Freedom - Tome 2 ( Livaï x OC )

Chapitre 26

À juste quelques chambres de là, Livaï et Harry étaient aussi au plus bas de leur moral. Le froid qui s'incrustait dans toute la vieille auberge glaçait leur esprit et leurs derniers  espoirs.

 
— Vous m'en voulez ? Lança Harry.

 
Livaï leva les yeux vers son interlocuteur et le regarda avec une expression impassible.

— Non. Répondit Livaï.

 
Et c'était la vérité, il ne lui en voulait pas car Harry avait agis dans l'intérêt de Lylla.
Harry baissa les yeux car le regard de Livaï était dur à soutenir.

 
— Je suis désolé je voulais qu'ils gardent Lylla en vie mais... Commença Harry.
— Arrête. Coupa Livaï. Je sais, j'ai bien compris. Mais tu ne pouvais pas deviner que François allait aussi t'assomer hein ?

 
À nouveau, Harry dû détourner le regard pour répondre.

— Je ne pensais pas que François s'en prendrait aussi à moi après que je vous ai livré. Confirma Harry. Je pensais qu'il avait un minimum de parole et de reconnaissance...
— Un homme assoiffé de vengeance n'a aucun limite. Fit Livaï avec agacement.
— Je m'en souviendrai si on s'en sort vivant. Soupira Harry.

 
Les deux hommes ligotés dans la même chambre n'avait pas prononcé un mot depuis la torture de Lylla et Livaï aurait volontiers continuer ainsi mais Harry venait de briser le calme pour mener cette brève conversation. Puis finalement, tant qu'à ressortir les raisons pour lesquelles ils étaient tout les deux enfermés dans cette pièce étroite, Livaï décida de poser lui aussi des questions.

— Et que s'est-il passé précisément quand tu gardais le cocher et qu'on s'est absenté ? Demanda alors Livaï.
— Peu après que vous soyez partis, François est venu par le couloir opposé et est entré dans la pièce en me demandant ce que je faisais. Raconta Harry. Je lui ai répondu que je surveillais un prisonnier. Puis dès que j'ai répondu ça, il s'est jeté sur mon cou et m'a plaqué violemment contre le mur. Il m'a étranglé pour m'empêcher de crier et il m'a dit... Je cite ces paroles exactes : " Je sais où est ta chérie Lylla. Si tu veux qu'elle reste en vie, alors ramène moi le capitaine Livaï dans la sellerie aux alentours de 20h45. Si tu parles à qui que ce soit de ce que je viens de te dire, Lylla mourra et toi avec, compris ? " et après ça il m'a prit la tête et je crois bien qu'il m'a écrasé le front contre le mur. La suite je ne la connais pas. Je pense qu'il a juste tordu le cou du cocher puis est partit.

 
En effet, Livaï n'était pas en colère contre Harry même s'il l'avait livré. Car les seules personnes qu'il fallait haïr étaient Larbos et Francois.

 
— Par contre le mot que tu m'as montré, il était vrai celui là ? Continua Livaï.
— Oui. Acquiesca Harry. Je suis bien allé dans la chambre de Lylla pour fouiller et essayer de trouver des indices. Puis j'ai utilisé ça comme prétexte pour vous montrer soit disant quelque chose dans la sellerie. Et honnêtement j'étais persuadé que vous ne me suivriez pas et que vous trouveriez ça louche... Je vous pensais plus méfiant.

Cette dernière phrase énerva Livaï et il serra les dents.

— Parce que je pensais que c'était une nouvelle piste pour trouver Lylla. Retorqua sèchement. D'ailleurs c'est ce que tu m'as dit.
— C'est vrai... Remarqua Harry. Mais bon je ne croyais pas que ce serait aussi facile. D'ailleurs vous ne m'avez toujours pas dit ce qui est arrivé à votre poignet gauche.

Livaï jeta un coup d'œil vers cette partie de son corps et y vit ses entailles encore légèrement saignante.

 
— Ça t'intéresse tant que ça ? Dit Livaï sans cacher sa fatigue.