Chapitre 12

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Aux alentours de sept heures et demie, quelqu'un frappa à la porte, nous tirant de notre léthargie, Bradley et moi.

Bradley se leva et alla ouvrir, laissant Isaac s'avancer.

« -Tu as vu..., s'arrêta-t-il en me voyant.

-Elle n'arrivait pas à dormir, du coup il y a deux heures elle est venue ici pour ne pas te réveiller, justifia Bradley.

Encore un mensonge..., pensai-je.

-Je ne vais pas en cours non plus aujourd'hui, dit Isaac en détournant le sujet de la conversation.

Je le regardais, depuis mon perchoir, n'ayant pas bougé.

-On va se préparer, les parents d'Helena arrivent dans un peu plus d'une demi-heure, conclut Bradley.

-Courage, répondit Isaac en lui donnant une tape sur l'épaule avant de repartir.

Je me levai alors rapidement, et criai :

-Isaac !

Ce dernier s'arrêta dans le couloir mais ne se retourna pas.

J'avançai jusqu'à lui.

-Isaac... Ne m'en veut pas...

Il se retourna alors lentement et me fit face.

Je ne savais pas quoi dire de plus. Mon petit monde s'écroulait, et je ne faisais rien pour le rebâtir.

J'étais désespérée.

Je me jetai dans les bras d'Isaac, qui parut d'abord surpris mais qui m'enserra de ses bras.

J'enfouis ma tête contre son torse et me mis à pleurer. De nouveau.

-Chut... Je suis là..., murmura-t-il en caressant mes cheveux en bataille.

-Je suis désolée Isaac..., parvins-je à articuler entre deux sanglots. Je t'ai promis d'être là pour toi, mais je suis partie... Pardon...

-Hé... Calme-toi, ce n'est qu'une nuit, dit-il.

Je devinai son sourire crispé.

-Je ne t'en veux absolument pas, reprit-il. Mais tu aurais dû me réveiller, je ne t'aurais pas envoyé sur les roses... Et ne pleure pas, dit-il en encadrant mon visage de ses mains pour me regarder dans les yeux. Je ne veux pas te voir comme ça.

J'hochai la tête de haut en bas et il essuya mes larmes de ses pouces.

-Et toi... Ton cousin ?, risquai-je. Des nouvelles ?

-Non, rien.

Son visage s'assombrit tout à coup.

-Pardon je..., commençai-je.

-Ce n'est rien, répliqua-t-il en souriant tendrement. Tu devrais aller te préparer avant que tes parents n'arrivent.

-Oui, dis-je.

Il me fit un baiser sur le front avant de descendre les escaliers.

Je me dirigeai dans la chambre d'Isaac, enfilai un pantalon, pris un autre sweat de mon sac que je mis, puis finis par enfiler une paire de chaussettes, mes baskets, et ramener mes cheveux en arrière à l'aide de deux épingles.

Je m'arrêtai un moment devant le miroir, et observai mon teint pâle.

Je n'avais décidemment pas bonne mine, et cela reflétait mon état d'esprit.

Je descendis saluer les parents d'Isaac, les remerciant pour leur accueil et refusai gentiment de prendre mon petit déjeuner avec eux parce que mes parents arriveraient d'une minute à l'autre.

Ma vie de médiumOù les histoires vivent. Découvrez maintenant