Freedom - Tome 2 ( Livaï x OC )

Chapitre 2

Une des idées de Lylla pour se faire des partisans était d'organiser de nombreuses invitations chez elle. Ainsi dans sa demeure elle accueillait souvent des députés pour leur parler de ses projets, de ses motivations etc.
Aujourd'hui elle avait laissé exceptionnellement ses servantes s'occuper de tout car à elle avait eu une insomnie due à un stress grandissant en elle. Elle devrait accueillir un député nouveau comme elle dans le métier de politicien de grande envergure. Lylla avait bon espoir de l'attirer de son côté...
La préparation de petits gâteaux colorés terminée, Lylla les apporta sur la table du salon où elle devrait accueillir son invité. Celui-ci ne se fit pas attendre et arriva pile à l'heure ce qui enchanta Lylla de recevoir enfin quelqu'un de ponctuel.

— Bien le bonjour messire ! Vous êtes à l'heure à la seconde prêt, je ne vous en demandais pas tant ! Ironisa Lylla en le faisant rentrer dans sa demeure.

 
— Je n'aurais raté un entretien avec vous pour rien au monde ma chère. On entend déjà parler de vous aux quatre coin du pays et je suis flatté que vous ayez pensé à moi. Répondit poliment le jeune homme aux yeux bleus et au menton carré.

Elle le conduisit tout en discutant jusqu'à la table où le gouter les attendait.

— On parle de moi... Positivement j'espère. Rigola-t-elle même si elle connaissait déjà la réponse qui s'était négative.
— Cela dépend à qui vous vous adressez. Mais me concernant j'aime toujours autant vous voir sortir de ces normes que des générations de nobles ont instorés et j'admire votre audace. Complimenta le jeune député.
— Merci mais je pense que je ne mérite pas tant d'être acclamée. Dit Lylla en l'invitant à s'assoir.
— Moi je crois que si. Votre parole est exceptionnelle. Continua le député en souriant.

Lylla détournait ces compliments qu'elle pensait vraiment trop exagéré. Ce député était jeune pour la moyenne et devait avoir à peine plus que l'âge de Lylla. À son attitude, on voyait qu'il était du genre sûr de lui en toute circonstances. Lylla trouvait cet aspect plutôt dérangeant chez lui : il aimait vanter les autres pour recevoir des compliments à son tour. Ce qu'elle ne faisait pas étant donné qu'elle ne connaissait pas vraiment cette personne. Elle l'avait invité comme beaucoup d'autres, pour parler de son projet. Et s'il se montraient hostile à cette idée, alors elle essayait de les convaincre mais n'insistait jamais lourdement là-dessus avec un sujet aussi sensible qu'est celui de la politique. Lylla aimait en général recevoir de la visite car cela occupait agréablement sa journée mais elle était souvent déçue en voyant l'État d'esprit de certains politiciens. Braqués sur une seule idée, certains députés devenaient vite un défis pour Lylla de garder son calme. Ils étaient périmés et ne voulaient rien entendre, persuadés qu'ils avaient raisons. Lylla les écoutaient disserter sur leur fixation afin de mieux comprendre leur motivations et ainsi mieux les combattre.

 
Aujourd'hui il semblait qu'elle avait de la chance puisqu'il se montrait très coopératif. Il l'écoutait avec attention et la laissait le contredire de temps en temps. C'était pour une fois, une visite agréable et Lylla prit du bon temps en compagnie du député aux yeux bleus.

— Si je puis me permettre, je ne comprend cependant pas les raisons qui vous pousse à continuer les excursions extra-muros. C'est tellement dangereux... Vous devriez laisser tomber. Plaça le député au milieu de leur conversation.

 
Il posa sa tasse de café sur la table en verre et attrapa un autre petit four. Lylla leva les yeux aux ciels.

— Ne vous inquiétez pas pour moi. Je risque sans doute d'y laisser ma peau mais je préfère prendre ce risque. Si vous saviez... C'est tellement enivrant de voir la porte du mur s'ouvrir et d'aller dehors... Et puis si personne ne se bat pour aller en dehors des murs, qui le fera ? Répondit-elle.
— Vous êtes courageuse en plus... Remarqua le député avec un clin d'œil.

Lylla ne comprit pas ce mouvement de complicité d'ailleurs. Elle commençait à se douter qu'il s'était peut être trompé sur la nature de son invitation.
La conversation tourna toujours autour de la politique. Lylla semblait définitivement ramener ce député à sa cause ce qui l'enchantait d'avance.
Mais alors qu'elle le ramenait vers la sortie de sa demeure, le député lui entoura les épaules d'un bras, la poussa sur le mur et alla poser ses lèvres à la commissure de celles de Lylla.
Cette dernière réagit au quart de tour et donna un coup de genou dans les parties intimes d'un nobles avant de le pousser violemment loin d'elle.

— Il y a méprise. C'était une invitation amicale ! S'écria-t-elle furieuse qu'on lui ait volé un baiser.
Le député se releva en titubant.
— Tu me le feras payer sale... Grogna-t-il.
— Plaît-il ? Il me semble que vous avez commencer une phrase ? Peut être feriez vous mieux de vous taire étant donné la situation délicate dans laquelle vous vous trouvez vous ne croyez pas ? Moi si. Rétorqua Lylla en fulminant.

Le blond redressa une tête colérique vers elle. Ses traits étaient déformés par un rictus amère.

— Je vois ferez regretter cet acte. Lança-t-il.
—  Je n'ai fait que me défendre. Si vous vous êtes trompé sur la nature de mon invitation vous êtes la seule personne à blâmer ! Et je suis curieuse de voir comment vous compter m'accuser mon cher. Rétorqua Lylla en lui claquant la porte au nez.

La moutarde lui était montée au nez à une vitesse folle et elle regretta de ne pas lui avoir envoyé son poing dans son visage carré. Elle se calma en marchant activement dans le château afin de contrôler sa colère.
Ses lèvres n'appartenaient qu'à Livaï. C'était le seul qu'elle autorisait à s'en approcher. Elle fulminait qu'il ai réussi à lui déposer un baiser.
Cependant elle se calma enfin quand elle comprit qu'elle venait de se faire un nouvel ennemi. Ce ne serait pas le dernier mais elle aurait préféré que ce goûter se finisse sur une confirmation qu'il était de son côté et non qu'il lui saute dessus.
C'était un nouvel ennemi qu'elle devrait ajouter à sa liste qui ne cessait malheureusement pas de s'agrandir... L'étau se resserrait.