Freedom - Tome 2 ( Livaï x OC )

Chapitre 28

Alors que le temps sembla s'arrêter devant la mort si brutale d'Harry, Larbos piqua un fou rire sinistre et aigu. Lylla, toujours retenue par Pierre, fixait sans pouvoir ciller, le visage d'Harry encore emprunt de son dernier sourire. Ses yeux verts s'étaient refermés et il avait une expression calme et détendu malgré le sang qui coulait encore de sa bouche entrouverte .
La respiration de Lylla s'arrêta et elle hoqueta bruyamment en continuant de regarder Harry. Puis elle se mit à trembler comme une feuille. Ses mains de contractèrent et ses doigts blanchirent sous la pression qu'elle exerçait dessus. Elle ne pleura pas mais hoqueta et fut parcouru de spasmes.

 
François se releva alors et se précipita au pied du corps d'Harry pour venir tâter son poul. Avec effroi il comprit qu'Harry venait de donner sa vie pour lui et il laissa échapper une larme de reconnaissance. François tourna la tête vers Lylla et Pierre. La jeune blonde, les yeux ahuris, fixait le corps sans vie de Harry. François regarda alors Pierre qui tremblait lui aussi, le regard choqué.

 
Livaï lui, resta sans pouvoir réagir. Cela s'était passé tellement vite qu'il se demanda s'il n'avait pas rêvé. Mais le sang que déversait le corps d'Harry confirma ses tristes pensées.

 
— LARBOS SALE ENFOIRÉ !! Gueula brutalement Lylla. TU ES LA PIRE DES POURRITURES !

 
Larbos sursauta et se tourna vers sa fille toujours bloquée par Pierre.

 
— Qui est-ce que tu traite d'enfoiré ? Cracha Larbos.
— Vous êtes un vrai connards ! Enchaîna François. Et toi Pierre ! Tu vois bien que Larbos ne compte rien nous donner ! Alors maintenant lâche la !! C'EST LUI QU'IL FAUT BUTER !

 
Pierre comme hypnotisé, regardait dans le vide sans prêter attention à ce que François essayait de lui dire.

 
— AH C'EST CE QU'ON VA VOIR ! S'égosilla Larbos en braquant soudainement son fusil sur Livaï qui ne vit rien venir. C'EST VOUS QUI ALLEZ CREVER ! CET ENDROIT SERA VOTRE TOMBEAU À TOUS !

Sur ce, il commença à appuyer sur la gâchette quand un nouveau hurlement retentit à travers toute la pièce.

 
— TU NE NE TOUCHERAS PAS À UN SEUL DE CES CHEVEUX ! Rugit Lylla.

 
Elle ignora le couteau qu'elle avait sous la gorge, puis d'une force étonnante elle se releva pour se jeter à l'assaut de Larbos mais le cutter de Pierre lui entailla le cou et la douleur de ses fractures vinrent la cisailler. Aveuglée par une haine et une douleur énorme, elle commença à courir vers Larbos pour l'empêcher de tirer sans se rendre compte de ce qui était en train de lui arriver.

 
Un éclair jaune jaillit autour d'elle et l'eblouit. Elle sentit une matière chaude et douce venir recouvrir chaque centimètre de son corps et la serrer. Une sensation étrange l'envahit et il lui sembla que cette matière fusionna avec sa propre peau et vint lui apporter une vigueur nouvelle. Quand elle ressortit de la lumière jaune, elle eut le sentiment que son dos venait de s'alourdir, que toutes ses blessures n'existaient plus, et qu'une nouvelle force incommensurable lui coulait dans les veines.

 
Les spectateurs regardèrent, stupéfait, Lylla arracher littéralement le bras armé de Larbos. Celui-ci n'avait même pas eut le temps de réagir que son bras vola loin de son corps, lui faisant pousser un hurlement de douleur. Lylla se posta devant Livaï afin de faire barrage de son corps des éventuelles attaque qu'il pourrait subir.
C'est à ce moment que Lylla réalisa que sa peau n'était plus beige mais rouge, comme si des muscles s'étaient ajoutés par dessus son corps. Ce qui était le cas. Mais ce qui la marqua encore plus, fut que quand elle tourna légèrement la tête vers l'arrière, elle vit que des ailes d'une taille colossale l'entouraient. N'en croyant pas ses yeux, elle regarda son corps sans comprendre ce qui lui arrivait.