- Lili ! Bordel, je te cherche depuis plusieurs heures ! Je t'ai cru morte, tu m'as fait peur !
Putain de cauchemars, je n'arrive pas à me réveiller, j'ai l'impression de le voir arriver. Il est mort et ça me hante. Il faut que j'ouvre les yeux.
C'est quand il me prend dans ses bras que je réalise, Evan est bel et bien vivant.
Je lui saute dessus et pleure toutes les larmes de mon corps. Je ne comprend pas comment c'est possible mais le principal est qu'il soit là, avec moi, vivant.
J'essaye de parler dans mes larmes.
- Pourquoi t'es vivant ? Je chuchote.
- Tu m'aurais préféré mort ?
- Non mais c'est les militaires en service, ils ont dis qu'ils en avaient attrapé un sur les deux et que ce serait un jeu d'enfant d'attraper l'autre.
- Ah, en effet ils m'avaient bien mis derrière les barreaux mais c'était mon but.
Je ne comprends pas. Je me met a hurler.
- T'es devenu fou ? Ton but était de te faire attraper ? Ma foi, t'es devenu dingue !
- Laisse moi t'expliquer...
- Non, putain, j'ai cru te perdre, t'imagine pas comment j'étais mal quand je t'ai cru mort ! J'hurle, j'ai besoin de m'exprimer, de lui montrer combien j'étais mal.
- Je suis désolé, je ne savais pas que tu allais tant t'inquiéter.
Il nous fait asseoir et commence son récit.
- Lorsque tu m'as demandé de partir, j'ai fait semblant, pour ne pas t'inquiéter mais je suis resté à quelques mètres derrière un arbre. Ensuite j'ai vu la cabane, je me suis douté que c'était un repère, je me suis dirigé vers celui là, puis j'ai vu les gardes. C'est la que j'ai hurlé que c'était l'heure de la pause...
- C'était toi ? Tu m'as sauvé la vie alors ! Merci, merci, merci !
Evan me souris en retour, je lui suis si reconnaissante. Comment ai-je fait pour trouver quelqu'un d'aussi génial ? Il a essayé de sauver Delya et m'a sauvé.
- Lili ? Lili ? T'es dans tes pensées ?
- Oui, pardon, continue donc.
- Oui donc je disais... J'ai hurlé c'était la pause et comme prévu ils sont tous rentrés au camp, sauf qu'ils m'ont vu.
- Putain !
- Oui, je sais. Mais là n'est pas le pire de l'histoire ! Laisse moi finir, tu veux ? Donc, ils m'ont vu et m'ont embarqué. Je n'ai pas eu le temps de partir et au 3 contre 1 je ne pouvais rien faire. Ils m'ont attaché les poignets et les chevilles ; je ne sais pas où ils ont appris à faire leurs noeuds mais ils sont vraiment mauvais ! Bref, une fois attaché ils m'ont mis dans une sorte de prison dont l'odeur était immonde. Je suis presque sur que plusieurs avant moi on vécu là-bas un moment avant d'être incinéré.
- C'est glauque...
- Oui, je sais. Peu importe, ces personnes sont mortes maintenant, alors, quelle importance ? Pendant quelques minutes, je me suis cru mort, puis j'ai réalisé. Je suis le seul qui peut te trouver.
- Attend, tu m'as balancé Evan ? Tu as offert ma peau contre la tienne ? Tu es un bel enfoiré !
- T'es accusations sont vexantes. Je n'ai rien dit sur ta position, je les ai juste fait chanté avec ta personne. D'ailleurs, je leurs ai dis que tu te nommes "Agathe de la Rivière", et moi je suis "Hugo Llama". L'agathe en référence à la pierre, difficile à trouver et précieuse et de la rivière pour l'épisode de la pêche.
- Et pour le "Hugo Llama" ?
- Voyons Lili, c'est pour... d'accord, j'ai paniqué sur le coup, c'était ma première idée mais ce n'est pas si mauvais, si ? Oui, je disais... Je leur ai dis que je sais où tu es. Il ne pouvait donc plus me tuer. Je leurs ai dis que j'ai besoin de caméras, pour montrer précisément ta localisation. Ils sont bêtes, ils m'ont emmenés directement au serveur du repère, avec accès à toutes leurs données. Un régal.
Il s'arrête de raconter. Ouvre son sac, ses mouvements sont au ralentis. Je râle.
- Qu'est ce que tu fais encore ?
- Je prendre de quoi boire, sa donne soif de conter une histoire, et je dois avouer que c'est assez marrant de te voir t'impatienter comme ça. Je ne pensais pas que tu rageais aussi vite quand tu veux savoir quelque chose.
- Hilarant. Beaucoup trop drôle, qu'est ce qu'on se marre putain ! Ah. Ah. Je vais me faire pipi dessus, dis je d'une voix qui criait l'ironie.
Evan me regarde. Je ne sais pas s'il est intrigué ou tout simplement choqué. Son regard exprime l'incompréhension puis il se met à rire. D'abord doucement puis à s'en rouler par terre. Je me mets à rire avec lui. Des larmes coulent sur nos joues à force de rire. À chaque fois que l'un de nous se calme, il croise le regard de l'autre et rigole à nouveau. Ça n'en finit pas.
Lorsque nous sommes enfin redevenu normaux, Evan me prend dans ses bras. Je me sens détendu, je crois que ce rire à libérer toutes notre nervosité.
- Tu vas finir de raconter t'es péripéties ou merde ? Je chuchote.
Il approcha ses lèvres de mon visage et juste à côté de mon oreille, il me murmure tout doucement "merde".
Je râle, et oui frappe légèrement le torse en riant.
- Une fois sur l'ordinateur, j'ai fait semblant d'avoir du mal à comprendre la carte, comme ça je pouvais l'explorer en entière sans que ce soit louche. J'ai ainsi pu voir tous leurs repères, ainsi que certains de leurs pièges. Après je lui ai dis que tu étais partis dans le nord. Que tu voulais rejoindre la tombe de ton grand père pour pouvoir t'y laisser mourir.
- Ils t'ont crus ? Je ris.
-Au début non, donc je me suis mis à crier, à pleurer, j'hurlais que je te détestais car tu m'as abandonné. Comme je suis heureux d'avoir anciennement pris des cours de théâtre ! Le problème, c'est que maintenant qu'ils avaient leur réponse, ils allaient me tuer. J'ai donc fait genre je cache encore quelques chose. Je disais que je t'ai promis de ne pas trahir ton secret. Ils m'ont alors frappés.
Je suis abasourdi. Frappé ? Je soulève son sweat, son ventre est couvert de bleus. Je réagis de suite, tout à l'heure je lui ai mis un coup quand il c'est moqué de moi.
- Evan ! Bordel ! Et moi qui en rajoute une couche tout à l'heure. Tu aurais pu me prévenir avant que tu..
Une alarme, bruyante.
- Putain, Lili, c'est l'alarme spécial humain. Soit ils nous ont découvert soit on est pas seul. Imagine ils m'ont pucé ? Il faut que tu vérifies ça, mais plus loin. On doit à quelques mètres d'un repère.
- Je les vois ! Cris un homme.
On est dans la merde, non ?
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Et après la fin du monde ?
AdventureRadio : Attention, ceci est un cas d'extrême urgence ! Si vous entendez ce message, veuillez immédiatement vous mettre à l'abri. La fin du monde est proche. Elle n'épargnera personne. Le continent Américain n'est déjà plus qu'un souvenir. Ce sera bi...