Back to Gotham

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Les jours passèrent, et celui du départ arriva. Mon père et ma mère partirent à dix-neuf heures quarante-cinq. J'avais tout juste le temps d'appeler un taxi et de me faire conduire jusqu'à la gare. J'avais bien pris mes billets et le reste de mon argent de poche. Ce n'était pas sans difficulté, mais j'avais réussi à mettre une petite couverture dans mon sac à dos. Arrivée à la gare, je filai tout de suite dans mon train déjà sur la voie de départ. Je montai dedans et attendis que le transport démarre. J'écoutai de la musique et regardai la nuit déjà presque tombée.

Enfin arrivée à Gotham! J'inspirai son air et expirai tout doucement. Je n'avais plus qu'à me perdre dans les mauvais quartiers, et essayer de trouver ma mère. J'espèrais y arriver cette fois. Je me baladai dans les rues lumineuses de la ville. De nuit comme de jour, Gotham grouillait d'habitant, partout dans les rues. J'avais l'impression ne de pas avoir quitté cette immensité. Je fus bousculée, ce qui me sortit de mes pensées.

- Eh! Regarde où tu marches, m'agressa le passant.

- Dé... désolée monsieur, m'excusai-je.

Je repris ma route, honteuse. Je devais vraiment faire attention à ce que je faisais... Je tournai à gauche, puis à droite, je marchai droit devant moi. Je cherchai désespérément ce quartier fumant et glacial de la dernière fois. Cette ville était un véritable labyrinthe. Le chemin ne bougeait pas, mais les buissons que formaient les passants étaient vraiment étouffants.

Je commençai à avoir moins de lumière dans ma rétine. Il faisait un peu plus frais, plus humide, mais l'air était plus respirable. Enfin je commençais à entrer dans les mauvais quartiers. J'avais peut-être encore des chances de trouver ma mère et avoir sa version de l'histoire.

Harley Quinn

Depuis le soir où le Joker avait rencontré Lucy, il ne cessait d'envoyer ses hommes la retrouver. Mais chaque nuit, chaque jour, aucune trace d'elle. J'étais soulagée de la savoir à Brooklyn. J'espérais qu'elle ne remette plus les pieds ici comme la fille sage qu'elle avait toujours été. Mon poussin m'envoya la chercher de temps en temps... enfin, toutes les fois où il me jetait dehors. Mais à la place de ça, je me contentai de traîner dans les bars.

Ce soir, les hommes de mon poussin revinrent bredouilles , pour ne pas changer. Et comme d'habitude, il hurla dans toute la pièce, les insulta d'incapables, d'idiots etc... Je soupirai face à cette scène. Je le vis se tourner vers moi, encore plus en colère. Il s'approcha rapidement de moi et agrippa mes cheveux détachés. Il me fit un mal de chien.

- Qu'est-ce qu'il y a? Tu sais où elle est peut-être, grogna-t-il.

- Monsieur J, gémis-je de douleur. Peut-être qu'il n'y a pas d'adolescente qui me ressemble, tentai-je de le persuader.

- Contrairement à toi, je n'ai pas d'hallucination, idiote, cracha-t-il. Je sais qu'elle est quelque part!

Après cette parole, il me jeta violemment vers l'avant. Je me rattrapai au bar, sous les yeux écarquillés et effrayés des hommes de mon poussin, avant de me laisser doucement tomber à terre. Je regardai le Joker, les larmes aux yeux. Il réajusta sa veste violette et se tourna vers ses hommes.

- Cherchez! Fouillez! Trouvez! ordonna-t-il agacé par ces idiots.

- Mais patron! Et si Harley avait raison, tenta de le raisonner Franz.

Monsieur J sortit un flingue de son holster d'épaule et visa la tête de son homme de main. Il chargea l'arme et le regarda de ses prunelles menaçantes. L'homme leva les mains, terrifiés par la bouche du canon, prête à hurler la seule note qu'elle pouvait sortir.

The Joke's On LucyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant