Purple Lamborghini Lurkin'

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Lucy Quinzel

Nous retournâmes chez John tout en bavardant. Jayden me parla de la ville pour que je puisse mieux la connaître. C'était assez fascinant. Pendant qu'on parlait de Gotham, mes yeux se posèrent partout, mais le plus souvent, ils étaient dirigé vers le ciel. Depuis que Jayden m'avait dit que le soir, très souvent, il y avait cette chauve-souris qui apparaissait dans le ciel, je ne cessai d'avoir le nez en l'air. Et pour l'instant toujours rien. J'étais déçue, et Jayden le ressentait. Il passa son bras sur mes épaules et me serra un peu plus contre lui.

- T'en fais pas, Lucy. Le Batsignal montrera le bout de son aile, ricana-t-il.

Il me fit sourire. Je secouai la tête et lui avouai que j'étais contente qu'il soit là, que j'aurais été perdue en venant ici. Il me demanda ce qui a bien pu me motiver pour venir à Gotham. Je regardai le sol, assez embarrassée. Je ne m'attendais pas à cette question. Je lui prétextai la curiosité.

- Ou alors tu aimes le danger, plaisanta-t-il dans un rire.

- Si tu savais petit, intervint Joe.

Je me joignis à son rire, toujours aussi gênée. Soudain, un crissement de pneu loin derrière nous, se fit entendre, suivi ensuite d'un bruit de moteur puissant... Une voiture de sport? Nous nous arrêtâmes automatiquement. Le bruit de moteur déchira l'air qui nous entourait. J'eus à peine le temps de voir ce qui s'était passé. Je n'étais même pas sûre d'avoir bien vu... J'avais cru percevoir une Lamborghini violette.

- Je crois qu'il vaut mieux presser le pas, dit Jayden sur un ton grave.

Je fronçai les sourcils et lui fis part de mon inquiétude et de mon incompréhension. Ses sourcils s'étaient froncés, et j'avais l'impression que son visage était devenu blême. 

- Le Joker... Il faut qu'on rentre.

Il prit ma main et avança un peu plus vite, slalomant à travers la foule. Je tenais tant bien que mal sa main, je manquai parfois de la lâcher. Jayden me demanda d'accélérer. Je finis par prendre son rythme de marche, en faisant des pas un peu plus grands... je n'ai pas d'aussi grandes jambes que lui.

Harley Quinn

J'ouvris la fenêtre de la voiture du Joker et hurlai de joie. L'air qui glissait à toute vitesse sur mon visage me donnait l'impression de voler, d'être libre de toute gravité. Le Joker me demanda d'arrêter de faire l'imbécile. Mon rire et mon sourire disparurent avant de rentrer ma tête dans l'habitacle. Je croisai les bras et fis la moue. De temps en temps, je regardai mon poussin. Son visage était crispé, sa mâchoire fit de petits mouvements de droite à gauche. Il était toujours de mauvais poil à cause de sa journée.

J'approchai mes lèvres de sa joue droite et posa une main sur celle de gauche. J'embrassai sa pommette aussi blanche qu'une feuille en papier. Je lui murmurai à l'oreille qu'on allait bien s'amuser ce soir, qu'il était à tomber. Je continuai à lui susurrer des mots à l'oreille pendant que ma main, au départ sur sa joue, se baladait sous sa chemise pourpre. Je sentis les vibrations de ses ronronnements. Je constatai qu'il était de meilleure humeur. Je me rassis correctement sur mon siège et regardai sa bonne humeur avec satisfaction.

Au moins, la fête sera plus appréciable. Mon poussin se mit à glousser puis à rire à gorge déployée, sans réelle raison. Je savais ce que ce rire voulait dire. Cette petite enchère organisée par Bruce Wayne allait être une sacrée fête, où le sang des riches se mêlerait au vin. À cette vision, je ne pus qu'esquisser un sourire narquois accompagné d'un regard malicieux avant de rire autant que lui.

The Joke's On LucyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant