heures une alarme va se déclencher.

Je hoche la tête. Il m'explique le déroulement des minutes à suivre le plus précisément possible. J'essaye de tout retenir même s'il y a beaucoup d'informations, j'ai peur d'oublier quelque chose toutes les informations ont leurs importances.

- Il te reste 15 secondes avant la sonnerie, n'oublie surtout pas tu as 20 minutes exactement, après l'alarme incendie verouillera toutes les sorties.

En remerciement de tout ce qu'il a fait pour moi, que ce soit le temps qu'il y a passé, l'énergie qu'il y a mis pour me garder en vie ou le risque qu'il prend en me couvrant, je le prend dans mes bras. Il me chuchote d'une voix presque paternel, du moins je crois n'ayant pas connu le mien longtemps, que nous nous reverrons très bientôt.

L'alarme sonne, c'est le moment.

Je sors en courant de ma prison, ouvre le placard, enfile vite fait un uniforme et repart. L'uniforme m'est un peu grand mais peu m'importe, je regarde le temps qu'il me reste sur ma nouvelle montre. J'ai utilisé moins d'une minute.

Je rejoins le couloir, ils sont tous en train de sortir calmement, avec un pas militaire. Il ne savent pas que ce n'est pas un exercice habituel.

Je vais à contresens de cette vague humaine, ce n'est pas vraiment discret mais je n'ai pas réellement le choix. Je compte les portes bleues, lorsque j'aperçois la troisième de cette couleur, j'y entre. Pourquoi n'est-elle pas fermée ? Soit ils sont complètement inconscient ici ou soit c'est un coup de main des quatre sauveurs.

Je suis dans le garage où sont ranger les véhicules qui m'ont emmenés ici. Je pourrais en prendre un et fuir mais je dois trouver Evan.

Plier en deux et caché tant bien que mal je franchi un par un les mètres me séparant d'Evan. L'avantage de l'alarme, c'est qu'il n'y a plus personne ici, enfin je ne cesse de me méfier, ça m'étonnerait qu'ils laissent le bâtiment sans aucune vigilance.

Je suis devant la porte qui me mène à la sortie. J'ai besoin du code ! Comment je fais ? Il ne m'a pas parlé d'un code le sauveur. Je sais ! Ça ne peut être que ça :

La date de la fin du monde. Le 19 août de cette année.

Faites que j'ai raison, sinon je suis cuite. 1908. Lentement je tape ce code, je bloque durant quelques secondes au moment de le valider, et si ce n'était pas ça ?

La porte s'ouvre. Est-ce la chance, dieu ou le destin ? Je n'en sais rien mais ça m'arrange bien.

Je passe la porte prudemment hors une alarme se met à sonner. Un détecteur de présence. Je cours. Maintenant que je suis repérée je n'ai plus de temps. Je dois trouver Evan et fuir.

Je vois une silhouette recourbée au loin, je suis sûre que c'est lui alors sans prendre aucune précaution je le rejoins au plus vite que mes jambes me le permettent. Je le prend dans mes bras, embrasse sa joue, laisse une larme dévaler mon visage et attrape sa main pour repartir dans le sens inverse.

Je monte dans l'un des premiers véhicules que je vois et démarre l'engin. Il ne fait aucun bruit mais se met à rouler. N'ayant pas conduit depuis longtemps et ayant peu de place je déplace les autres véhicules devant moi avec la force ou je rentre dedans. Ma foi, c'est efficace mais un peu trop bruyant à mon goût.

- Tu m'as manqué.

- J'ai eu peur de te perdre.

Nous n'ajoutons aucun mot et fuyons. Je vais tout droit. Nous nous faisons tirer dessus par un groupe nous ayant repéré, je crois qu'ils ont compris que l'incendie est bidon, mais nous sommes dans un camion qui doit être résistant aux armes, c'est à peine si nous entendons les chocs des balles.

J'évite l'armée placé un peu partout, je prend la confiance au volant. Je commence à maîtriser ma conduite.

J'aperçois le portail à ma droite, il est à cinquante mètres maximum. Le seul bémol, ils sont plus d'une centaine devant.

Je continue d'avancer, ces cons la se décalerons bien en voyant que je ne m'arrête pas, non ?

Les plus effrayés laisse déjà la place tandis que les plus téméraires attendent encore un peu.

D'un coup, l'un d'entre eux cours et ce place juste devant moi, de surprise je vire à gauche pour l'esquiver. Bordel, je n'avais pas prévu que deux autres soldats serait posté ici. Je n'ai rien pu faire.

J'ai tuer deux humains. J'ai tuer deux innocents. J'ai tuer.

Les larmes coulent sur mes joues. Je suis une meurtrières. J'ai tuer.

- Ne coupe pas le moteur et continue de te diriger vers le portail.

Cette fois ils m'ont tous laissé la place. Je m'en vais facilement. Je pleure toujours.

Je ne suis pas mieux qu'eux, je suis une assassine, une meurtrière, une tueuse, un monstre.

Et après la fin du monde ? Où les histoires vivent. Découvrez maintenant