Et après la fin du monde ?

Chapitre 25

Nous sommes à Estoril. Je panique, et si nous avions espéré pour rien ? Peut être que finalement notre aventure se termine ici. Au moins, cela nous aura permis de voyager, je peux me vanter d'avoir traversé le Portugal, mais à qui pourrais je m'en vanter ? Il n'y a plus personne sur cette planète.

Peut être que grâce à la disparition des humains, les dinosaures vont exister de nouveau ? Ou bien, des extraterrestres vont s'emparer de notre terre... non, ce sont ces hommes qui n'ont eu aucune pitié pour 7 milliards d'humains qui vont maintenant exploiter nos terres.

- J'ai peur, Evan.

Il me prend la main y dépose un baiser et m'offre un des sourires les plus rassurants que je n'ai jamais vu. Mon corps se détend, je n'ai pas besoin de mots, ce sourire me suffit pour me rassurer.

Moi à canari :

Nous y sommes, et maintenant ?

En attendant une réponse, nous sortons de la voiture. Le véhicule est caché derrière des branchages.

- Le véhicule est peut-être géolocalisé. Il est possible que ce soit un piège. Canari peux ne pas être le gentil de l'histoire, imagine qu'il soit encore plus dangereux que les soldats ? Il a peut-être des idées malsaines envers nous ? Sa se trouve il veut confier nos corps à la science, ou bien nous torturer jusqu'à savoir jusqu'où un corps humain peut aller ?

- C'est une possibilité. Seulement, si nous y pensons, nous n'avons plus l'espoir qui nous à permis de vivre jusqu'à aujourd'hui. Je préfère penser que Canari et ses amis souhaite réellement nous aider, et même plus, qu'ils peuvent nous sauver d'une mort certaine. Nous allons nous en sortir. Grâce à eux ou sans eux. Tant que nous restons ensemble dans cette aventure, je sais que cela me convient. Toi aussi ?

J'arrive uniquement à secouer la tête de bas en haut. Tant qu'Evan est avec moi, je suis en sécurité et complète.

Nous marchons sans réel but, nous faisons en sorte de ne pas nous éloigner de la voiture. N'étant pas armé, le danger est encore plus présent.

Mon téléphone vibre.

Canari à moi :

Lili, un bateau arrive. C'est un sous marin. Une fois à quais vous avez 2 minutes 30 avant qu'il ne reparte. Cette étape est dangereuse, si quiconque nous repère... Nous sommes tous morts. Allez au port, il y a un vieux pont, c'est ici qu'aura lieu l'embarquement. Il sera là à 18 heures 37.

Mon téléphone indique qu'il n'est pas encore 18 heures, nous avons plus de quarante minutes avant le départ.

- Ne traînons pas, il faut faire un tri dans nos sacs et essayer de récupérer un maximum du matériel utile présent dans la voiture.

Nous voyons la voiture de là où nous sommes, le retour fut rapide. Une fois là-bas nous vidons nos sacs des emballages de nourritures, des bouteilles vides... Et nous les remplaçons, nous y ajoutons aussi des lampes, une corde et tout ce qui pourrait avoir une utilité. De plus, nos y attachons un blouson imperméable et un duvet. Une fois que nous pensons tout avoir, nous allons à la recherche du ponton.

Nous sortons des branchages à la recherche du vieux port. Heureusement, il est facilement reconnaissable. Il est à moins d'un kilomètre et il nous reste une demi heure.

Il y a un vieu pont, si abîmé que c'est à ce demander comment il tient encore. Je suppose que nous allons partir d'ici. J'espère que le sous marin est en meilleur état que le pont sinon nous n'irons pas bien loin.

Nous nous dirigeons vers le pont, tout en restant à couvert, ce n'est pas le moment de ce faire kidnapper ou même tuer, même si je n'ai aucune idée dans quoi Evan et moi nous embarquons.

10 minutes. Stress. Doute. Panique. Regrets. Que dois-je faire ?

Je regarde Evan, une nouvelle fois il me sourit. Comment fait il pour sourire peut importe la situation ? N'a t'il jamais peur ? Est il possible que la mort ne l'effraie pas ?

- Respire, je ne pense pas que nous puissions vivre pire que c'est derniers jours.

Je suis son conseil et essaye de ralentir ma respiration.

8 minutes.

Ça va être le moment. Dans quelques minutes notre décision sera définitive. Est-ce la bonne chose à faire ? J'espère que nous n'allons pas le regretter.

7 minutes.

Le sous marin doit être en train d'arriver. Il n'est peut être pas loin, peut être même a quelques mètres. Nous ne pouvons juste pas le voir vu que c'est sous l'eau.

6 minutes.

Canari à dis que leurs voitures fonctionnent avec l'air comme carburant. Je me demande avec quoi fonctionne le sous-marin. L'eau ?

5 minutes.

300 secondes. Ce sont les 5 minutes les plus longues de ma vie. J'ai peur.

4 minutes.

Après tout que risquons nous ? De mourir ? Pourquoi aurons nous peur de mourir ? De toute façon nous n'avons personne qui nous attend.

3 minutes.

Et si Evan est le seul à mourir ? Ou moi ? Si seul l'un de nous survis ? Je ne peut continuer à vivre sans la présence d'Evan, je n'y vois pas l'utilité.

2 minutes.

L'eau s'agite, ça ne va pas tarder. Il va débarquer. C'est le grand moment. J'ai peur.

1 minute.

Bordel, pourquoi ai-je tant peur ? Nous sommes Evan et Lili. Les deux uniques survivant à la fin du monde. Je ne vois pas pourquoi nous devrions avoir peur.
Le sous marin sort de l'eau.

C'est l'heure.

Le sous marin s'ouvre. Nous avançons. C'est maintenant ou jamais.

- Je vais passer le premier Lili.

Il avance encore un peu, il peut toucher l'engin juste en déplaçant sa jambe de quelques centimètres. Nous n'avons aucune preuve d'une présence humaine.

- Je monte ?

Canari à moi :

Montez.

Je lis le message et répond à l'affirmative à sa question d'un signe de tête. Il attrape l'échelle et commence son ascension. Il regarde à l'intérieur et rentre une jambe, puis l'autre, il finit par y disparaître.

- Lili, vient avant que ce ne soit trop tard, c'est OK ici.

Je réalise le même parcours et le rejoins dans le sous marin. Celui ci se referme et je nous vois nous enfoncer dans l'eau.