Chapitre 15 - Avancement douloureux

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Le brun se redressa rapidement, surprit par le ton de son petit ami.

« Ca va pas ? Tu sens un problème dans ton corps ? » ; s'inquiéta-t-il.

Hugo releva les yeux vers lui.

« J'ai juste un truc à te demander. »

Kaën quitta bien vite le lit pour s'approcher du châtain et se plaça derrière lui avant de l'enlacer. Il posa sa tête dans le creux de son cou après y avoir déposé un bisou.

« Tout ce que tu veux mon cœur. »

Hugo sourit et se laissa aller un peu plus contre le torse de Kaën. Il aimait ce surnom.

« L'école de musique où j'apprends la batterie organise tous les trois mois des concerts où tous les apprentis musiciens joue plusieurs musiques. On est trois groupes différents et moi je suis dans le dernier. Du coup, samedi de la semaine prochaine j'ai un concert. Tu veux venir ? » ; proposa Hugo.

« Bien sûr ! Avec plaisir. » ; accepta Kaën.

Le châtain pivota sur son tabouret et passa ses bras autour du cou de son petit ami alors que celui-ci les descendait sur sa taille. Hugo l'embrassa tendrement.

« Je t'aime... » ; rappela-t-il à Kaën qui frotta son nez contre le sien.

« Moi aussi, je t'aime. »

Hugo sourit et embrassa à nouveau le brun qui caressa doucement les hanches de son petit ami, sous son tee-shirt. Leurs lèvres s'entrouvrirent t leurs langues vinrent se retrouver pour se câliner. Hugo entoura les hanches de Kaën avec ses jambes alors que ce dernier passait ses mains sous ses fesses pour réussir à le porter. Le brun se releva, sans cesser d'embrasser Hugo, et se dirigea vers le lit. Il déposa doucement le châtain sur le matelas et passa ses mains sous son tee-shirt. Cependant, Hugo l'interrompit immédiatement.

« On va prendre une douche ? » ; demanda-t-il.

Il interrogea Kaën du regard en voyant son sourire en coin.

« T'es au courant qu'on arrête pas de le faire ? On avait à peine commencé à sortir ensemble qu'on a faillit coucher ensemble. » ; sourit-il. « A chaque fois qu'on se voit, ça dérape. »

« Je sais. Mais je veux en profiter avant de perdre l'usage de mes jambes. »

Kaën caressa doucement la joue d'Hugo.

« T'as encore un peu de temps devant toi. » ; dit-il.

Le châtain mordit sa lèvre et détourna les yeux.

« Quoi ? Qu'est-ce qu'il y a ? » ; questionna Kaën, inquiet.

« Le mois dernier quand je suis allé à l'hôpital, un médecin m'a ausculté et il m'a demandé si j'étais au courant que j'étais malade. J'ai dit oui puis il m'a dit que c'était la maladie de Charcot. J'ai dit que je le savais, que mon médecin traitant m'avait dit que j'étais malade depuis six mois, sept aujourd'hui. Il était extrêmement surprit et m'a expliqué que ça ne faisait pas six mois que j'avais contracté mais... Beaucoup plus. En réalité, j'étais déjà malade depuis un an. »

Kaën fut choqué. Ca faisait donc depuis plus d'un an et demi qu'Hugo était malade ? Mais son espérance de vie avait donc considérablement diminué... Le brun ne dit rien, se contentant de caresser la joue de son petit ami.

« Je t'aime... » ; se contenta-t-il de murmurer en regardant Hugo dans les yeux.

Celui-ci sourit tristement et se pencha pour embrasser Kaën. Il se recula juste après.

« Je t'aime... »

Le brun lui rendit son léger sourire et passa ses bras autour de ses hanches.

Il se redressa en position assise et accrocha les jambes d'Hugo autour de sa taille avant de passer ses mains sous ses fesses. Il se mit debout et, toujours sans lâcher le châtain, ouvrit le tiroir de la table de chevet pour y prendre quelque chose. Il préférait ne pas tenter le diable avec la maladie d'Hugo, même si celle-ci avait un risque nul d'être contagieuse.

Ce fut le châtain qui ouvrit la porte de la chambre et passa sa tête dans le couloir pour voir si la voie était libre. Si l'un des frères ou l'une des sœurs d'Hugo arrivaient, ils se demanderaient très certainement pourquoi ils se baladaient dans la maison, dans la tenue d'Adam.

« C'est bon. » ; pouffa-t-il, les bras autour du cou de son petit copain.

Kaën rit également et sortit dans le couloir. Hugo posa son front contre l'épaule du brun, un sourire aux lèvres. Kaën s'approcha d'une porte et l'ouvrit. Mauvaise pioche : la salle de musique.

« Pas la bonne pièce. » ; annonça le brun à Hugo qui avait relevé la tête.

Ils arrivèrent dans la salle de bains et Hugo se retourna légèrement pour pouvoir ouvrir la cabine de douche. Kaën se remit à embrasser Hugo qui venait d'allumer l'eau de la douche. Le brun referma la porte de la cabine derrière eux et reposa Hugo sur le sol. Celui-ci se détacha des lèvres de Kaën et pencha la tête en arrière pour recevoir le jet d'eau sur le visage, ce qui lui fit un bien fou.

Ils se câlinèrent longuement avant de glisser jusqu'à être assis sur le sol carrelé de la douche. Cela contrastait totalement avec la température de l'eau, ce qui donna presque la chair de poule à Hugo qui se blottit un peu plus contre Kaën. Ils passèrent de nombreuses minutes à chahuter et à s'envoyer de l'eau pour s'amuser, quand Hugo écarquilla soudainement les yeux. Sa bouche s'ouvrait et se fermait mais aucun son n'en sortit.

« Kaën... Je... J'ai... » ; bégaya Hugo.

Le brun fronça les sourcils et lui caressa doucement la joue. Il déposa un baiser au coin de ses lèvres.

« T'as mal en bas du dos ? » ; questionna-t-il en faisant courir les doigts d'une main jusqu'à cet endroit sensible. « C'est sans doute nor- »

« Non c'est pas ça. » ; coupa le châtain en relevant la tête vers Kaën, les larmes aux yeux. « Mes jambes... J-je les sens plus. »

Kaën regarda Hugo, le visage dénué d'expression.

Rien ne nous séparera [BxB]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant