Chapitre dix-sept.

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J'avais couru, j'avais fuis ce quartier où tout le monde me connaissaient. Je ne voulais ni voir, ni entendre personne. Ils ne pouvaient pas me comprendre, personne ne le pouvait.
Je ne savais pas ce que j'allais faire, ni comment ça irait pour moi à l'avenir. Une chose était sûre je devais fuir, le plus loin et le plus vite possible.

Je savais que dans très peu de temps ils seraient tous à ma recherche. Je ne voulais pas, je ne veux pas qu'ils risquent leurs vies pour moi.

Il fallait que j'arrête de courir et que je réfléchisse. Je marchais jusqu'au petit parc de jeux qu'on avait l'habitude de fréquenter étant petits.

Je montais en haut de la plus haute tour du jeu. Quand j'étais petite je n'avais jamais réussi à venir aussi haut.

C'est à l'endroit exacte où j'étais assise que Harry et moi nous étions embrassés pour la première fois. Nous devions avoir 10 ans, il avait réussi à me faire monter tout en haut, puis nous étions restés deux bonne heures perché en hauteur.

Et au moment de partir, nous avions échangés un petit baiser. Il ne représentait pas grand chose à cette époque si ce n'est qu'il a été mon premier baiser.

Puis à peut près cinq ans plus tard, nous sommes sortie ensemble. On avait dû passer au moins un an à se tourner autour. J'ai été jalouse de toutes les filles qu'ils prenaient dans ses bras.

Ce qui faisaient que notre couple marchait, c'est qu'on avait réussi à garder une relation de meilleurs amis. On était des meilleurs amis qui s'embrassaient, se câlinaient et qui s'aimaient.

Notre relation était parfaite – excepter les mauvais coups de son père – on s'aimaient tellement que personne n'avait réussi à nous séparer, ils avaient vite compris que quoi qu'ils fassent ils n'y arriveraient pas.

Ma mère était encore là, mon père ne se cachait pas dans son bureau.

Je regrette tellement cette ancienne vie, je voudrais tant retourner en arrière et m'arranger pour rien de tout ce foutoir n'arrive.

Je voulais tant que ça redevienne comme ça. Je voulais tant pouvoir sentir ses bras autour de ma taille à nouveau.

Sentir ses lèvres dans mon cou, sentir son parfum chatouillait délicieusement mes narines, sentir la chaleur de son corps contre le mien, la manière dont son regard brûle ma peau, entendre à nouveau ses mots doux tomber au creux de mon oreille, entendre sa façon de me dire je t'aime.

Toutes ces choses qui me faisaient sentir unique comme personne ne pouvait le faire. Tout ces choses qu'il faisait mieux que personne.

Ses mots. Ses baisers. Ses câlins. Ses caresses.

Je le voulais à chaque secondes de ma vie à mes côtés. Pouvoir l'admirer, sentir sa chaleur quand je dors.

Tout chez lui me faisait frémir. Ses boucles, son sourire, ses fossettes, ses lèvres charnues, ses yeux vert émeraude, son corps parfait, ses bras protecteurs.

Les larmes coulaient inconsciemment le long de mes joues. Même si je savais que je n'allais pas supporter son absence, je n'avais pas le choix. C'était la seule manière pour qu'il ne soit pas blessé.


Point de vue d'Harry :

- Non mais tu es complètement fou ! Criai-je. Qu'est ce qui t'as pris de la prendre avec toi ? Tu aurais pas du ! Tu aurais du voir qu'elle allait mal ! Maintenant elle peut être n'importe où, elle va peut être faire une connerie mais on peut rien faire car on sait pas où elle est ! Mais putain qu'est ce qui t'est passé par la tête ! Hurlais-je en cognant violemment le mur de mon poing.
- Tu crois vraiment que c'est à moi que tu dois t'en prendre ? Ce n'est pas de ma faute si elle n'était plus à la librairie ! Je ne pouvais pas savoir ce qu'il lui passer par la tête ! Et ce n'est pas de ma faute si elle avait envie de s'en fuir ce matin à cause de votre foutue baiser ! Si tu dois remettre quelqu'un en cause c'est toi et pas moi !
- Attends toi et Joy vous vous êtes embrassés ? Apparus Elisabeth dans leurs dispute.

J'attrapai Zayn par le col et le colla au mur. Ma mâchoire serrée et mes phalanges blanchis trahissait toute la haine que je pouvais ressentir à ce moment. Quant au larmes qui coulaient inconsciemment sur mon visage, elle trahissait ma peur.

- Tu n'as pas le droit de mettre en cause notre relation quand toi même tu n'as pas le courage d'aimer quelqu'un comme je l'aime ! Comment peut tu savoir ce qu'elle peut ressentir alors que toi même tu n'as jamais connu réellement l'amour ! Tu n'as pas le droit !
- Harry le frapper ne te mènera à rien ! Cria t-elle.

Je lâcha Zayn, son corps était aussi tendu que le mien mais contrairement à moi il savait parfaitement contrôler sa colère.

- Crois le ou non j'aime une fille, peut être pas autant que tu peut aimer Joy car je n'ai jamais vu un amour aussi fort que celui entre vous deux. Mais j'aime cette fille autant que ma propre vie, elle me fait sourire, fait sortir le bien qui est en moi. C'est grâce à Joy si je suis avec elle aujourd'hui alors tu crois vraiment que je serais capable de lui faire le moindre mal.

Les larmes roulaient sur mes joues, tout ces choses, c'est celles qu'elle me faisait ressentir à ses côtés et tellement plus.

En prison j'ai pris l'habitude de me refermer, de pas montrer mes sentiments, je paraissais si froid et si vide intérieurement que personne ne me défiait, j'étais une terreur. Ils savaient tous qu'il valait mieux être mon ami que mon ennemi.

Joy, elle était ma seule faiblesse, la personne pour qui je pouvais verser toutes les larmes qui remplissent mon corps. Elle était la seule qui arrivaient à me faire sourire et rire comme avant.

Rien que de voir la forme de son corps, d'apercevoir la douceur de son visage faisait faire des bonds énormes à mon cœur. Comme si je prenais un grand huit deux fois plus vite.

Rien qu'un de ses sourire à mon égard me faisait sentir meilleur et plus fort que jamais.

Ses lèvres douces et sucrés, ses regards chauds et réconfortant. Rien que ça me faisait avoir des flash violent de son visage. J'espérais juste qu'elle aille bien et qu'elle n'est pas fait une connerie.

- Harry .. Mon nom me ramena à la réalité. Il faudrait que tu ...
- Arrêtez de me dire quoi faire !

Je sortis en courant du chalet. Je monta dans ma voiture et démarra. Je voyais Niall et Louis dans mon rétroviseur, ils avaient l'air désespérés.

Je roulais je savais parfaitement où j'allais. Cet endroit était cher à mes yeux, c'était là que j'avais échanger mon premier baiser avec celle que j'aime.

Je ne pensais pas la trouver là bas, je ne pensais pas pouvoir la retrouver à vrai dire. Il fallait juste que je réfléchis seul, au calme.


******

Une petite silhouette se dessinait en haut du jeu. Ses jambes se balançaient, c'était sûrement une fille car quelques mèches longue de cheveux brun couvraient le profil de son visage.

Je continuais à avancer en silence ne voulant la troubler, elle semblait aussi triste et perdue que moi.

Je fis craquer une branche sous mon pied, elle sursauta violemment. Et merde !

- Qui est là ?

Cette voix ... c'est sa voix.


Point de vue de Joy :

Une branche craqua, je sursauta violemment. Mon cœur cognait dans ma cage thoracique comme si il voulait en sortir et je crois bien qu'il n'en été pas loin.

- Qui est là ? Demandais-je

Aucune réponse.

Ma tête fut traverser de toutes les possibilités possible. Celle qui paraissait la plus logique était aussi la plus effrayante.

Il fallait que j'affronte le danger, le fuir ne me mènerais à rien.

- Je sais que c'est toi ! Montre toi, je ne te laisserais pas de faire de mal à mes amis ou à Harry. Je n'ai pas peur de toi, je n'ai pas peur de la mort alors montre toi !

J'entendais ses pas sur les feuilles craquaient. Je sortis mon livre de mon sac. Il était assez gros pour assommer ou au moins sonner quelqu'un, enfin je l'espérais.

Ma respiration était irrégulière, et mon cœur battait à cent à l'heure. N'importe qui aurait pu voir à quel point j'avais peur.

Je commençais à trembler à l'entente de ses pas approchant.

Au moment où je le vis se fou tout à ce que je m'attendais. Son visage surpris, ce n'était que Harry. Il leva les mains au dessus de la tête voyant le livre que je tenais en position pour frapper.

- Je ne compte pas te faire, je ne compte pas faire de mal à tes amis et je ne compte pas me faire du mal. Plaida-t-il.
- Qu'est ce que tu fais ici ?
- J'étais venu réfléchir, seul mais je crois que quelqu'un m'a devancé. Sourit il simplement. Sinon j'aimerais savoir pourquoi tu es là au lieu d'être rentrer avec Zayn comme vous l'aviez prévu ?
- Euh .. Je baissa la tête, je n'étais pas prête à lui dire ça, je ne voulais pas le mettre en danger.

Je le vis s'approcher de moi, il saisit mon visage entre ses grandes mains m'obligeant à le regarder dans les yeux.

Ils étaient si beau, vert et profond et ils brillaient légèrement.

Il semblait confus quand son pouce joua nerveusement avec ma lèvre inférieure.

- Est ce que c'est à cause de moi ? A cause du baiser ? Si c'est trop tôt pour toi je comprend mais c'est dur pour moi aussi et ...
- Ce n'est pas de ta faute Harry. Le coupais-je.
- Alors qu'est ce qui se passe ?
- Rien ...
- Ne me mens pas putain ! Dit il en lâchant mon visage.

Il se retourna et souffla nerveusement. Il enchevêtra ses doigts dans ses boucles. Il semblait si tendu et en colère.

Je voudrais lui dire mais j'avais tellement peur qu'il soit encore plus en danger si je le faisais.

Son corps imposant me fit face de nouveau. Son regard sombre me fit frémir.

Au fur et mesure qu'il avançait je reculais pétrifié à l'idée de ce que son côté noir pouvait me faire.

Je me retrouva vite coincé, le dos contre un des piliers en bois du jeu. Il arriva à ma hauteur et colla son bassin avec force contre le mien.

Un cri de douleur fit écho à mon corps plaquer violemment contre le bois froid.

Son regard noir était toujours planté sur moi. Comment pouvait-il me regarder comme ça alors qu'il venait de me faire mal ? Comment ce faisait-il qu'il change de comportement si rapidement ?

Ça me fasciner et ça m'effrayer.

Malgré la peur qu'il me frappe, j'approchai doucement ma main à son visage. Comme on le ferrait pour un animal dangereux qu'on voudrait apprivoisé. Je voulais l'apprivoisé, qu'il enferme ce côté effrayant de lui au fond et qu'il n'en sorte jamais.

Ma main caressa sa pommette, il semblait réagir positivement à mon toucher. Il ferma doucement les yeux, je savais qu'il cherchait à redevenir normal.

- Je n'ai pas peur de toi Harry. Murmurais-je. J'ai juste peur de te perdre.

Il passa doucement ses bras dans mon dos. Il massa doucement du bout de ses doigt, ses yeux toujours clos. Il voulait faire oublier la douleur, je le savais, je le sentais dans sa manière douce de me toucher.

Sa tête chuta près de la mienne, nos joues s'effleuraient doucement. Il embrassa mon oreille déchaînent des milliers et des milliers de frissons dans tout mon corps.

- Jamais tu ne me perdra, jamais. Murmura-t-il à mon oreille.

Je saisi son visage dans mes petites mains, nous étions à nouveau face à face, connecter par le regard.

- Le danger est plus proche que tu ne le crois.
- Alors explique moi.
- Je peux pas, j'ai peur que ça aggrave la situation.
- Comment ça pourrait aggraver la situation si ça reste entre nous ?
- Il a des oreilles partout, il est peut être entrain de nous écouter, de nous prendre en photo ou même de nous filmer. Je regardai autour de moi, mais je ne vis personne.
- Mais qui Joy ?
- Tu ne te rend pas compte à quel point il est dangereux. Il a tué Tom et peut-être même ma mère. Des larmes avaient commencés à couler le long de mes joues
- Qui fait ça Joy ?
- Je ne sais pas, il m'envoie des menaces en inconnu depuis des semaines. Regarde.

Je sortis le papier que j'avais eu dans la librairie quelques heures au par-avant. Ses yeux parcoururent le papier, au fur et à mesure des mots son visage se décomposer.

- Joy .. mais pourquoi tu n'en as pas parler à la police ?
- Tu l'as vu toi même il me surveille ! Et qu'est ce qu'ils pourront faire apart bloqué son numéro, rien ! Je ne veux pas qu'il s'en prenne à vous. Sanglotais-je.
- C'est ça que j'ai poursuivit l'autre nuit dans la forêt ?
- Oui.
- Et c'est lui qui t'as fait ça ? Demanda-t-il en touchant delicatement l'arrière de ma tête
- Aussi.

Il semblait tellement choqué par toute mes paroles.

Une partie de moi était soulagé de savoir qu'il le savait mais une autre était morte de trouille pour lui. X avait dit qu'il les tuerais un par un et je ne voulais pas que ça arrive.

J'avais pleurer tout ce temps sans pouvoir m'arrêter. Je tremblais comme-ci j'étais mal et sur le point de m'évanouir.

Il resserra son étreinte autour de mon corps. Mes bras entourèrent son cou. Sa tête se nicha au creux du mien. Son souffle chaud apaisa mes tremblements.

- J'ai peur Harry.
- Je te protégerais je te le jure. Je ne laisserais personne te faire du mal.
- Je n'ai pas peur pour moi mais pour eux et pour toi.
- Je te promets que personne ne fera de mal à nos amis et je te jure que tu ne perdra plus jamais.
- Merci.

On resta un moment dans les bras l'un de l'autre. Je m'y sentais bien, en sécurité comme-ci je n'étais plus de ce monde, comme-ci tout avait été un rêve.

Ses lèvres trouvèrent ma peau. Une trace de doux baisers chaud et humide fut laisser dans mon cou.

J'inclinai ma tête pour laisser un plus grand accès. Il en profita et déposa un suçon au croisement de mon cou et de mon épaule.

Il dénuda mon épaule de mon pull, ses boucles chatouillaient joyeusement ma joue.

Il resserra encore un peu l'étreinte de peur que je m'en aille.

Normalement je n'aimais pas trop montrer tant d'affection dans un lieu public mais ici il n'y avait personne et le plaisir qu'il me donnait je ne comptais pas lui demander d'arrêter.

Mon cou devenu alors un terrain de jeu pour ses lèvres et ses dents. Ma bouche était ouverte, elle ne demander à laisser échapper un gémissement que je retenais.

Je sentais que j'avais besoin de dire quelques choses mais les mots ne voulaient pas sortir de ma gorge.

- Harry.. Finis-je par gémir.

Il se retira immédiatement de mon cou surpris par ma plainte. Il me regarda cherchant une explication dans mon regard.

- Qu'est ce qu'y a ? S'enquit-il. Tu n'aimes pas ?

Je secoua la tête négativement.

- Alors qu'est ce qui t'arrive mon ange ?

Ses yeux me supplier de répondre. Mais les mots semblaient dur à sortir de ma bouche.

- Je.. je.. t'aime...

Un doux sourires apparurent sur son visage et sur le mien.

Ses lèvres se posèrent sur les miennes en un magnifique baiser doux. Nos lèvres se mouvaient en parfaite harmonie. Les siennes étaient douces et chaudes me procurant des frissons dans toute mon échine.

Des sentiments tellement forte m'envahir, tellement plus forte qu'avant. Ils étaient beau, inexplicable.

Mon cœur cognait, mon ventre faisait des nœuds et mon cerveau était sur le point d'exploser.

Il décolla avec douceur ses lèvres et colla son front au mien.

- Je t'aime aussi Joy.

J'ai cru que mon cœur avait explosé dans ma poitrine à ses mots. Ils n'avaient jamais pris autant de sens.

Il nous renferma dans une étreinte chaude et protectrice. Sa tête était collé à la mienne. Son nez chatouillait tendrement mon oreille avant qu'il ne murmure quelques mots.

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