Les jours passent et se ressemblent tous. Je me lève, je vais en cours, parfois à la danse, puis je rentre. Ca fait deux semaines que je ne vois plus les garçons. Je crois qu'ils ont essayé de me contacter à plusieurs reprises mais j'essaye de regarder le moins possible mon téléphone. Comme je l'ai promis à ma mère, à Aurélien et à Olivia, je me concentre sur les cours, rien d'autre. Ma mère est ravie de mon « retour dans le droit chemin » comme elle se plaît à l'appeler. Et en effet, rien n'est venu me distraire si ce n'est les quelques SMS que j'ai échangé avec Jules durant ces 15 jours. C'est vraiment un garçon bien. Il est très pris par ses cours, donc au moins il ne me fait pas chier pour qu'on se voie tous les jours, ce qui m'arrange plutôt bien. Il est tout de même venu plusieurs fois à la maison ces derniers jours, souvent tard. On s'est pas mal rapproché. Je ne sais pas exactement où on en est tous les deux mais je crois bien qu'on a dépassé le stade de simples amis...
Je suis assise à mon bureau, le regard vide face à mon DM de maths auquel je ne comprends rien. Le vibreur de mon téléphone me fait sursauter. J'ignore tous les messages qui s'affichent et ouvre directement celui de Jules.
De Jules
Hello ma belle, je peux passer chez toi ? Je sors de cours. Tu me manques...C'est justement ce genre de message qui me fait penser qu'il veut que nous soyons plus que des amis. Depuis deux semaines, Jules est plus taquin, plus tactile et plus affectueux. C'est vrai qu'il est resté dormir à la maison quelques fois. On a dormi dans le même lit. Sa présence me réconforte car la solitude me pèse de plus en plus. Olivia passe tout son temps avec Mekra, je ne l'ai presque pas vu en dehors de nos heures de cours. Elle m'a bien proposé de sortir mais je n'ai pas envie de voir les garçons alors j'ai refusé. En ce moment, mon monde se cantonne à Jules. Je commence à m'attacher à lui. Hier, je me suis même surprise à l'embrasser chastement de moi-même. D'habitude, c'est lui qui a des gestes affectifs envers moi et je me contente de me laisser faire. C'est bête, mais j'ai besoin de sentir que quelqu'un tient un peu à moi, et j'ai l'impression qu'il n'y a que lui qui peut m'apporter ça en ce moment. La plupart du temps, j'ai envie de rester seule mais je sais que cela ne me réussi pas. Je ne suis pas faite pour être seule, je supporte très mal la solitude. Alors j'accepte de voir Jules, je me force à l'aimer parce qu'après tout, je crois qu'il est bon pour moi.
Je lui envoie un texto pour lui confirmer qu'il peut venir et même passer la nuit chez moi quand mon portable se remet à vibrer. C'est un appel d'Hugz. Lui, Mo et Doums m'appellent au moins 10 fois par jour. Ils ne lâchent pas l'affaire. J'ai beau refuser tous leurs appels, ils continuent d'appeler. Il y a deux jours, ils sont venus toquer chez moi et j'ai du me cacher en attendant qu'ils veuillent bien partir. Ca a duré 30 minutes et j'ai eu le droit à un coup de fil des voisins qui étaient inquiets juste après. J'ai l'impression d'être une fugitive.
***
J'ouvre la porte à Jules qui pose ses mains sur mes hanches pour m'attirer vers lui afin de m'embrasser. Ce baiser se veut plus passionné que d'habitude, plus insistant aussi. Je le repousse gentiment en lui souriant pour ne rien laisser paraître de mon malaise.
- T'as ramené des sushis ? Je demande en voyant le sachet dans sa main droite.
- Ouais, je me suis dis que tu n'aurais pas mangé.
- T'as eu raison, je meure de faim!
- Moi aussi. Il me répond en me faisant un clin d'œil.
Son regard ne me dit rien de bon. Ma semaine de cours a été tellement chiante que je suis épuisée. J'ai envie de me cacher sous la couverture de mon lit. Je soupire à l'idée de devoir faire l'effort de mener une conversation et de faire semblant d'être de bonne humeur. Jules sort une bouteille de vin du sac à sushis.
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The heart wants what it wants
Fanfiction« Il était mon monde. Alors que tout changeait autour de moi, que tout se bouleversait et que tout ce que j'avais connu jusque-là volait en éclat, il était ma seule constante. La personne qui m'importait le plus. Celle qui me faisait le plus de mal...