Je me réveillais ce matin la, comme presque tout les matins depuis 7 ans, en sueur. Encore ce maudit rêve. Quand est-ce que je finirais par le sortir de ma tête? J'étais en sueur et mon cœur battait a cent a l'heure. Son visage, ses mains, rien qu'en les voyants, je tremblais d'effroi et ça en devenait insupportable.
Je descendis du lit et jeta un coup d'œil au réveil posé sur le bureau: 11heures25. J'avais dormi plus tard que d'habitudes. Je filai sous la douche et ressortis quelques minutes plus tard, vêtue d'une robe simple.
En jetant un coup d'œil dans le jardin, depuis ma fenêtre, je constatais qu'aucun enfant n'y jouait. Dans les couloirs, il n'y avait aucun bruit. Le bâtiment était étrangement silencieux.
Je descendis pieds nus jusqu'au réez de chaussé, et vit un communiqué collé sur le tableau d'affichage. Évidemment, j'avais complètement oublié la sortie au zoo et au musée prévue depuis des semaines. C'était bientôt la rentrée et le directeur de l'orphelinat voulait que les enfants profitent de leurs vacances a fond. De toutes les façons, moi, ça m'étais égale. Depuis mon arrivée ici, il y'a sept ans, je n'avais jamais participée a aucune sorties, kermesses ou fêtes organisées. Je n'en avais pas envie, c'est tout.
Je me rendis au réfectoire ou je trouvais, par chance, un carton de lait et du pain-de-mie. Je m'en servis un verre, pris quelques tranches de pain.
Après avoir déjeuné, je me rendis dans le jardin. Depuis sept ans, a part pour manger ou pour suivre les cours particuliers, je ne sortais jamais de ma chambre a part dans des moments comme celui-ci, ou tout le monde était sorti. Je pouvais enfin respirer l'air frais et profiter du silence et de la tranquillité.
Depuis la balançoire, j'observais les fleurs. Il y'en avait tout un lot planté près du grand arbre. Elles étaient de toutes les couleurs et se balançaient de gauche a droite au gré du vent. Que c'était beau avoir. Depuis ma fenêtre, je les observais souvent. Ça me permettait de me calmer et de m'évader. Même si ce n'était que des fleurs, elles m'apaisaient.
Deux heures plus tard, j'entendis les bruits des cars qui ramenaient les orphelins de leur excursion. Je bondis hors de sur la balançoire et me précipita jusque dans ma chambre. Je n'avais pas envie de les voir et je ne voulais pas qu'ils me voient. Ne me demander pas pourquoi, mais ils m'irritaient.
A nouveau, j'entendis les cris venant du jardin et les bruits dans les couloirs. Ça riait et sa pleurait même, mais eux au moins, ils vivaient. Il faut bien l'avouer, souvent j'étais jalouse d'eux. Comme moi, ils n'avaient plus leurs parents pour veiller sur eux, mais au moins, ils vivaient. Ils passaient par l'ensemble des émotions qui faisaient l'homme que se soit la joie, la peur, la tristesse, l'amour, la colère... Pas comme moi. Non pas que je n'avais pas essayé, mais je n'y arrivais pas. Maintes fois j'avais tenté de me faire des amis, mais je m'étais vite rendu compte que c'était impossible sans émotions. Oui, je ne pouvais plus aimer, ni sourire, ni pleurer... Je ne ressentais que de la haine envers tout le monde. Je rendais le monde entier responsable de mon malheur, voici pourquoi j'étais la seule a ne pas avoir de colocataire.
Une seule personne avait réussi a me prouver que je n'étais pas si insensible que je le croyais. Une petite fille, Lison. Elle avait cinq ans et étaient arrivé a l'orphelinat a un ans. Par conséquent, elle n'avait jamais connue ses parents et c'était peut-être mieux ainsi pour elle, elle ne souffrait pas beaucoup de cet abandon. Lison avait redonner une petite touche de couleur a mon monde. Elle souriait, elle était vive d'esprit et surtout, elle était sincère dans ses sentiments. A cinq ans, difficile de mentir. Souvent, le soir, elle quittais sa chambre et venais dormir dans mon lit. Dans ces moments la, je me disais que peut-être, un jour, je pourrais moi aussi me reconstruire.
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First Place
Teen FictionQue faire lorsque les deux personnes qui sont censé t'aimer le plus te trahissent et te jettent comme une vielle chaussette? Que faire quand tu n'as que 8 ans et que tu n'as personne sur qui compter? Moi je sais, il faut haïr! Haïr ces parents qui...