Rien ne nous séparera [BxB]

Chapitre 4 - Kee & Ash

Kaën cligna des yeux, revenant sur terre, avant de comprendre qu'Hugo l'appelait.

- Euh... oui ? sourit timidement le garçon.

- Ton téléphone vibre depuis cinq bonnes minutes, dit Hugo, sans détacher son regard de son dessin.

- Oh.

Effectivement, son portable vibrait dans sa main. Il décrocha et l'apporta à son oreille.

- Allô ?

- Heeeeeeeeeeeeey !

Kaën sursauta. Il reconnaissait cette voix et ce genre de salutation.

- Ashley ?

- Yup, c'est moi ! rit celui-ci.

- Tu vas bien ?

- Génial. Et toi ? C'est comment la France ?

- Super. C'est plutôt cool.

- Mieux que la Hollande ?

Kaën rit.

- Non !

Il marqua une petite pause avant de poursuivre d'une voix plaintive.

- Tu me manques...

- Toi aussi... et également à Keegan.

Kaën mordit sa lèvre en soupirant et regarda au loin, devant lui. Ashley et Keegan étaient des jumeaux et ils étaient les meilleurs amis du brun. Ils se connaissaient depuis le jardin d'enfants et s'étaient tout de suite bien entendus. Kaën pourrait faire n'importe quoi pour eux tellement il les aimait. Ils étaient un peu comme ses frères.

- Je dois te laisser, finit par dire Ashley.

- Ok. On se rappelle plus tard ?

- Evidemment ! Bisouus !

Kaën raccrocha en soupirant. Il aurait tellement aimé que ses jumeaux préférés viennent avec lui en France. Mais ils n'étaient pas majeurs et ils ne décidaient pas de ce qu'ils voulaient faire.

- C'était ta petite amie ? demanda Hugo, le nez toujours dans sa feuille de dessin.

Kaën tourna la tête vers lui et éclata de rire. Hugo releva les yeux pour regarder le brun, sans comprendre.

- J'ai dit une connerie ?

- N-non, répondit Kaën en essuyant une larme au coin de son œil. C'est juste qu'Ashley est un garçon, pas une fille. Et puis... non rien.

- Ah d'accord. Désolé.

- Tu ne pouvais pas savoir.

Hugo esquissa un sourire. Il se sentait bien avec Kaën. Pour une fois qu'on lui parlait gentiment et qu'on ne l'insultait pas en dehors de sa famille. Pour une fois, il se sentait soutenu.

Alors qu'il allait reprendre son dessin, sa main se raidit soudainement et il se sentit affreusement mal. Tout son corps était devenu douloureux, comme si ses muscles s'étaient enflammés tout à coup. Il étouffa une exclamation de surprise et de douleur, lâchant ce qu'il tenait entre ses mains. En voyant les affaires d'Hugo atterrirent sur le sol, Kaën releva la tête vers le châtain qui était devenu blanc comme un linge.

- Tu vas bien ? demanda-t-il.

Hugo regarda Kaën avant de s'évanouir. Il chuta en avant et atterrit lourdement par terre sous le cri effrayé du brun.