Freedom - Tome 2 ( Livaï x OC )

Chapitre 20

Le temps se figea pour Livaï. Ce certain Ronald annonçait cette nouvelle le plus naturellement du monde alors que le monde de Livaï venait de s'effondrer autour de lui. Lylla était au fond du fleuve et lui au fond du trou.

— Donnez des détails. Ordonna Erwin.
— Nous passions sur le pont qui est à quelques kilomètres d'ici et nous avons remarqué que les barrières étaient enfoncées. Raconta Ronald. C'est là que nous nous sommes arrêtés pour connaître la cause des dégâts et que nous avons pût voir une calèche au fond du fleuve dont les chevaux étaient encore attelés mais noyés. Ensuite nous avons retrouvé le cocher qui était évanoui sur la rive et c'est lui qui nous a dit qu'il transportait Lylla Larbos et qu'elle venait du bataillon d'exploration. Mon supérieur m'ont donc ordonné d'aller vous avertir.

 
Erwin et Livaï écoutèrent ce grave récit.  C'était une terrible nouvelle pour tous les deux. La savoir morte noyée était une macabre nouvelle. Livaï sentait ses forces le laisser tomber et il eut d'abord un vertige qu'il dissimula mais il fronça simplement les sourcils.

 
— J'aimerai me rendre sur les lieux. Finit par annoncer Erwin après quelques secondes de silence.
— Je viens aussi. Compléta Livaï.

 
Ronald parut surpris mais ne dit rien et acquiesça simplement d'un hochement de la tête.

— Je peux vous y conduire. Ce n'est pas loin. Dit Ronald.
— Très bien. Allons préparer la voiture à chevaux. Fit Erwin.

 
Le major partit avec Livaï laissant le soldat sur le paillasson d'entrée.

 
— Livaï, va préparer ce qu'il faut, je vais annoncer la nouvelle aux autres. Ordonna Erwin.

Sur ces paroles, Livaï partit alors en direction des écuries pour atteler les chevaux à leur calèche afin de partir au plus vite. Lui aussi voulait absolument voir les lieux de l'accident. Même si cela ne devrait servir à rien, il voulait le voir pour y croire. Sans doute il refusait de l'accepter sans avoir la preuve formelle que c'était bel et bien terminé pour Lylla.

 
Pendant ce temps Erwin alla interrompre Hanji pour lui annoncer la triste nouvelle. Cette dernière insista aussi pour venir avec eux, aussi Erwin accepta qu'elle se rajoute au lot et laissa la garde au dernier chef d'escouade qui serait présent. Ensuite Erwin entreprit d'annoncer à tout ses soldats qu'il allait s'absenter pendant une demi-journée. Il ne donna pas la raison de cette courte excursion jusqu'à ce qu'il tombe sur Harry qui insista lourdement pour connaitre l'explication. Sans doute Harry avait senti que cela avait un rapport à Lylla... Connaissant la relation qu'il avait avec Lylla, Erwin finit par lui dire ce qu'on venait de lui apprendre. Harry  resta bouche bée devant la nouvelle mais reprit ses esprits.

— Laissez moi y aller aussi ! Proposât il. 
— Je refuse je suis désolé. Coupa Erwin.
— Vous avez besoin d'un cocher non ? Laisser moi vous y conduire ! Insista Harry.

 
Voyant sa détermination et la peur dans son regard, Erwin finit par accepter qu'il soit leur cocher comme il l'avait été lors du mariage de Lylla, trois mois plus tôt. Erwin, accompagné par Hanji et Harry se rendirent aux écuries où Livaï finissait d'atteler les chevaux. Ronald les avait rejoint et ils prirent tous place dans la calèche à l'exception d'Harry qui se plaça comme cocher. Ils démarrèrent donc en direction du pont de l'accident.

***

La paysage était flou avec la pluie qui troublait les vitres. Mais Livaï gardait les yeux rivés sur cet environnement déformé.

Si Lylla était morte, alors il pouvait être sûr qu'il s'en voudrait jusqu'à la fin de sa vie d'avoir été responsable qu'elle parte aussi vite. Coupable de l'avoir fait souffrir. Sa culpabilité dépassait l'entendement et il ne pouvait plus penser qu'à Lylla et à tout ce qu'il aurait dû faire avec elle.
Enfin, après une quinzaine de minutes, la voiture commença à ralentir puis s'arrêta complètement au dessus d'un pont fait de simples briques. Harry, trempé jusqu'aux os malgré la cape imperméable dont il disposait, vint ouvrir la porte de la voiture pour montrer qu'il étaient bien arrivés.