Chapitre 8

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Je restai muette.

Alors je n'avais pas halluciné plus tôt dans la soirée, quand j'avais aperçu une cape noire dans le jardin, chez Isaac.

Je ne comprenais pas ce que faisait cette Ame Noire chez moi.

Après tant de semaines d'absence, pourquoi revenait-elle ?

Et pourquoi n'avais-je rien vu venir ?

« -Qu'est-ce que...arrivai-je enfin à prononcer.

-Tu ne t'attendais pas à me revoir de si tôt pas vrai Helena ?

Je n'arrivais pas à distinguer qui se cachait derrière ce costume, ni derrière cette voix déformée, bien que j'eus la forte impression d'avoir eu à faire à cette personne des milliers de fois.

-Mais qui es-tu à la fin !, dis-je en me jetant sur la cape noire pour en abaisser la capuche.

Mauvaise idée.

Cette dernière m'esquiva encore une fois, d'un mouvement très agile, et quand je me retournais, me saisit à la gorge.

Elle me projeta jusqu'à mon lit et me poussa violemment contre le mur en me saisissant de nouveau à la gorge.

Son étau se resserrait et je ressentis comme un petit picotement.

-Qui je suis ?, reprit-elle. Tu le sais très bien.

-Je... Je...

Je suffoquai, manquant d'air.

-Oh, on n'est pas capable de prononcer un mot ? C'est dommage ça... Je vois que tu as pris connaissance du document que je t'ai laissé, enfin, il était temps.

Je ne pouvais désormais plus respirer. Dans un geste de désespoir, et me souvenant que ce mur contre lequel j'étais plaquée me séparait de Bradley, je tapais aussi fort que je le pus dessus.

Rien.

-Ce n'est pas en tapant sur un pauvre mur que tu y arriveras Helena, reprit l'Ame Noire en souriant d'un air mauvais.

A chaque fois, la seule chose que j'avais pu apercevoir de ce visiteur était le bas de son visage. Il avait des traits fins, voire féminins. Etait-ce d'ailleurs un il ou un elle ? La cape ne laissait rien paraître.

Je tapais une dernière fois violemment contre le mur.

Bradley arriva en courant dans la chambre.

Enfin, il avait compris que j'avais besoin de son aide.

La cape noire se tourna soudainement vers lui.

Elle me lâcha enfin et s'enfuit à nouveau par la fenêtre.

Je m'écroulais au sol en tenant ma gorge.

J'haletais, à bout de souffle.

« -Helena !, dit Bradley en s'agenouillant près de moi. Ca va ?

-J...Je...

-Calme-toi, dit-il en posant une main sur mes côtes tremblantes.

Je tremblais désormais de peur.

-Hé...Je suis là, dit-il doucement, tu ne crains plus rien.

J'étais recroquevillée sur moi-même, mes mains toujours autour de mon cou.

-Viens là, relève-toi doucement.

Je me redressai lentement, en ayant continuellement une main posée autour de mon cou. Je ne sais pour quelle raison, je ne pouvais pas la retirer.

Ma vie de médiumOù les histoires vivent. Découvrez maintenant