Chapitre 13

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C'est le bruit de mon téléphone qui nous réveille.

Inconnu à moi :

Ils sont rentrés bredouille. Vous êtes libre pour un petit moment, mais méfiez vous tout de même. Restez en vie, c'est le principal.

Un soupir de soulagement s'échappe de nos lèvres.

Nous sortons de la grotte, le danger est mis sous cloche, pour un moment du moins.

- J'ai faim, mon ventre se manifeste pour prouver mes dire.

Il rit et me demande si je ne connais pas un endroit assez agréable pour se poser et manger.

- Si, mais c'est assez loin.

- Aucun soucis, j'ai des cuisses de malade maintenant !

- On va voir ça, dis un sourire en coin.

- Tu as un regard maléfique, ai-je dis quelque chose que je vais regretter ?

- Oui. Nous allons y aller plus vite que prévu... Prêt à courir ?

- C'est une blague ? Articule Evan.

- Non, essaye de ne pas abîmer tes chaussures et tes vêtements, je n'irai pas très vite, et serre les lanières de ton sac : elles risquent de te gêner.

À vrai dire, l'endroit où je veux l'emmener n'est pas très loin, un kilomètre tout au plus. Je me mets à courir tandis que Evan me cris "attend moi !", je ris mais ne m'arrête pas pour autant.

Je cours, j'exquive les branches au sol et les feuillages un peu partout. Je surveille pde temps en temps qu'Evan ne soit pas trop loin, ce n'est pas compliqué à savoir il n'arrête pas d'hurler que je suis le diable en personne ce à quoi je répond en riant que je l'aime aussi. Finalement, le garçon courant derrière moi n'est pas si mauvais que ça : il a une bonne endurance, même si côté équilibre ce n'est pas encore ça.

À un moment où Evan ne peux me voir je grimpe à un arbre et me cache. Il passe devant et s'arrête. Il tourne sur lui même.

- Lili ?

- Lili où es tu ?

- Merde ! Je l'ai perdu !

- Elle va voir ce qu'elle va voir quand je vais la retrouver celle-là !

- Je fais comment moi maintenant ?

Il respire un grand coup. Crois-t'il vraiment que ça aide à réfléchir ?

J'avance sur la branche puis laisse tomber mon corps en arrière, en laissant mes pieds accroché, lorsque je suis juste derrière lui.

- Bouh !

Un cri aiguë sort de sa bouche tandis qu'il se retourne. Je me mets à rire de bon coeur, je ris tellement que j'en tombe de la branche.

- Aïe.

C'est à Evan de ce mettre à rire.

- Ça t'apprendra ! Tu m'as fais peur !

- Elle va voir ce qu'elle va voir quand je vais la retrouver celle- là, l'imitai-je hilare.

- Gamine.

Je lui tire la langue.

- Allez viens, on va manger, dis-je en lui attrapant la main.

- Où sommes nous ? Me demande Evan quand il voit où je l'ai emmené.

- Je n'en sais rien. J'ai toujours connu ce village inhabité, il n'est identifié sur aucune carte, je ne crois pas qu'il soit connu du monde. Nous sommes au milieu de nul part ici.

- Tu veux dire que cet endroit à été habité mais que personne de cet époque, du moins de celle où l'humanité existait, n'en savais son existence ?

- Oui. Je crois. Viens je te fais visiter.

Au centre du village ce trouve l'endroit où la cuisine se faisait, il y a de quoi faire des feux de camp, des marmites abîmés par le temps, et d'autres ustensiles dont certains qui nous sont inconnus.

Autour se trouve de nombreuses huttes. Lorsque je propose à Evan d'en visiter, il refuse. Il me dit que c'est pleins de microbes mais je penses qu'il a peur. Je me demande de quoi ? D'y trouver un cadavre ? Impossible pourtant je l'ai ai toute visité sans exception ! Dedans il n'y a rien d'exceptionnel : des lits, parfois encore couvert de peaux d'animaux, des seaux et un endroit pour faire un feu.

- J'aime cet endroit. Il m'impressionne, il a tant de secrets. Il est tellement normal que s'en est presque effrayant. Que c'est t'il passé ici ? Pourquoi à t'il été abandonné ? Qui était les habitants ici ? Que sont ils devenus ? Comment s'appelait cet endroit ? Tu sais même si cet endroit m'effraie, il m'apaise. C'est calme, c'est inhabité, le vent est coupé par la forêt partout autour, il n'y a personne mais la solitude ne ce ressent pas.

Je me laisse tombé dans l'herbe, je m'y allongé et ferme les yeux. Je suis bien.

- Lili, réveille toi. Le repas est prêt.

J'ouvre les yeux, m'assieds et souris.

- Tu as cuisiné ? Merci.

- Oui, j'ai trouvé la rivière pas très loin où j'ai nettoyé un plat puis j'ai allumé un feu pour y mettre une conserve de choucroute à réchauffer.

Nous mangeons dans le plat, nous avons pensé aux couverts mais pas aux assiettes, et de toute façon ça aurait pris trop de place.

C'est bon. Nous essayons de prendre notre temps et de savourer mais le repas ne dure tout de même pas longtemps, sa faisait longtemps que nous n'avons pas mangé de plat chaud. Ça me manquait.

Je me mets à chanter. Evan me suit dans ma chanson à capella. Une heure environ passe comme ça.

Tandis que nous nous amusons, je perds d'un coup mon sourire. J'ai un mauvais pressentiment.

Et après la fin du monde ? Où les histoires vivent. Découvrez maintenant