Monsieur Mayner 🏁La cloche sonna pour annoncer la première heure de cours de la journée. Comme d'habitude, c'était en traînant des pieds que chaque élève se rendit dans sa classe respective. Moi c'était avec appréhension que j'arpentais les couloirs de mon établissement. Tout simplement parce que je ne m'étais pas rendue en cours depuis quatre mois.
J'avais été en échange linguistique en Espagne. C'était donc au mois de mi-décembre que je commençais l'école. Notez que maintenant mon espagnol était parfait, en plus de mon anglais et de mon français. Je vivais dans une petite maison d'Orlando en Floride.
Je n'avais pas beaucoup d'amis à la base mais maintenant c'était encore pire. En terminal, les groupes s'étaient déjà tous formés. Plus de place pour moi du coup. J'ai aussi oublié de vous dire que je suis nouvelle dans cette école. Avant de partir en Espagne, j'étais dans une école avec que des gens de ma couleur de peau: noir. Vu que mes points étaient super bons, mes parents ont décidé de me mettre dans une école privée pour ma terminal. Ils ont économisé depuis le début de ma scolarité pour me permettre d'y aller au moins un an. Je suis allée en Espagne avec une grosse bourse. Voilà comment je me suis retrouvée dans un lycée où les noirs se comptaient sur les doigts d'une main.
Moi qui aimais être discrète, ma couleur de peau faisait tâche dans le décor. En plus de ça, les gens me dévisageaient dès qu'ils me voyaient comme s'ils avaient découvert une nouvelle vie extraterrestre. J'avais la feuille avec tous mes cours et mes locaux devant les yeux. Seul problème: cette école était un vrai labyrinthe. C'est précisément à ce moment là dans les films, qu'une fille sympa venait me parler parce qu'elle voyait que j'étais nouvelle. Je levai les yeux pour voir s'il y avait une âme charitable. Il n'y avait que des bimbos maquillées comme jamais. Elles me regardaient toutes de haut. C'était foutu.
Le deuxième scénario dans les films c'est que la fille bousculait sans faire exprès un beau gosse et se présentait. Après le beau gosse l'aidait. Je regardai encore les alentours à la recherche d'un beau gosse. Il y avait des garçons mignons, grands et musclés mais il n'y avait pas LE beau gosse.
On dirait que Dieu avait entendu mes prières parce que à ce moment précis, un beau gosse non un avion de chasse non une bombe atomique venait de faire son entrée. Exactement comme dans les films, il se dirigeait vers moi en plus.
Il était brun avec les yeux verts. Il était grand et on pouvait voir ses muscles avec le t-shirt qu'il portait.
J'allais mettre mon plan à exécution. Je commençai donc à marcher vers lui. Plus je me rapprochais et plus il me paraissait grand. Il faisait bien 1m87 ou 88 et moi je faisais 1m69. Un autre de ses atouts, c'était qu'il avait une démarche très virile.
Je le bousculai donc "par inadvertance". Je fis exprès de faire tomber ma farde et lui fit tomber un cahier qu'il avait en main.
-Je suis sincèrement désolée, lui dis-je.
C'est à ce moment-là qu'il leva ses iris verts vers moi.Je ne suis pas douée pour la poésie mais je vais quand même essayer. Ses yeux étaient semblables à une jungle en pleine période de pluie. Je vous avais prévenu que je n'étais pas douée. C'était juste pour dire que ses yeux étaient verts avec une nuance de gris. Ils étaient juste wow.
Comme je voyais qu'il ne répondait pas, je continuai sur ma lancée.
-Salut! Je m'appelle Cheyenne et j'ai 16 ans, lui dis-je en lui tendant la main.
Il ne serra pas ma main à mon plus grand malheur. J'allais finir par croire qu'il était muet. Il baissa alors les yeux vers un objet au sol. Je suivis son regard. Son cahier! Je me baissai alors pour le ramasser et lui tendis. Je profitai aussi pour ramasser ma farde car je supposais qu'il ne le ferait pas.
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Sa Haine Pour Moi
RomancePour la définition du mot haine au dictionnaire, on devrait trouver un seul nom: CALEB MAYNER Il me haïssait. Je le détestais. Il était raciste. J'étais noire. Il avait un lourd passé. Je le découvrais à mes dépends. Il m'a déchiré le coeur. J'étai...