Patient 11091992

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Je descendis au sous-sol de l'aile Ouest. Je n'étais pas un cas dangereux, enfin... pas au même stade que le Joker ou encore Double-Face... enfin... je crois. Je n'étais plus sûre de rien. Je ne me sentis pas moi-même. Le garde m'enferma dans ma cellule. J'étais maintenant seule, entre ces quatre murs de pierre et une porte blindée ayant une lucarne en haut. Je restai face au mur devant moi. À ma droite, il y avait un lit au matelas qui n'avait pas l'air très confortable, et un oreiller loin d'être douillet.

- Cette nouvelle chambre me plaît, pas toi, Lulu, se complaisit Joe.

Je ne préférai pas lui répondre.

- Joe t'a parlé hein, devina une voix de femme.

C'était Harley. Je me retournai et tentai de voir d'où provenait la voix. Elle m'indiqua qu'elle était en face de ma cellule. Je lui demandai ce qu'elle faisait là. N'était-elle pas censée être avec le Joker? Elle me répondit qu'elle voulait savoir ce qui s'était passé.

- J'ai juste eu une crise de nerf, soupirai-je.

- Ce n'est pas vraiment ce que j'ai entendu, dit-elle sceptique.

- OK! J'ai massacré le visage d'un invité et planté son épaule avec un couteau à mon anniversaire, et j'y ai pris plaisir, bougonnai-je.

- Je suppose que c'est Joe qui t'a demandé de le faire?

- EH! Minute papillon rouge et noir! Je ne suis que la cause de cette conséquence, contesta le concerné.

- Non... Il ne m'a pas dit de le faire... soupirai-je. Il... Je dirais qu'il a pris possession de mon corps, marmonnai-je. Et comment tu sais pour Joe, m'étonnai-je après un bref silence.

- Margot m'en a parlé quand tu étais petite. Et la dernière fois que je t'ai eu au téléphone, tu lui avais demandé se taire, me rappela-t-elle.

- Mais le Joker, il ne va pas voir ton absence, m'inquiétai-je.

- Mh... à l'heure qu'il est, il a dû s'apercevoir que je n'étais plus là, supposa-t-elle joyeusement. Il doit sûrement me chercher partout.

Je n'étais pas aussi sereine qu'elle... Joe jubila. Ma mère biologique devina que la me parlait. Je lui demandai comment elle le savait.

- J'ai une voix aussi dans ma tête. Mais c'est Harleen, m'avoua-t-elle.

Alors ça, c'était la meilleure. Ma mère biologique avait aussi une voix dans sa tête, mais cette voix était l'ancienne elle... la psychiatre...

- Mais cette voix est arrivée tard... Après la mort de mon poussin. Enfin... quand je croyais qu'il était mort... J'ai aussi Bernie dans ma tête, mais il ne me parle que quand je le vois.

- Seulement quand tu le vois? Je ne comprends pas...

Ma mère était aussi cinglée qu'on le disait? Je ne me sentais pas rassurée.

- J'ai une voix, dans ma tête, qui s'exprime seulement qu'en présence de mon castor empaillé.

Un... castor empaillé? Mais... Qu'était-ce ce délire? J'eus vraiment du mal à la croire. Je commençais à croire que ce n'était pas du tout ma mère biologique... Je devais perdre la boule. Enfin, je n'étais vraiment pas rassurée. Joe se contenta de ricaner et de s'amuser de la conversation.

Harley Quinn

- Enfin, peu importe... abrégeai-je. Lucy, il faut que tu apprennes à dominer Joe, lui conseillai-je. C'est la seule manière de te sortir de ce trou à rat.

- Mais comment je peux faire? Son rire résonne dans ma tête. Il me cherche, il me provoque, il me rabaisse, témoigna-t-elle en s'énervant.

- Lucy. Ce n'est pas t'en t'énervant contre lui que les choses s'arrangeront, tentai-je de raisonner.

The Joke's On LucyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant