Chapitre 3 - T'es qui toi ?

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Hugo se figea. Son crayon resta suspendu au-dessus de sa feuille et ses yeux étaient écarquillés. On venait... de lui adresser la parole ? Et gentiment ? Non, c'était impossible. Il tourna la tête au ralenti et sursauta presque en voyant un garçon assis à côté de lui. A vue de nez, il avait l'air d'être grand. Ses cheveux bruns tombaient sur ses oreilles et ses yeux noirs étaient rieurs. Il avait le teint plus mat qu'Hugo encore, sans pour autant avoir la peau noire. Il avait un piercing à la lèvre, le rendant irrésistiblement beau. Hugo finit par retirer un écouteur de son oreille et se décida enfin à répondre.


- Euh... merci.


Un sourire étira les lèvres du brun. Hugo fronça les sourcils quand il se rendit compte que ce visage ne lui était pas familier.


- Tu es... nouveau ? demanda-t-il.


Il se sentait rougir. Il n'avait pas l'habitude de parler à des personnes, autres qu'à sa famille, et cela le mettait mal à l'aise.


- Oui. Je suis arrivé il y a trois jours mais mes parents voulaient que je commence la école un lundi, expliqua l'adolescent.

- Tu n'es pas français ? remarqua Hugo, étonné.

- Non. Je viens de Hollande. Mon père s'est fait envoyer ici.


Le châtain sourit. Il le trouvait très mignon avec son accent. Se sentant fixé, Hugo tourna la tête et vit les trois quarts du lycée les dévisager. Il haussa les sourcils. Les filles leur jetaient des regards... de jalousie ? Cela le fit sourire mesquinement.


- Tu es en quelle classe ? reprit le nouveau.

- Première ES, répondit Hugo qui s'était remis à dessiner.


Ses sourcils étaient plissés sous la concentration et ses lèvres étaient pincées. Le bandeau dans ses cheveux glissait légèrement, retombant sur son front.


- Moi aussi, rit le brun.


Hugo releva les yeux vers lui quelques instants avant de les reporter sur sa feuille de dessin.


- Ah.

- Et... tu t'appelles comment ?


Le châtain fit tournoyer son crayon entre ses doigts et planta ses orbes verts dans celles, plus foncés, de son homologue.


- Tu m'approches uniquement dans le but de m'humilier ensuite pour pouvoir traîner avec les cons qu'on appelle populaires ? cracha-t-il.


Son visage était figé dans une expression de peine et de colère. Il était déjà assez rejeté comme ça, même s'il s'en fichait pas trop mal, ce n'était pas la peine d'en rajouter une couche. Cependant, le brun eut un mouvement de recul et fronça les sourcils.


- Quoi ? Bien sûr que non ! s'exclama-t-il. Pourquoi je ferais ça ?


Rien ne nous séparera [BxB]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant