Chapitre 31

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Perplexe, Bradley, toujours souriant, ouvrit la boîte et me regarda avec incompréhension :

« -Qu'est-ce que c'est ?

-Des clés, répondis-je.

-Mais les clés de quoi ?

-De ton nouveau chez toi, répondis-je en ne cessant pas de sourire.

-Non mais..., balbutia-t-il. Qu'est-ce que ça veut dire...

-Que tu ne restes pas à la maison, sauf si tu le veux. J'en ai discuté avec mes parents, ils ont étés d'accord pour acheter l'appartement que j'ai repéré dans le centre-ville. C'est à vingt minutes en bus de la maison. J'ai pensé que ce serait mieux pour toi.

-Helena je ne peux pas accepter..., commença-t-il toujours aussi chamboulé.

-Si, continuai-je en ne quittant pas mon sourire et ses yeux perdus du regard, la nuit où tu m'as surprise en train de descendre du grenier, je suis allée parler à Madame De Langevinois. Au vu des progrès que j'ai fait concernant mes pouvoirs et leur croissance, elle a jugé que ce n'était pas une mauvaise idée que tu t'éloignes de moi, mais tu continueras quand même à devoir aller au lycée avec moi pour garder un certain minimum de sécurité.

-Mais... Mais pourquoi ?, me demanda-t-il avec incompréhension et le sourire peu à peu effacé.

-Bradley, répondis-je en posant mes mains sur ses poignets en souriant doucement et en ayant les yeux humides, tu vas pouvoir revoir Violine.

Il posa la boîte sur l'accoudoir du canapé puis me regarda quelques instants. En guise de réponse, il s'approcha de moi, dégagea les cheveux de mon visage, posa sa première main sur ma nuque, puis me rapprocha encore de lui, de manière à ce que nous nous retrouvions collés l'un à l'autre, il posa son autre main dans mon dos et me serra contre son torse.

Je souris, les yeux brillants, une main sur son torse, l'autre dans son dos.

-Merci, murmura-t-il en déposant un baiser sur ma tempe.

Une larme coula sur ma joue, je m'accrochai à lui, et sentis son cœur battre, sa respiration contre mes cheveux, la chaleur se dégager de son corps.

Je me détachai finalement de lui, en gardant cependant ce contact grâce à nos mains puis je le regardai en souriant tendrement.

Ses yeux aussi étaient humides, comme ses joues, il me regardait intensément, je posai une main sur sa joue et effaçai ses larmes de mon pouce.

Il posa son front contre le mien et je fermai les yeux en murmurant et souriant :

-J'espère que ce sont des larmes de joie.

Il rit doucement et nous relevâmes nos têtes, ses mains étaient toujours posées sur ma taille et je posai les miennes sur ses avant-bras.

-A côté de ça mon cadeau ne vaut rien, dit-il en souriant toujours.

-Tu rigoles j'espère ? J'ai mis, une robe. Tu te souviens de ce qui est arrivé au cadeau d'Isaac ?, ris-je.

-Oui, rit-il à son tour, il a fini en vol plané contre sa propre voiture. J'espère que cette robe ne finira pas jetée elle aussi.

-Jamais, chuchotai-je en affichant un sourire encore plus grand.

Après un moment de silence, je me détachai finalement de lui puis décrétai :

-On devrait retourner avec les autres, ils vont se demander où on est passés.

Il saisit la petite boîte contenant la clé de sa nouvelle demeure puis je sortis en l'attendant, il passa un bras autour de ma taille, ce qui me surprit mais ne me déplut pas, il rangea la boîte dans la poche de son manteau accroché dans l'entrée, puis, il garda sa main libre dans sa poche et nous retournâmes dans le grand salon qui faisait office de récéption.

Ma vie de médiumOù les histoires vivent. Découvrez maintenant