Je ne sens plus... mon corps.
Des petits points blancs dansent devant moi.
J'essaye de déterminer qui vient de parler, mais je n'en ai pas la force. Elle me quitte. Combien de temps que je n'ai pas respiré ? Trop. Je le sens.
Mais je sens soudainement l'étreinte de Baraqué se desserrer. Jusqu'à disparaître complètement. Je tombe à terre. Je ne sens plus mes membres. Je prends une grande respiration qui me fait mal. Tellement mal.
J'ai la tête qui tourne. Je me relève difficilement, et entends de vagues hurlements. Mais ce n'est qu'un bruit de fond. Mes veines palpitent et tout mon corps me fait mal. J'halète pour tenter de reprendre mon souffle, mais je n'y arrive pas.
Je finis par m'assoir et appuie ma tête contre le mur. J'ai échappé à la mort de peu. Ma vision redevient petit à petit nette. Je ne comprends pas tout de suite ce que je vois. Sam est toujours encerclée, mais elle se débat comme une furie en hurlant.
Baraqué est... Il est où lui ?! Je le cherche du regard, et le remarque enfin. Il est train de se battre avec... Alex ? Oh mon dieu ! Il a l'air tellement mal en point. J'entends des hurlements, mais personne n'ose s'approcher.
Les surveillants regardent la scène avec appréhension, ne pouvant pas s'approcher. Je tente de me lever, mais je retombe lourdement. J'ai les jambes en coton. Personne ne me remarque. Il me croient morte ?
Je vais leur montrer qu'on ne tue pas Ambre Leroy si facilement. Je me remet debout avec toute ma volonté cette fois. J'arrive à faire deux pas en titubant avant de m'écraser encore une fois par terre.
Mais je me relève, et continue. Je crois que le Baraqué est en train de tuer Alex. Mais je ne le laisserait pas faire. Je remarque une planche de bois posée par terre pour passer par dessus je ne sais quoi.
Je la prends et m'avance. Quelques personnes m'ont à présent remarquée, et me regardent en chuchotant. Je les fusille du regard. Ils vont me faire faire repérer, avec leurs conneries ! Je m'avance derrière Baraqué, ma planche à la main.
Je tombe une nouvelle fois, me plantant des échardes dans la main. Je ne suis plus qu'à quelques mètres d'eux. Baraqué est en train d'exploser le crâne d'Alex sur le sol. Oh mon dieu. Les larmes me viennent, mais je les essuie rageusement. Il va payer.
Alors je m'approche derrière lui discrètement.
Et je lui assène de toutes mes forces la planche sur sa tête.
Un gros bruit creux résonne dans toute la promenade. Il reste figé un moment, et on entendrait presque les mouches voler tant tout le monde retient son souffle. Il finit par s'écrouler. Les hurlements reprennent, et les surveillants hurlent à tout le monde de rentrer.
C'est bien beau tout ça, mais je crois que c'est un peu tard... Je tâte le cou d'Alex à la recherche de son pouls. Je ne sens rien.
Mon coeur s'accélère. Non ! J'essaye de lui faire un massage cardiaque, mais, épuisée, je m'écroule contre lui.
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Je me réveille à l'hôpital. Enfin c'est ce que je déduis étant donné que tout ce qui m'entoure est d'une blancheur immaculée. Mon première réflexe est de porter mes mains à mon cou.
J'ai quelques perfusions, mais la douleur est moins forte que la dernière fois. Je relève le buste et me regarde dans le miroir qui se trouve à côté. Mon visage est redevenu de ma couleur de peau naturelle, mais mon cou est mauve.
Enfin, pas totalement, mais il est majoritairement constitué de gros hématomes violacés. C'est pas beau à voir. Heureusement qu'Alex était là. Il m'a sauvé la vie. Je ne le remerci... Alex ! Ou est-il ?
La dernière fois que je l'ai vu, son coeur ne battait plus. Les larmes me montent aux yeux. Je m'en voudrais toute ma vie si il était mort pour me sauver la vie.
Je m'arrête de pleurer immédiatement parce que les sanglots me font extrêmement mal au cou. Une infirmière finit par me rejoindre. Elle hausse les sourcils en me voyant éveillée. Elle ne s'y attendait pas ?
– Tu peux parler ?
– Je...
Une douleur fulgurante me traverse la gorge. J'essaye de secouer la tête, mais je ne peux pas non plus. Je me renfonce dans le lit, en papillonnant des yeux pour ne pas pleurer.
C'est dans ces moments là qu'on se rend compte à quel point c'est utile, un cou. L'infirmière à bien compris que je ne pouvais pas, et me donne une ardoise, avec un veleda.
– Contente toi d'écrire là dessus.
J'écris « d'accord », et lui montre. Elle hoche la tête.
– Comment as-tu mal ? Sur une échelle de 1 à 10.
Je réfléchis un moment avant d'écrire.
7
Elle hoche la tête, puis prends une seringue. Je me fige. Je déteste les seringues de tout mon être. En même temps, je ne connaît personne qui aime ça. Mais, c'est quand même une de mes phobies. L'infirmière remarque mon mouvement de recul, et me rassure.
– Ne t'inquiète pas, c'est un anti-douleur.
Je ferme les yeux, crispée. Puis elle me plante la seringue dans le bras. Et appuie. Je suis soudainement fatiguée. Je comprends tout de suite.
Ce n'est pas un anti-douleur.
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Ne vous inquiétez pas si c'est un peu court, je préfère, parce que comme ça je peux publier les parties plus rapidement.
Merci a tous d'avoir lu :) Et n'hésitez pas à commenter, pour donner votre avis, et m'aider à améliorer tout ça.
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~ Elsa ~
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LOCKED {En réécriture}
Misteri / ThrillerAmbre est retrouvée un samedi soir au volant d'une voiture qu'elle n'a jamais vue, entourée de sa famille décédée. Elle est aussitôt accusée de meurtre, et se retrouve en prison pour mineurs pour un crime qu'elle n'a pas commis. Personne ne la cr...