Chapitre 9

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Plusieurs villages s'enchaînent après le nôtre. Maintenant, ils sont, à quelques détails près, tous identique. Détruit. Parfois, certains endroits produisent encore un voile de fumée, prouvant qu'une forte chaleur émane de ces lieux.

Planète, que t'est t'il arrivé ?

Quelques kilomètres et sept villages traversés plus tard, nous apercevons devant nous des vergers ainsi que différentes cultures en fonctions des champs, miraculeusement ils n'ont pas l'air dévastés. J'espère juste que ce ne soit pas seulement une illusion du à la distance.

Le soleil indique qu'il est dans les environs de 14 heures. J'ai faim.

Nous voilà à quelques mètres des champs, qui ont bel et bien parfaitement survécu à la fin du monde.

J'y reconnais beaucoup de fruits et légumes, mais, ceux qui m'intéresse en ce moment sont ceux qui ne nécessite d'aucune préparation.

Fraises, tomates et cerises.

J'espère que le propriétaire ne nous en voudra pas, enfin, sûrement qu'il est mort. Comme le reste du monde.

Même l'horreur on s'y habitue, me disais papa. Maintenant je me rend compte que c'est vrai, imaginer cet homme mort ne m'as pas ému.

Si je perd mon humanité, que me reste t'il ?

La vie. Il me reste la vie. Contrairement à 7 milliards d'humains.

Je ne sais si j'ai eu de la chance ou pas. Vivre, oui. Vivre en ayant perdu tout le monde, j'en doute. Vivre ou mourir ? Evan aide moi, je vais sombrer. Mes pensées me hantent.

- Eh Lili ! Viens donc goûter ces tomates, je n'ai jamais rien mangé d'aussi bon.

Je cours rejoindre la personne à qui appartient cette voix. J'attrape la tomate qu'il me tend, et croque dedans. Mon ventre cris de joie, c'est un régal.

Après avoir avalé plusieurs tomates, beaucoup de fraises et quelques cerises, voilà qu'un besoin humain fait surface. Je vais devoir faire la grosse commission dans la nature !

-Evan a ton pris de quoi s'essuyer ?

-Voyons essuie toi sur ton pantalon, c'est pas un peu de cerises qui vont t'empêcher de chier.

- Justement. C'est pour ça que j'en ai besoin... Dis je, en rougissant fortement.

Je le vois froncer les sourcils, puis son visage prend une forme étonné. Je pense qu'il à compris.

- Oui, dans mon sac. Attend, bégaye t'il.

Il arrive vers moi et me le donne. Je pars un peu plus loin derrière les arbres. Retour à la façon de vivre de nos plus anciens ancêtres... Quoi que, non, ils n'avaient peut être même pas le papier.

Alors c'est ça la fin du monde ? La suppression de plusieurs millions d'années de vie humaine ? La suppression de toute technologie ? Le retour de l'appartenance de la terre aux animaux ?

Après tout, peut être est ce une bonne chose. Les humains ont aux cours des siècles, détruit notre planète.

Le cycle de la vie.

La fin du monde est peut être finalement le début d'un nouveau monde ?

Je rejoins Evan qui m'attendais assis contre un arbre.

- Ecoute, on a marché pendant plusieurs heures et nous n'avons aucun but, sa te dis on fait une petite pause ici ?

J'accepte et m'assois à côté de lui.

- Evan, qu'est ce qui nous prouve que ce qui a tué tout le monde est finit ? Et si sa recommençe ?

- Rien. Rien, ne nous le prouve.

- Si sa recommence ? Je redemande.

- Et bien, nous seront mort, répond t'il quelques secondes après.

Je ferme les yeux. J'entends le chant d'un rouge gorge ainsi que les bruits d'un criquet et d'autres animaux que je n'identifie pas tout de suite. Une certaine odeur viens me chatouiller le nez.

- Il doit y avoir la mer pas trop loin, ça sent comme à la plage, dis je.

- Il me semble être venu par ici lorsque j'étais petit, si je ne me trompe pas nous sommes à quelques centaines de mètres d'une plage.

- Tu saurais nous y emmener ?

- Espérons le, souris t'il en se levant.

Il me tend la main que j'attrape pour me relever. J'espère vraiment pouvoir voir la mer !

Nous marchons dans des chemins fait de pierre, par ici c'est appelé "chemins blanc" du à la couleur de la pierre.

Je ne fais que suivre Evan, il doit avoir un bon sens de l'orientation car il a l'air de savoir où il va et pourtant c'est partout le même paysage. À moins qu'il fasse au hasard ? Peut être nous à t'il perdu finalement ?

- Nous y voilà !

- Mais Evan ? Il n'y a que des arbres ici !

Il tire un rideaux de branches, et ce que je vois m'émerveille. Je n'avais jamais rien vu d'aussi beau ! Comment est il possible qu'il y ai une telle différence entre les terres urbaines complètement détruites et ici ?

- Wow, je... Wow, je n'ai pas les mots.

Nous nous asseyons sur le sable d'une douceur à en faire chavirer nos coeurs fragiles.

- Tu sais, lorsque j'ai besoin de m'évader, j'aime venir voir la mer. Elle m'apaise, elle m'aide à respirer à nouveau. Parfois j'y vais durant plusieurs heures, je m'assiez sur le sable puis je ferme les yeux ; l'odeur des vagues me détends. As tu déjà assisté à un coucher de soleil sur la mer ? C'est l'événement le plus merveilleux qu'il soit, le ciel devient orangé, la mer gronde et contraste avec le calme du soleil couchant. Parfois, une famille passe pour promener son chien, c'est l'un des rares moment où je voyais de véritables sourires. Je n'ai pas de photo de cet instant de la journée, pourtant il est chaque jour différent mais cette beauté d'un soir ne mérite pas qu'une misérable photographie. Ma tête est pleine de photos de ce moment, c'est suffisant. J'aimerai que le coucher de soleil soit éternel malheureusement il est éphémère. Peut être est il encore plus beau grâce à cela ? As tu peur de l'orage ? L'admire tu ? Y as tu juste déjà prêter attention ? Il y a beaucoup d'histoires sur le tonnerre, des mythes, des légendes. Je ne peux pas te dire ce qui est vrai ou faux mais tu sais Orage et Mer ne s'entendent pas. Lorsque Orage gronde, Mer ne se laisse pas faire, elle s'énerve, cris, danse et pleure. Orage, parfois, la frappe, leur disputes sont si violentes ! Souvent Pluie essayé d'arranger les tensions mais elle n'est pas philosophe, c'est donc pire. Dans ces moments je me cache sous un arbre et je dessine. Je ne dessine pas la mer, je la profanerai, je dessine la joie. As tu déjà vu la joie ? C'est beau. Un peu après, lorsque Orage et Mer ne sont plus en désaccord, j'ai l'impression d'avoir rejoins un monde parallèle, c'est impressionnant presque effrayant, si tu savais comme le calme peut être violent. J'aimerai rejoindre la mer, si je meurt. Je ne te parles pas de mon corps mais de mon âme, je ne peux rêver mieux pour l'éternité. J'aime venir voir la plage lorsque qu'il y a peu de monde, cela rend le paysage encore plus beau, presque irréel.

Je ne sais que répondre au monologue d'Evan. Il m'émeut.

- C'est la première fois que je vois la mer, j'avoue tout bas.

Evan me fait un sourire et me réponds :

- C'est mignon. Aller, enlève tes chaussures.

Je le regarde en fronçant les sourcils.

- N'ais pas peur je veux juste qu'on aille mettre nos pieds dans l'eau.

Je me déchausse et attrape la main qu'il me tend pour aller "faire trempette". L'eau est froide mais c'est agréable. J'ai le sourire jusqu'aux oreilles.

Nous sortons je remet mes chaussures descend mon pantalon, que j'avais remonté pour mettre les pieds dans l'eau, et me blottis contre Evan en guise de couverture.

- Tu me réveilles avant le coucher de soleil, hors de question de manquer ça, je chuchote avant de m'endormir.

Et après la fin du monde ? Où les histoires vivent. Découvrez maintenant