#17 When you feel alone, I'll be calling you

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Je me réveillais en sentant une main se serrer sur ma hanche. Les rayons du soleil qui émanaient de la fenêtre ouverte réchauffaient mon visage. Pendant une seconde, je gardais les yeux fermés, envahie par un sentiment de bien-être et de plénitude. D'un coup, je me rendis compte que je n'étais pas seule et ouvris brusquement les yeux pour trouver Ken qui dormait à côté de moi. Ma tête reposait sur son torse, et mon corps se trouvait dans la même position que la dernière fois que nous avions dormi ensemble : complètement collé au sien. Je me levais rapidement et remarquai que je n'étais habillée que d'un grand t-shirt 1995 qui ne m'appartenait pas et de mes sous-vêtements. Dieu merci. J'aurais été obligé de faire un scandale s'il m'avait complètement déshabillée, principalement par principe. Je tentai de ne pas faire de bruit pour ne pas réveiller Ken. Je n'avais vraiment pas envie de l'affronter ce matin, ni un autre jour d'ailleurs. Je réussi à sortir du lit sans le réveiller et m'asseyais sur le bord pour enfiler mon jeans. Je pris quelques secondes pour le regarder. Il avait l'air si paisible et mignon quand il dormait. J'aurai aimé toujours avoir à faire à ce Ken. J'étais bien quand je me trouvais dans ses bras. J'avais passé une nuit reposante et c'était la première fois que je me réveillais en pleine forme depuis... Depuis la dernière fois que j'avais dormi ici. Je secouais la tête pour penser à autre chose, ne voulant pas commencer à cogiter et à trouver des explications insensée à mon agréable nuit. Je me levai pour mettre mes chaussures quand j'entendis Ken bouger dans le lit. Il tapota à côté de lui, probablement pour voir si j'étais toujours là, et se releva brusquement quand il remarqua que je n'étais plus dans le lit. J'arrêtais ce que je faisais et me figeait, la tête baissée.

- Tu pars déjà ? Il me demande avec un sourire.

- Oui.

J'enfilais mes chaussures sous son regard perçant. Je ne savais pas quoi penser, je ne savais même pas pourquoi il m'avait amené ici, mais je savais que je voulais quitter cet endroit le plus vite possible pour m'éloigner de lui et de l'attraction que je ressentais envers lui. J'étais toujours énervée contre lui, je n'avais pas oublié ses mots et le regard qu'il m'avait jeté il y a moins de 48 heures. Mon cœur se serra rien qu'au souvenir des mots qu'il m'avait craché à la figure.

- Tu as bien dormi ?

Je soupirai. J'avais passé une des nuits les plus reposantes que j'avais eues depuis 2 ans. Il était hors de question que je le lui dise. Je n'allais sûrement pas lui faire ce plaisir. Je sentais à sa façon de parler qu'il arborait son sourire charmeur et je ne comprenais vraiment pas où il venait en venir. Il me rendait complètement folle. J'avais l'impression que ça l'amusait de se rapprocher de moi pour ensuite me faire souffrir. Il était posé sur ses coudes et me regardait d'un air interrogateur. S'il croit que je vais faire comme si de rien n'était, il peut aller se faire foutre bien profondément.

- J'ai pas envie de jouer à ça avec toi Ken.

Je lui dis ça d'un ton direct, sec. Je voulais qu'il comprenne que je n'étais pas d'humeur à parlementer, à négocier ou même simplement à discuter. J'avais envie de sortir de cette chambre sans plus tarder. J'avais toujours les yeux rivés sur mes chaussures que je venais d'enfiler. Je voulais partir en courant sans croiser son regard. Je savais qu'il me fixait avec incompréhension. Après quelques secondes de silence, il se redressa et repris la parole.

- A quoi ?

- Je ne ferai pas comme si de rien n'était. Je ne te pardonnerai pas. J'ai plus envie de te voir, plus envie de te parler.

- Rhéa...

- Au revoir.

Je sortis rapidement de la chambre en claquant la porte. Une fois sortie de l'immeuble, je m'adossais contre un mur pour reprendre mon souffle, et mes esprits.

***

J'étais en train d'enregistrer avec Hugz, Mo et Alpha depuis plus de 5 heures. Après avoir quitté l'appart de Ken, alors que je me trouvais dans un taxi pour rentrer chez moi et aller en cours, Hugo m'avait appelé en me disant qu'il avait une prod' de malade pour moi et qu'il fallait que je vienne enregistrer rapidement. L'appel de la musique étant toujours plus fort que celui d'un cours de maths, je n'avais pas réfléchis très longtemps avant de demander au chauffeur de me déposer au studio. Nous étions directement rentrés dans un état d'émulsion créative et je dois avouer que nous avions fait de petites merveilles. En sortant de la cabine, je remarquai que ma mère avait essayé de m'appeler plusieurs fois. C'était bizarre, d'habitude on s'appelait les dimanches après-midi, quand nos emplois du temps et fuseaux horaires correspondaient. Je sortis du studio quelques minutes pour écouter le message qu'elle m'avait laissé. Sa voix était partagée entre l'inquiétude et l'énervement. Le lycée l'avait appelé pour la prévenir de mes absences. Je soupirais d'agacement. Ca faisait quelques semaines que j'avais commencé à enregistrer avec Hugz et c'est vrai que j'avais loupé pas mal de cours. C'était compliqué de gérer la musique, les cours et les réssois. Je réfléchissais à une disquette à raconter à ma mère. J'allais devoir être convaincante si je ne voulais pas qu'elle rentre de suite. J'avais encore besoin de temps pour finaliser quelques titres.

***

De : Lili
Soirée fille ce soir (chez toi, à 20heures, sois là !)

Je souris en lisant son SMS, assise dans le taxi pour rentrer chez moi. Il était déjà 19 heures. J'avais passé toute la journée en studio, encore une fois. Je n'avais pas encore rappelé ma mère. Je décidais de repousser ce problème à demain et de profiter de ma soirée avec ma meilleure amie. Je passais à la petite épicerie en bas de chez moi pour acheter une bouteille de vin et des pop-corns.

Un peu avant 20 heures, j'entendis toquer à la porte et l'ouvris pour y découvrir ma meilleure amie avec un grand sourire et des sacs probablement remplis de nourriture dans les mains. Elle me claque un bisou sonore sur la joue et se dirigea vers la cuisine.

- J'ai pris japonais en passant, je me suis dit que ça te ferait plais', dit-elle fièrement.

- T'es la meilleuuuure, je dis en la prenant dans mes bras.

Elle attrape la bouteille de vin que j'avais acheté une heure auparavant avec un grand sourire.

- Je crois que ce soir c'est toi le héro de la soirée ! Souri-t-elle.

Nous nous installâmes rapidement dans le canapé et commençâmes à discuter de tout et de rien. Elle me raconta d'abord tout ce que j'avais loupé au lycée ces derniers jours : la dispute légendaire de Maëlle et Lucas, le DS de maths qui avait été un calvaire et la crise de la prof d'art plastique qui s'était mise à pleurer en cours parce que son chat s'était barré de la maison. Presque la routine j'ai envie de dire. Je rigolais et me sentais tout de même un peu triste d'avoir loupé tant de choses : major fomo. Heureusement que demain, nous étions non seulement vendredi, mais en plus c'était l'anniversaire de Lili. J'avais envie de crier de joie rien qu'en y pensant ! Je me reconcentrais sur ce qu'elle me racontait, j'avais plutôt pas intérêt à faire une gaffe à moins de 24 heures. Les autres me tueraient si je vendais la mèche. 

***

Hello! Vous l'avez sûrement remarqué, j'ai décidé de faire des chapitres plus courts, comme ça je posterai plus souvent. Vous en pensez quoi ? 

Bon week-end :-* 

G.

The heart wants what it wantsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant