The heart wants what it wants

#11 Désir, Pulsion. Désillusion, qu'est-ce qui va pas chez moi ?

Après une discussion plutôt intense et agitée, j'acceptais la proposition de Hugz à passer le voir au studio afin qu'il me fasse écouter ses productions. J'étais contente et excitée, je me demandais si cela n'était pas dû aux fumées de weed que je respirais depuis mon arrivée et aux quelques verres que je m'étais déjà enfilés mais je le mis tout compte fait sur la joie de retourner enregistrer. Même si j'étais contente, je ne pouvais pas m'empêcher de jeter de petits regards vers Ken et sa Barbie. Merde, j'étais vraiment tombé bas. Je me fichais complètement de ce qu'il faisait au fond, un baiser ce n'est pas un engagement en soit. Il pouvait bien ken qui il voulait (j'étais obligée de la sortir ou pas ?). J'eu soudain besoin de prendre l'air afin de penser à autre chose. Je n'allais sûrement pas passer la soirée à me morfondre. Je remarquai qu'il y avait beaucoup de gens sur le balcon, alors je décidais de m'exiler quelques minutes hors de l'appartement. J'avais besoin d'être seule. Je sortis de l'appartement et me dirigea instinctivement vers le toit. Je poussai la porte pour découvrir la vue du quartier qui s'offrait à moi. J'avais déjà vu bien mieux, mais la tour Montparnasse scintillait en fond et j'avais cet endroit pour moi toute seule. C'était tout ce qui m'importait à ce moment. Je m'asseyais sur le rebord de l'immeuble, les jambes dans le vide, et admirais la vue. L'automne approchait et je sentais un petit vent frais balayer mon visage. Il fasait sûrement froid mais j'avais absorbé assez d'alcool pour ne pas me préoccuper de la température extérieure. Je fermais les yeux et appréciais le silence qui s'offrait à moi. Cela ne dura pas très longtemps puisqu'environ 10 minutes après mon arrivée, j'entendis un bruit qui me fît sursauter.

- Ce n'est que moi. Fais gaffe à ne pas tomber, ce serait vraiment con.

Je me retournais pour voir Doums s'approcher puis s'assoir à mes côtés, son pilon dans la main droite. Il me le tendit mais je refusais, j'avais déjà les poumons bien assez engorgés pour en rajouter. Il passa son bras sur mes épaules et me rapprocha de lui. Je posais ma tête sur son épaule et appréciais la chaleur de son corps qui me réchauffait dans la nuit glaciale.

- Tu as envie d'en parler ? murmura-t-il.

- De quoi ?

- Ce qu'il se passe avec Ken.

Je soupirai mais ne pris pas la peine de lever les yeux vers lui. Je fixais les lumières de la ville en espérant trouver une réponse dans l'une d'entre elle.

- Il ne se passe rien. Fin de l'histoire. Je soupirais.

- Vous êtes pas vraiment discrets. Vous êtes mes meilleurs amis je vous connais quand même. Vous n'arrêtez pas de vous regarder, et je vous ai capté la dernière fois sur le balcon. En plus les autres m'ont dit que vous aviez fait des bails tous les deux. Vous feriez de très mauvais espions.

- J'ai pas envie de parler de lui, je grommelais.

Il hocha la tête en signe de compréhension puis me serra un peu plus fort contre lui.

- Je ne veux pas qu'il te fasse de mal Bambi. T'es trop fragile. Chuchota-t-il.

- Il ne me fera rien puisqu'il n'y a rien d'accord ? Et je suis pas fragile. Qui te dit que c'est pas moi qui pourrai le blesser ?

- Justement, je sais que tu le pourrais, mais je sais aussi que t'es une fille bien et que tu vois le bon chez les autres. Quand on a ce côté rêveur comme nous deux, il ne faut jamais le laisser partir, mais il faut faire attention à ne pas le laisser prendre le dessus. Il m'embrassa la tempe.