#10 C'est dur d'être un jeune qui rejette le mal, mon coeur

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Je me réveillais en sursaut et jetais un coup d'œil rapide à mon téléphone : 4 heures. Je n'en pouvais plus de ces cauchemars, j'étais arrivé au bout de ce que je pouvais supporter. Ca faisait déjà deux ans que je n'avais plus fait une nuit complète et je sentais plus que jamais la fatigue tirailler mon corps. Mon esprit par contre, était bien éveillé. Mon cerveau tournait à plein régime. Je repensais à ma soirée avec Ken. Le gardien de la tour nous avait interrompus d'un air gêné pour nous dire que la terrasse fermait. Nous nous étions longuement regardés, les yeux dans les yeux, puis il m'avait ramené chez moi où j'étais directement parti au lit, un grand sourire aux lèvres. Nous n'avions pas vraiment parlé sur le chemin du retour. C'était comme si nous avions tout les deux eu peur de faire éclater la bulle dans laquelle nous nous étions enfermé. Même pour me dire au revoir, il avait doucement posé ses lèvres sur les miennes puis était parti. Je ne savais pas vraiment ce que ce baiser signifiait, mais il m'avait fait du bien alors je décidais de ne pas me prendre la tête et de voir comment la suite des choses se déroulerait. J'étais plutôt du genre à me faire des films pour rien, mais cette fois j'étais décidée à prendre les choses comme elles viendraient.

J'eu soudain un pic d'inspiration et attrapais le carnet qui se trouvait au fond de ma table de nuit pour griffonner le fond de ma pensée. J'avais beaucoup écris ces deux dernières années. Ca me permettait de me libérer des choses qui m'oppressaient, qui me faisaient réfléchir. Je me dis qu'il fallait bientôt que j'achète un nouveau carnet car le mien était presque rempli.

J'attrapais ensuite mon ordinateur et commençait à chercher des sons de 1995. J'écoutais plusieurs morceaux. Ils étaient vraiment doués. J'aimais bien leurs instrus un peu old school et leurs voix se mélangeaient à merveille. Mes yeux se fermèrent en plein milieu de « Pétasse Blanche » alors que Ken déversait un flot d'insanités qui ne me firent même pas tiquer.

Le lendemain matin

Ce fût encore une fois le bruit strident de la sonnette de l'entrée qui me réveilla. Ils voulaient décidemment tous ma mort. Je me levais lentement sous les coups de sonnette incessants. Avec stupéfaction, je découvrais Mohammed derrière ma porte, un sachet à la main.

- Petit-dej princesse ? Dit-il en secouant son sachet, sûrement rempli de viennoiseries.

Je ne dis rien et ouvris la porte pour le laisser rentrer. Il s'installa directement sur le canapé.

- Thé, café, chocolat, jus ? Je demandais depuis la cuisine

- Café s'il te plaît tu seras un ange !

Je revenais avec deux cafés et m'installais à côté de lui sur le canapé.

- T'as une sale mine ma belle, nuit agitée ? Demanda-t-il en haussant un sourcil d'un air entendu.

- Je dors mal, je grommelais.

Vu sa tête, ça n'avait pas l'air d'être la réponse qu'il attendait. Je ne savais pas s'il était au courant de ce qu'il s'était passé hier soir avec Ken, et ça m'étonnerait que le brun ait couru en plein milieu de la nuit pour raconter ce qui était arrivé à son ami, mais lui, et tous les autres, nous avaient vu partir alors je me doutais qu'ils s'étaient tous fait des films. Je décidais de changer de sujet.

- Que me vaux le plaisir de ta présence cher Mohammed ?

Il rit au ton que j'avais emprunté.

- Ecoute, j'avais envie de te remercier pour hier, et puis de passer un peu de temps avec ma princesse !

- C'est adorable ! Franchement pour hier c'était rien.

The heart wants what it wantsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant