Ma vie de médium

Chapitre 38

(Je vous conseille de démarrer la chanson quand je vous le dis dans le chapitre!)

Je montai les marches menant jusqu'à l'appartement deux par deux, et arrivai essoufflée devant la porte.

Je frappai dessus mais elle s'ouvrit, n'étant pas verrouillée.

Intriguée, je m'avançai doucement en poussant la porte pour qu'elle s'ouvre entièrement et murmurai :

« -Bradley ?

Quand je fus entièrement rentrée dans la pièce principale de l'appartement, la lumière s'alluma subitement et quelqu'un me saisit par derrière en criant :

-Joyeux anniversaire !

J'étouffai un cri de peur et ris en reconnaissant la voix de Bradley.

Ce dernier qui m'avait enserrée de ses bras me relâcha en riant à son tour et referma la porte de l'appartement.

-Tu m'as fait peur !, protestai-je. Je suis venue ici en courant.

-Depuis la maison ?, se moqua-t-il avec un sourcil haussé.

-Non, depuis la librairie. Depuis la fin de matinée j'étais en ville.

-Pourquoi tu ne m'as rien dit ?

-Peut-être parce que ça ne t'intéressait pas, que je ne voulais pas te déranger et que tu ne m'avais rien envoyé, ris-je.

-C'était pour garder l'effet de surprise, dit-il en se dirigeant vers la cuisine.

Je posai mon sac à dos au pied du canapé et retirai ma veste.

-Bon, ce n'est pas le grand luxe, dit Bradley qui s'affairait dans la cuisine. Mais j'ai cru comprendre que tu aimais la glace...

Je m'assis sur un des tabourets du comptoir tandis que Bradley était dos à moi et il se retourna, un plat dans les mains.

-Et la mangue !, finit-il en souriant et posant le plat devant moi.

Je ris en regardant les morceaux de mangue parsemés sur une glace orangée que je devinai à la mangue.

Une bougie dont la flamme était droite surplombait le tout.

-Si tu ne te dépêches pas la glace va fondre, me prévint Bradley.

Je le regardai en souriant et soufflai la bougie qui s'éteignit.

-On l'entame ?, dis-je en lui tendant une des deux cuillères.

En prenant un morceau de glace je remarquai des petits bonbons en forme d'ours, comme ceux que nous avions mis dans notre glace à New York et ne pus m'empêcher de rire encore une fois.

-Je reviens, reprit Bradley en posant sa cuillère sur le bord de l'assiette et se dirigeant dans sa chambre.

Il en revint avec un paquet cadeau rectangulaire et son appareil photo.

Je fis tourner le tabouret pour me retrouver face à Bradley qui me tendit mon cadeau en souriant.

Je le pris délicatement et le secouai près de mon oreille pour tenter de deviner le contenu de ce paquet mais aucun son n'en sortit.

Intriguée, je décollai doucement chaque morceau de scotch, et j'entendis alors le bruit de l'appareil photo de Bradley.

-Il va vraiment falloir que tu me préviennes la prochaine fois, me plains-je en riant.

-Pourquoi ? Tout est tellement mieux quand c'est spontané, justifia-t-il en souriant.

Je déposai le papier cadeau sur le comptoir, près de l'assiette et observai le livre entre mes mains.