Chapitre trente-six.

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Tous les filles réunis dans une chambre, les garçons dans une autre, j'avais l'impression de me retrouver dans West Side Story. Nous nous préparions tous pour notre réveillon de Noël, c'était assez bizarre de le passer ici, habituellement je le passais avec ma famille. Mais en ce moment j'avais besoin d'être entourée de mes amis.

Nous avions des tenues simples mais un peu habillé. J'avais décidé de mettre un jean noir, une petite chemise avec un grand cardigan gris et j'ai mis une paire de chaussettes de Noël, rouge avec des petites têtes de rennes.

Je n'avais rien dis à personne, à propos du sang, je ne voulais pas briser l'ambiance douce et joyeuse qui montait dans la maison. J'étais assise sagement sur le lit alors que Gigi coiffait mes cheveux en une sublime tresse qui partait quasiment du sommet de mon crâne pour se posait délicatement sur mon épaule, quelques petites mèches encadrés ma tête. C'était simple mai très joli et peu habituel sur moi, et je dois dire que j'aimais beaucoup. Je remercia Gigi, qui elle avait décidé de ne porter que des oreilles de rennes pour parfaire sa tenue.

Quand je vis Elisabeth revenir dans la chambre j'en eu le souffle coupé. Elle portait une petite jupe cintré qui moulait parfaitement ses hanches, ainsi qu'un petit chemisier suffisamment ouvert pour qu'on devine sa poitrine. Elle était très joli, Gigi et moi ne manquions pas de lui faire remarquer en la charriant gentiment.

- Mais dis-moi quelqu'un dans cette maison aurait-il taper dans l'œil de la jolie Eli ?
- Je ne sais pas du quelle des deux il s'agit mais en tout cas il est bien chanceux. Rajouta Gigi.

Et pour la première fois de ma vie, je vis les joues d'Eli prendre une teinte rose plus dense. Nous avions taper dans le mille, quelqu'un lui plaisait ici. Je priai intérieurement qu'il s'agisse de Niall, car il était raide dingue d'elle.

Gigi l'amena sur le lit à côté de nous, Eli baissait la tête toujours rougissante. Je ne l'avais jamais vu dans cet état, même quand un garçon lui plaisait elle n'avait jamais réagi de cette manière.

- Alors laisse-moi deviner ... Commença Gigi. Nous pouvons clairement retirer Zayn et Harry de la liste. Alors maintenant il va falloir nous dire lequel de Louis ou de Niall a le privilège de te plaire ?
- Arrête ce n'est pas un privilège, je veux dire je ...
- Ne change pas de sujet.

Je la regardai longuement réfléchissant, elle se chamaillait beaucoup avec Louis, il était comme son frère, elle me l'avait dit lorsque j'avais essayé de les mettre ensemble. Ca ne pouvait être que Niall, elle n'était pas une briseuse de couple.

- C'est Niall ? Demandais-je afin d'être sûr.

Elle ne répondit pas baissant la tête vers ses genoux rougissant de plus belle. C'est ça j'en été sûr. Cette nouvelle me donnait envie de danser de joie, un nouveau couple allait se former. Je voulais sauter partout et partir le crier à Niall, mais je me retenue.

Une grand sourire était née inconsciemment sur mon visage, et les regards d'Eli et Gigi m'interrogeait.

- Ca fait déjà un petit moment que Niall est sur toi, mais il ne sait pas comment s'y prendre. Expliquais-je

Alors les yeux d'Elisabeth se remplir d'une lumière de joie, je voyais ses yeux pétillés. Elle était heureuse, c'est tout ce que je demandais depuis un moment, le simple bonheur de mes amis. Rien que son bonheur actuel faisait le mien.

- Bon alors allons-y.

On se leva, se dirigeant vers la porte, mais en me retournant je vis une Elisabeth pétrifié par la peur, je jure que jamais je ne l'avais vu dans cette état.

- Vous êtes sûr que je suis bien comme ça ? Demanda-t-elle tout tremblante
- Tu rigoles, tu es absolument magnifique Eli.

Elle me sourit timidement alors que ses joues prirent une légère teinte rosée. Puis toute les trois l'escalier pour retrouver les garçons en bas. Notre descente ressemblait plus à un remake de films romantique catastrophe qu'à un film où le personnage descend avec élégance. On se tenait fermement à la rampe pour ne pas tomber et nous donnions l'impression de marcher sur des oeufs.

A deux marches de la fin je manqua de tomber, heureusement Harry me rattrapa m'offrant un sourire charmeur. Je vous l'ai dit, un film romantique catastrophe.

Une fois l'épisode de l'escalier oublié, nous passions à table, nous avions tous une place sur la grande table, elle était indiquée par de petites étiquettes à nos nom. Je ne fus pas surprise de voir que Niall et Elisabeth avaient été placé l'un à côté de l'autre.

Je pouvais voir le malaise dans leur deux corps, la peur que l'un effleure l'autre. Je voulais que ça arrive, j'aimerai les voir ensemble avant ... mais je ne voulais rien forcer, il fallait que les choses se fassent naturellement.

On m'obligea encore une fois à rester à table alors que tout le monde se démener en cuisine. Je détestai quand ils faisaient ça, me mettre à l'écart, je n'étais pas si fragile, et je ne voulais pas être mise sous verre.

Alors je me leva pour aider dans la cuisine, je pris des plats et partit les posés sur la table. Et comme je m'y attendais, Harry me fit une réflexion.

- Va t'asseoir, ne te fatigues pas.
- Mais laisse-moi, je ne suis pas en verre.
- Je ne veux pas que tu te fasse mal.
- Mais tu ne peux rien éviter, je vais mourir, quoi que tu fasses je vais mourir alors laisse-moi vivre !

Un grand silence s'installa dans la maison, je regardai le visage d'Harry, il était stoïque. Rien ne transparaissait sur son visage, je ne pouvais lire aucune émotions. Et ça me faisait peur.

La gêne venu s'installer au milieu du silence. Personne ne savait quoi faire ou quoi dire. On resta un moment comme ça, la seule chose perceptible était le bruit de ma respiration lourde.

Heureusement Gigi coupa ce silence en nous demandant, de sa petite voix, de passer à table. Et la vie semblait reprendre dans le grand chalet alors que tout le monde prenait sa place.

J'avais toujours ce sentiment de malaise qui ne cesser de croitre avec la présence d'Harry à côté de moi. Il n'avait pas dit un mot, ni fait quoi que ce soit. Je haïssais cette manière de réagir.

La vie avait reprise au cours du repas grâce aux rires, à la joie que dégager mes amis autour de la table. Harry ne m'avait rien dit, il n'avait pas regarder non plus. Comme si je n'étais rien, comme si j'étais déjà parti.

Alors que mon corps s'étreignait d'une douleur muette. Ma gorge se nouée, les larmes ne demandées qu'à couler. Mais je ne disais rien j'étais juste stoïque et j'en souffrais. On a tous déjà connu cette sorte de douleur que l'on contrôle car l'on ne veut pas paraître faible alors que c'est ce qu'on est, parce que l'on ne veut pas subir une avalanche de questions. Cette douleur qui vous prend à la gorge et qu'il veut vous étrangler jusqu'à ce que vous craquiez.

Mais avec ces dernières années j'avais appris à m'endurcir et ne jamais la laisser gagner, toujours la mettre à terre pour me relever.

Et cette fois encore j'avais gagné laissant la joie environnante me faire valser avec elle. C'était doux et agréable d'être entouré de gens que vous aimez et pour qui vous savez que vous comptez.

****

Il était près de quatre heures du matin, la moitié d'entre eux étaient endormis de le canapé ou sur le sol. Certains à cause de l'alcool d'autre juste à cause de la fatigue.

Et je n'avais pas vu Harry depuis près d'une heure. Il ne m'avait pas reparler depuis le début de soirée.

Je me leva du canapé et essayant de faire le moins de bruits possible en quittant la pièce. J'avais besoin d'air alors je sortis dehors, l'air était frais, j'enroulai mon gilet contre moi pour me maintenir au chaud.

Je fermai les yeux et laisser l'air froid frapper mon visage. C'était un froid doux, agréable presque caressant. Quand j'étais plus jeune j'aimais rester des heures à ma fenêtre sentir ce froid s'abattre sur moi, évidement je finissais toujours par me faire engueuler car on n'ouvre pas les fenêtres en plein hiver alors que le chauffage tourne dans la maison.

Une fois mes yeux ouvert je scannai les lieux autour de moi, et là je le vis. Quelques mèches de ses cheveux étaient secoués par le vent, son visage était légèrement crispé alors qu'il crachait la fumé de sa cigarette. Le stress l'avait fait reprendre cette mauvaise manie de fumer, je n'aimais pas qu'il pourrisse sa santé avec ces conneries. Mais je n'étais pas particulièrement bien placé en ce moment pour lui faire remarquer.

Après avoir hésité quelques longues secondes, je partis dans sa direction. Il savait que j'étais là, d'où il est il avait probablement entendu la porte, mais il n'avait pas répondu. J'avais peur de me faire jeter, comme un reflex j'avais croisé mes bras sous ma poitrine, mes mains pressaient fortement les manches de mon gilet.

Il ne sourcilla même pas quand je m'assis à sa gauche, il continua à aspirer le poison qu'il tenait entre ses longs doigts. J'étais très mal à l'aise, comme à notre premier vrai rendez-vous, mais comme à l'époque je ne pouvais décoller mes yeux de son visage. C'est comme s'il avait changer, il n'avait que 18 ans mais je pouvais déjà voir l'homme qu'il serait dans deux ans, fort, peut être un peu effrayant au premier abord avec sa mâchoire saillante et ses épaules développés mais très doux et protecteur quand on sait comment l'apprivoiser.

Délicatement j'approchai ma main de sa joue droite. A ma grande surprise il ne dit rien alors que je caressai doucement sa joue, au contraire ses yeux étaient même fermés. Puis je fis pivoter légèrement sa tête vers moi, il suivit mon mouvement sans protester.

Je me mis à genoux sur le banc pour être plus à l'aise, lui il n'avait pas bouger d'un millimètre, il me laissait prendre les commandes pendant ce moment. Je déposa délicatement mes lèvres sur les siennes, il ne perdit pas une seconde pour répondre à mon baiser. Ses lèvres attaquaient violemment les miennes alors que sa main se posa délicatement à ma taille. Je ne voulais pas stopper ce baiser, jamais, je voulais jamais cesser de l'embrasser.

Mais malheureusement il fallait y mettre fin. Ses yeux étaient d'un vert flamboyant, ils étaient si envoûtant. Il m'ouvrit grand ses bras avec un sourire qui n'appartenait qu'à lui. Je me blottis contre lui et il referma ses bras sur moi.

On ne parlait pas, mais nous n'en n'avions pas besoin c'était comme ça que l'on s'excuser et que l'on faisait partir tout le mal entre nous.

****

J'étais comme une enfant, le pied du sapin était recouvert de cadeaux, mais tout le monde n'était pas lever alors il fallait les attendre. Je n'arrivai pas à contenir l'excitation, mon sang bouillonnait et ma tête était fixé sur une chose, « est ce que ce paquet là bas est pour moi ? ». Je ne suis pas pourri gâtée, mais comme une majeure partie des personnes vivants sur cette planète j'aime les cadeaux. C'est aussi une des raisons cachée pourquoi j'aime tant Noël.

Une heure plus tard ils étaient enfin lever. Et avant tout j'avais exiger qu'on ouvre nos cadeaux. Je ne pus attendre plus longtemps pour donner mes cadeaux à tout le monde. Je gardais le meilleur pour la fin. Je m'approchai d'Harry qui était confortablement installer dans le canapé.

Je lui tendit mon petit paquet que j'avais emballer moi même avec un papier remplit de bonhomme de neige, ce qui lui décrocha un petit rire. Il le déballa faisant attention au paquet puis il sortit l'étui de son cadeau. Il me lança un regard interrogateur avant d'ouvrir la boite qui refermer sa montre.

Ses yeux s'ouvrirent à la vue de celle, j'espérai que c'était parce qu'il l'a trouver belle et non l'inverse.

- Elle est sublime Joy, elle a du te coûter une fortune.
- On ne parle pas d'argent à Noël.
- Elle est très belle.
- Je suis soulagée qu'elle te plaise. Retourne là.

Il fit ce que je lui dis, sortant la montre de son coussin, pour lire l'inscription au dos de la montre. Il l'a lu une première fois à voix basse avant que je ne l'a dise à voix haute.

- « Tu es mon passé et mon présent, pour toujours »
- Joy ...

Il n'avait plus de mots, à la place il se redressa pour être tout contre moi. Sa main caressa ma joue doucement avant qu'il ne déposa un tendre baiser sur celle-ci. Ses lèvres se posèrent contre mon oreille alors qu'il murmurait « Je t'aime » sans s'arrêter.

Il mit la montre à son poignet, la couleur argent froide faisait ressortir l'encre sur son bras. Il me fit doucement tourner avant de m'asseoir dans le canapé là où il était quelques minutes plutôt.

Il revient avec son cadeau pour moi, il me le tendit légèrement tremblant. Puis il se mit à genoux entre mes genoux alors que je scrutai l'écrin bleue marine. Sa main se posa sur ma cuisse, son pouce y faisait de légers cercles.

Je l'ouvris doucement découvrant le magnifique pendentif suspendu à une petite chaîne, le tout couleur or, c'était un croissant de lune et une étoile. Puis au moment il prononça cette phrase ce pendentif prit toute sa signification.

- Je t'aime jusqu'à la lune et au delà.

Une larme roula sur ma joue alors qu'un grand sourire était apparu sur mon visage. Il prit le collier pour l'accrocher à mon cou et au passage essuya la larme sur ma joue.

- C'est pas fini. Me dit-il. Soulève ça.

Il me pointa la petite mousse où reposer un peu avant le collier. Je l'enleva, et vit le bijou qui se cacher en dessous. C'était une magnifique bague en argent où était posé une petite pierre bleue azur. Elle était simple, mais absolument magnifique.

- Harry ...
- Écoute moi, d'accord ? J'hochai la tête. Peu importe ce qu'il se passe en ce moment tu mérites de vivre, plus que n'importe qui, je donnerais ma vie pour toi Joy. Puisque je ne le peux pas, je veux faire parti de cette vie qu'il te reste encore à vivre. Ne me cri pas dessus, ceci ne m'engage pas réellement, c'est juste pour nous deux, je te veux, je veux que tu ai un mariage Joy. Je veux que tu vives, et je veux que tu vives en étant en quelques sortes ma femme. Et peut importe que nous ne soyons pas majeur, qu'on soit trop jeune. Je me fou de tout ce qui dirons que c'est ridicule, niais ou je ne sais quoi. Parce que oui l'amour rend niais, même un mec avec les bras remplit de tatouages. Tu me rends niais Joy, complètement niais. Je ris doucement à sa remarque. Je suis fou amoureux de toi, et cela à jamais. Alors Joy Devis je vous le demande, voulez vous vous unir à moi pour l'éternité ?

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