Le soleil traversant l'épaisse couverture de feuilles vient doucement me réveiller. La chaleur de cette sphère m'appaise et me fait sourire, c'est un réveil agréable, vraiment plaisant, j'aimerai pouvoir être réveiller d'une façon si délicate chaque matin. L'espoir fait vivre mais je vis dans un monde violent, je ne me fait pas d'illusion, je sais combien c'est impossible.
Une nouvelle journée commence, j'ai faim. Je me détache des bras d'Evan et vais chercher des mûres et quelques pommes. Tâche faîte, je remonte avec difficulté l'arbre dans lequel est toujours Evan, les fruits dans mon sac le rendant lourd, trop lourd, mon poids est en arrière, la chute peu vite arrivé heureusement ce n'est pas le cas.
- Monsieur "je dors pendant que ma merveilleuse amie va chercher de quoi nous nourrir", il est l'heure de vous réveiller !
Il râle. Je m'assois et commence à satisfaire mon ventre.
- Ne m'attends pas surtout !
Je souris mais ne répond pas. J'avais vraiment faim, c'est bon de manger à nouveau. Ces fruits sont délicieux, je pense que si je ne me limite pas je pourrai ne jamais m'arrêter d'en manger mais je reste raisonnable, avoir le ventre trop plein me ralentirai si nous devons prendre rapidement la fuite.
Nous mangeons en silence.
- Je vais à la rivière, tu iras après d'accord ?
- Pourquoi je ne viens pas en même temps, Lili ?
- Je vais me laver, je ris.
Sa bouche s'ouvre en grand dans un élan de compréhension.
Je prend mon temps, c'est agréable, je me sentais si sale que j'ai l'impression d'avoir laisser partir une centaine de couche de crasse avec le courant de l'eau.
Des coups de feu. Trois. Je me cache du mieux que je peux dans l'eau.
- Bande d'incompétent. Vous êtes incapable de trouver deux gamins. Ce n'est pas comme si vous aviez tout le matériel nécessaire contrairement à eux. Non, pas du tout ! Je veux le corps de ces enfants. Morts ou vifs.
Plusieurs sons de pas rapides se font entendre. L'armée est partie au pas de course à notre recherche. Il faut que je rejoigne Evan.
J'enfile, sans sortir de l'eau, mes sous-vêtements. Lorsque je n'entend plus de bruits de pas où de voix je compte à 60 puis grimpe à un arbre le plus délicatement possible.
La hauteur est ma chance de survie. Le feuillage m'empêche d'être vue. Le seul risque est qu'ils aient un détecteur de présence mais même avec cela je pense pouvoir les entendre avant d'être détectée.
Mon téléphone vibre, je l'entend dans ce silence oppressant. J'espère être la seule à l'avoir entendu, sinon je suis dans un sacré pétrin.
J'avais enregistré le numéro des "héros" hier avant de m'endormir.
Canari à moi :
Il faut que vous trouvez un moyen de nous rejoindre. À notre QG. Il est placé en pleine mer. Rejoignez nous sur la côte du Portugal. À Estoril, non loin de Lisbonne. Vous êtes à Sanguinet, en tant normal la distance entre ces deux villes sont de dix jours de marche à pied. Vous devriez être arrivés d'ici 15 jours, du moins je l'espère.
Nous serions donc, si tout ce passe bien, à Estoril le 17 septembre.
Je rejoins donc, discrètement mais rapidement, mon compagnon là où je l'ai abandonné.
J'attrape une branche et me balance pour atterrir au centre de notre refuge.
- Notre pause sera plus courte que prévu. Nous partons pour le Portugal.
- La solitude t'a rendu folle ?
Je grogne et lui dis que je suis sérieuse. Il se moque de moi, Evan rit, je ne peux m'empêcher de laisser échapper un sourire même si j'essaye de rester sérieuse.
- Tu as finis de te moquer de moi ? Je peux te montrer pourquoi je dis ça, maintenant ? Je sors mon téléphone de la poche pour accompagner mes dires.
Evan reprend son air sérieux, je n'avais jamais été aussi souvent sérieuse que c'est dernier jour, c'est affligeant, d'ici une semaine je ne saurais même plus sourire.
Le message lu, il me dit :
- C'est parti, une longue et dangereuse route nous attend.
- En route pour notre marche funèbre, je ne peux m'empêcher de murmurer.
- Ne dis pas n'importe quoi, il souffle devant mon pessimisme.
Nous rangeons nos affaires. Nos sacs à dos pleins sur le dos nous faisons nos adieu à ce lieu avec un regard. Cet endroit de prospérité est difficile à quitter mais l'espoir de rencontrer du monde nous convainc à quitter ce cocon.
Nous nous arrêtons à la rivière où j'étais ce matin. Nous remplissons nos bouteilles.
- Tu as le temps de te laver, Evan. Je vais un peu plus loin surveiller le coin. Je reviens bientôt, ne viens pas me chercher.
Je surveille donc les alentours. La beauté de la forêt ne cessera jamais de m'émerveiller. Il y a des narcisses au bord de l'eau. J'entend des croassement ainsi que d'autres bruits d'animaux. C'est agréable.
Un craquement de branche. Mon instinct me pousse à aller voir discrètement ce que c'est.
Caché par les feuilles je jette un coup d'oeil vers le craquement. Un homme, en uniforme. C'est une mauvaise nouvelle. Tout doucement je fais demi tour. Il ne m'a pas remarqué. Le problème c'est qu'ils ne se déplacent jamais seuls.
Je marche rapidement. Ce que j'aimerai courir, mais je serai découverte dans la minute même.
Je retrouve Evan, dans sa tenue d'Adam. Il rougit et ce retourne tandis que je ris doucement. Je reprend vite mes esprits.
- Dépêche toi, ils arrivent. Il faut partir. Habille toi, je me retourne.
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Et après la fin du monde ?
AdventureRadio : Attention, ceci est un cas d'extrême urgence ! Si vous entendez ce message, veuillez immédiatement vous mettre à l'abri. La fin du monde est proche. Elle n'épargnera personne. Le continent Américain n'est déjà plus qu'un souvenir. Ce sera bi...