The heart wants what it wants

#5 Quand on débarque dans ta réssoi

La journée passa à une vitesse folle, et à 18 heures, Olivia et moi étions en route pour rentrer chez moi. Elle était surexcitée, c'était mignon à voir. Une fois arrivées chez moi, je vis un nouveau mot dans la cuisine.

« Chérie je passe le week-end chez Jérémy.
Appelle-moi si besoin. Je t'aime. Maman. »

Je souriais à la vue de ce mot. On avait la maison pour nous pendant un week-end entier. Ca s'annonçait très très intéressant. Je l'annonçais à Olivia qui fit une petite danse tellement elle était contente. Elle commença rapidement à énumérer toutes les choses qu'on allait pouvoir faire avec la maison pour nous pendant 2 jours. Je rigolai et remballa ses idées les plus loufoques. Si je ne faisais ne serait-ce qu'une tâche sur un tapis, ma mère me tuera.

Après avoir commandé et mangé des sushis. Nous nous dirigeâmes vers la salle de bain pour commencer à se préparer. J'optai pour un crop-top dos-nu pailleté et un jeans assez large troué au niveau des genoux, que je remontais sur mes chevilles, Olivia avait décidé d'y aller à fond et de se mettre en mode bombasse. Elle m'avait emprunté une robe gris anthracite très moulante qui lui arrivait au-dessus des genoux. Cette fille était une vraie bombe. Ses longs cheveux blonds retombaient en cascade dans son dos et descendaient jusqu'à ses fesses. Elle enfila ma paire de Yeezy beige à talons et mit un rouge à lèvre marron qui faisait ressortir ses yeux bleus.

- Franchement en tant que fille tu mets grave la haine. En tant que mec je t'aurais déjà baisé cent fois, lui dis-je très sérieusement.

Elle rigola et m'envoyait un baiser. Je me retrouvai devant le miroir de la salle de bain et essaya de me donner figure humaine. J'avais d'énormes cernes bleus qui ressortaient et mon teint était blanchâtre. Je ne ressemblais à rien. Surtout à côté d'Olivia, j'étais vraiment banale. Je soupirais et commença à me maquiller en essayant de cacher tant bien que mal mon manque de sommeil et le mal-être qui m'habitait.

La sonnette de la porte d'entrée me fit sursauter et je me mis du mascara dans l'œil.

- Putain, je jure toute seule.

C'était sûrement Lucas qui venait d'arriver. Je continuai mon chantier puis descendit au salon pour trouver mes deux amis accoudé au bar de la cuisine avec une bouteille de vin déjà ouverte. Ils me sourirent et me tendirent un verre que je bu avec joie. L'alcool n'avait jamais été un problème dans nos familles, dans notre monde. On avait tous les trois été exposés aux grandes soirées très tôt, aux boites de nuit, aux brunchs et aux soirées en tout genre. Nos parents ne nous avaient jamais interdit de boire. Ils ne nous avaient jamais rien vraiment interdit à dire vrai. On avait tous eu une éducation plutôt légère. Nos parents travaillant tous comme des dingues, ils n'avaient pas vraiment de se soucier de nos problèmes d'ado. Depuis très jeune, ils nous considéraient comme leurs égaux. Nous avions le droit de sortir, de boire, de fumer, de gérer notre vie comme on l'entendait. Nos parents sont plus nos potes que des figures d'autorité. C'était un peu différent pour moi car ma mère s'était un peu sortie de ce monde qu'elle trouvait fou et dévergondé. Elle m'en avait un peu sorti et m'avait fait prendre conscience de certaines choses. J'avais un peu le meilleur des deux mondes.

Je sortis de ma rêverie pour me concentrer sur mes deux amis. C'est vrai que ça faisait longtemps que nous n'étions pas sortis tous les trois. Enfin, ça faisait 1 mois et quelques, mais c'était un long moment pour nous. On avait plutôt l'habitude de se faire des soirées plusieurs fois par semaine. Mais aujourd'hui, nous étions en terminale, on passait le bac à la fin de l'année. J'imagine que ça changeait un peu la donne.