Chapitre 1

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Réveillée par les voix de ses parents s'occupant du déjeuner, Dannie ouvre les yeux et remonte la couverture jusque sur son nez en frissonnant.

- Dannie! Le p'tit dej est prêt!

Dannie pousse un grognement avant de repousser les douces et chaudes couvertures et s'assoit sur le bord de son lit. Elle observe sa nouvelle chambre. Les murs sont gris, recouvèrent de l'unique affiche qu'elle possède. Le plancher est en bois foncé. La pièce est plutôt petite et sombre, éclairée faiblement par une petite fenêtre fermée. Un vieux bureau noir et poussiéreux, pour ne pas dire crasseux, est installer dans un coin de la pièce, tandis que le lit à ressorts qu'elle utilise pour dormir est dans l'autre coin. C'est, jusqu'à maintenant, la plus petite chambre qu'elle a eu. "J'espère que je n'aurais pas cette chambre trop longtemps." Pense t'elle. Pendant les quatre dernières années, Dannie et ses parents n'étaient jamais restés plus de trois semaines au même endroit. À cause de ça, Jemma et Peter, ses parents, avaient dû lui faire l'école à la maison.

- Dannie! Dépêche!

Les appels de sa mère finissent par la sortir du lit pour de bon. Elle prend ses pantoufles et sort de sa chambre. Elle traverse le petit couloir qui donne sur la cuisine et le petit salon. Dannie prend son assiette et s'assoit à table. Peter est assis en face d'elle, en train d'écrire sur son ordinateur portable.

- tout va bien?
- oui, oui!
- Un nouvel appartement?
- oui. T'as bien dormi?
- Ouais.

Répond la jeune fille sans joie. C'était un pur mensonge qu'elle venait de dire. Son sommeil avait été très mouvementé, comme toutes les nuits précédentes. Chaque nuits, elle faisait le même rêve dans lequel tout était flou. Elle pouvait toute fois distinguer la forme d'une grande maison blanche au toit noir, et des formes de visages. Elle entendait des voix très lointaines qu'elle ne comprenait pas. Le plus bizarre, c'est que toute c'est choses lui étaient étrangères, mais familières à la fois. Elle s'était toujours demander si cette maison et ces gens existaient réellement. Elle continue de fixer son assiette jusqu'à ce que Peter dise:

- Tes oeufs vont refroidirent.

La curiosité gagne encore une fois Dannie.

- Papa, pourquoi déménageons nous si souvent? Y aura t'il un jour une maison qui nous plaira et où on restera? Je commence à en avoir assez de déménager! Je veux une vie moi! Allez à l'école avec d'autres jeunes de mon âge! Je ne sais même pas à quoi peuvent ressembler les autres!
- Suffit jeune fille! Tu vas te calmer! Tu sais que nous continuerons de partir car nous aimons voyager! Et puis, tu n'aimerais pas les jeunes de ton âge: tous des hypocrites et des voleurs qui fument. Tu n'aimerais pas ça.
- Mais...
- J'ai dit suffit! Peut importe.

Inutile de continuer. Quand Peter arrêtait une conversation, c'était impossible de continuer. Jemma approche alors.

- Je vais faire l'épicerie, je reviens.

Dit elle en embrassant le front de son mari. En regardant Dannie, elle rajoute:

- Quant à toi, tu as besoin d'un coup de brosse! Tes cheveux sont affreux comme ça!

Faisant une moue, Dannie tente de demander quelque chose:

- Est ce que je pourrais y aller! Je veux dire, faire l'épicerie!
- Hors de question! Tu ne sors pas! Tu connais notre règle!

Puis Jemma sort de la maison. Une fois certaine que Peter est à nouveau dans ses recherches d'appartements, Dannie finit son assiette en vitesse puis retourne dans sa chambre.

Ma vie est un mensongeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant