Chapitre 29

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Des coups de feu retentirent dans le hall, suivis de cris, ma tante me regarda horrifiée, m'attrapa par l'épaule, me tira dans son bureau qu'elle referma rapidement et se cala contre la porte.

« -Qu'est-ce... Qu'est-ce qu'il se passe ?, demandai-je déboussolée en étant tout à fait consciente de la réponse qui allait en suivre.

-Ca doit être un braquage, mais on est en sécurité ici, d'accord ? La procédure veut quand même que l'on se calfeutre et que l'on se mette sous les bureaux, alors on va vite courir jusqu'au mien et se cacher en dessous jusqu'à ce que quelqu'un vienne nous chercher, ok ?

-Oui mais..., commençai-je.

Je n'eus pas le temps de finir ma phrase, que ma tante me saisit par la main après avoir retiré ses talons aguilles, et m'entraîna en courant jusque sous le grand bureau en verre.

-Ok, c'est bon, maintenant nous n'avons plus qu'à attendre, ça va aller, dit ma tante en me souriant pour me rassurer.

-C'est... Ne... Ne me dis pas que c'est dans le hall, chuchotai-je inquiète en me doutant à nouveau de la réponse.

-Attends, je vais voir, dit-elle en prenant son téléphone posé sur son bureau.

Elle lut un message qu'elle venait de recevoir ou une notification d'une chaîne d'infos et me regarda :

-Je m'en doutais, oui, c'est le hall, un groupe d'hommes cagoulés et armés qui veulent de l'argent.

Mon visage se décomposa, et à la vue de cette expression, ma tante me demanda encore plus inquiète :

-Qu'est-ce qu'il y a ?

-Je... Je suis venue avec un ami, je lui ai dit de m'attendre dans le hall et... Non..., dis-je d'une voix tremblante.

-Ca va aller ma grande, me réconforta-t-elle en posant une main sur mon épaule, la police sera là d'un instant à l'autre, ton ami va bien aller, aussi bien que nous.

Tu ne dois pas pleurer, tu ne dois pas pleurer, tu ne dois pas pleurer, me répétai-je intérieurement.

De nouveaux coups de feu retentirent, plus rapprochés cette fois, et nous nous recroquevillâmes encore un peu plus sous le bureau.

Je regardai ma tante dans les yeux, et elle m'indiqua de ne pas faire de bruit en posant son index sur sa bouche.

Nous attendîmes cinq, dix, peut-être quinze minutes, recroquevillées sous ce bureau, dans l'attente d'une aide, quand nous entendîmes un homme crier des ordres, puis d'autres coups de feu vinrent percer le silence qui régnait désormais depuis un trop long moment.

Nous entendîmes de l'agitation au loin, vers le hall, et enfin, un agent de police ouvrit la porte du bureau en nous indiquant de nous dépêcher de sortir, c'est ce que nous fîmes.

Nous trottinâmes dans le long couloir, de nombreux agents étaient dans le fameux hall, nous indiquant de ne pas regarder au sol et de poursuivre le chemin droit devant nous, mais ma curiosité eut raison de moi.

Certaines personnes gisaient au sol, tandis que d'autres étaient couchées à plat ventre, mains sur la tête, se relevant au signal des agents qui vidaient le bâtiment en criant des ordres. Une femme derrière nous, tenait son bébé serré contre sa poitrine, et je vis qu'elle boitait.

- Donnez-le-moi, dis-je en lui tendant les bras pour qu'elle y dépose son nourrisson.

Essoufflée, elle me confia ce qui, je le devinais, était son enfant, et j'indiquai à ma tante de l'aider à marcher.

Ma vie de médiumOù les histoires vivent. Découvrez maintenant