Ma vie est un mensonge

Chapitre 9

Dannie ouvre les yeux. La pièce est éclairer. Pourtant, elle n'entend pas le bruit que font ses parents habituellement. Elle se lève et ouvre la porte pour jeter un coup
d'oeil. L'appartement semble étrangement vide. Elle sort doucement de sa chambre et regarde discrètement dans celle de ses parents. Vide aussi. Elle s'avance encore. La cuisine est déserte, tout comme le salon. Pour résumé, tout l'appartement est vide. Dannie se dirige vers le garde-manger et sort un bagel qu'elle recouvre de fromage à tartiner. Elle le mange en vitesse et retourne dans sa chambre pour se changer. Lorsqu'elle ressort, elle est toujours seule. Alors qu'elle commence à se diriger vers le salon, elle perçoit un bruit. 'Toc'. Le son vient de sa chambre. Elle commence à avancer doucement.'Toc'. Elle ouvre doucement la porte. 'Toc toc'. Le bruit semble venir de la fenêtre. Elle s'avance. Une fois rendue à la fenêtre, elle regarde. Rien. Le silence est revenu. Alors qu'elle se prépare à s'éloigner, Julien apparait à la fenêtre en faisant une grimace.
- Bouh!!!
- Aaaaa!

Dannie tombe par terre en criant. Lorsqu'elle reprend ses esprits, elle voit Julien en train de lui faire signe d'ouvrir la fenêtre. Elle lui fait signe d'attendre et court chercher une feuille de papier et un crayon. Lorsqu'elle revient, elle griffonne sur le papier: 'Je ne peux pas ouvrir la fenêtre. Entre par la porte. Je vais l'ouvrir et t'attendre dans le couloir.' Elle montre la feuille à Julien qui descend les escaliers en vitesse. Dannie court vers la porte et l'ouvre. Quelques instants plus tard, Julien arrive en courant.
- Dannie! Je me demandait où tu étais aujourd'hui. Pourquoi tu n'es pas venue?
- Techniquement, je n'ai pas le droit de sortir. En fait, je n'ai pas le droit d'entrer en contact avec les autres. Mes parents m'interdisent beaucoup de choses. Ils m'ont surprise lorsque je suis rentrer hier.
- Oh!
- Viens, entre.
- Je voulais prendre de tes nouvelles. Moi et Max ont s'inquiétaient un peu. Tu viens un peu tous les jours alors... Même Daniel s'inquiétait!
- Eh bien maintenant tu sais que je vais bien. Veux-tu un truc à manger?
- ok.
Dannie sort des craquelins et un peu de fromage.
- Au fait, comment as-tu su dans quel appartements j'habitais?
- J'habite dans l'immeuble juste en face. Hier je suis rentrer car je devais garder ma petite soeur pour la soirée. Je t'ai vu monter les escaliers et entrer par une fenêtre.
- Ah. Elle s'appelle comment ta soeur?
- Layla. Elle est gravement malade.
- Oh.
- Elle a une maladie du coeur, mais on a pas les moyens de lui payer une chirurgie.
- Oh non... C'est triste. J'espère qu'elle s'en sortira.
- Toute ma famille aussi l'espère.

Le visage de Julien s'assombrit et ses yeux se remplissent de larmes.
- Garde espoir Julien.

Dannie mit sa main sur l'épaule de son ami. Elle lui fait alors signe de se lever et l'entraîne dans sa chambre. Elle farfouille quelques minutes dans ses sacs et sort un livre.
- Le livre parle d'un gars comme toi, avec sa petite soeur malade. Il vit une aventure incroyable dans laquelle il doit trouver la personne qui guérira sa soeur. Je te donne le livre. Je l'ai déjà lu au moins dix fois. Peut-être que ça te remontera un peu le moral.
- Merci Dannie.
Dannie ouvre la bouche pour répondre quand soudain, elle perçoit un bruit en provenance de l'entrée: les clés de Jemma dans la serrure de la porte.
- Julien! Vite! Cache-toi!
- Qu'est-ce qui se passe?
- Cache-toi sous le lit! Non attends!
Elle se tourne vers son plus gros sac.
- Tu es assez petit pour entrer dedans. Mes parents sont arrivés et ils ne doivent surtout pas te voir!
Julien acquiesce avant de cacher sa tête dans le sac afin que Dannie puisse le fermer. Dannie se retourne et s'assoit sur le lit après avoir attraper son autre livre. Jemma entre dans la chambre au même moment.
- Tu peux venir manger un truc.
Dannie attend que sa mère soit sortit pour sortir à son tour. Elle prend une pomme, des craquelins, encore du fromage, deux biscuits et un couteau à beurre.
- Tu as drôlement faim!
- J'ai pas souper, alors...
Dannie se retourne et rajoute:
- Je vais manger dans ma chambre. Mon livre est très intéressant.

Elle entre et referme immédiatement la porte. Avec le couteau, elle divise la pomme en deux, puis tartine quelques craquelins de fromage. Elle donne la demi-pomme, les craquelins et l'un des biscuits à Julien. Elle chuchote:
- Si ça ne te dérange pas, tu vas devoir rester ici jusqu'à ce soir. Quand ils dormiront, je vais te faire sortir.
- Ça ne fait rien, j'ai dit aux autres que je rentrait chez moi et pour mes parents, eh bien parfois je reste tard à jouer avec Max.
- Très bien.
Elle referme le sac.
- Dannie?!
Dit Jemma. Dannie se fige et attrape son livre en passant. Elle ouvre la porte.
- Oui?
- Tu parlais à quelqu'un là?!
- Oh non! Je lisais à voix haute. Désolé. Je ne le ferais plus.
- Tu à l'air bizarre.

Jemma plisse le front et pince les lèvres, jète un coup d'oeil rapide dans la chambre et retourne dans le salon. Dannie ferme la porte et pousse un soupir. Elle s'assoit et lit un chapitre de son livre.

La nuit commence à tomber lorsque Dannie regarde par la fenêtre. Elle se lève et regarde dans le couloir. Elle sort et vérifie que ses parents dorment. Ils dorment profondément. Elle retourne dans sa chambre.
- Julien. La voie est libre.
Chuchote t'elle. Le garçon sort doucement du sac. La jeune fille le guide jusqu'à l'entrée. Juste avant de sortir, Julien se tourne vers elle.
- Si tu en a assez de rester enfermer, ma porte sera ouverte pour toi.
Dannie sourit.
- Pour le moment, je vais attendre encore un peu.
- Ok.

Julien sort et se dirige vers le vieil ascenseur de l'immeuble. Dannie retourne dans sa chambre et regarde quelques minutes par la fenêtre. Soudain, elle voit à nouveau la famille de l'immeuble d'en face. La petite famille parfaite. La femme est assise à la table dans ce qui doit être la cuisine. C'est alors qu'un jeune garçon asiatique entre. Elle le reconnait! Une petite fille arrive à sa suite et le serre contre lui. Elle semble plus pâle que la veille. La soeur de Julien... Elle continue de regarder par la fenêtre, puis finit par s'endormir.