Driving Toward Madness

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Harley Quinn

Je m'assurai que ma fille se soit endormie avant de me lever et filai dans la salle de bain. Je me dégageai d'elle tout doucement et arrêtai chacun de mes gestes quand elle bougeait ou marmonnait, ou bien faisait des bruits avec sa bouche. J'allai dans la salle de bain et pris dans la baignoire l'arme de ma fille. Il fallait absolument que s'en débarrasser. Sur le point de sortir de la maison, Harleen me conseilla de lui laisser le flingue par sécurité. C'était une décision à ne pas prendre à la légère... Pour une fois, la psychiatre avait eu mon attention...

- Laisse-moi réfléchir, Harleen, tu veux?

- J'espère que tu prendras la bonne décision, soupira-t-elle. Je ne parle pas de toi cette fois, mais bien de ta fille.

- Notre fille, rectifiai-je. Tu n'es peut-être qu'une voix, mais tu restes celle que j'étais. C'est notre fille.

Je me dirigeai vers la ville, à pieds, et réfléchis au pour et au contre de lui laisser de quoi se défendre. J'avais besoin d'air pour ce moment d'importante réflexion. Pendant un temps indéterminé, je réfléchis et pris en compte les propos de l'ex-psychiatre. Harleen me répéta à chaque fois ses arguments. Je secouai la tête, une mauvaise pensée m'avait traversé l'esprit, et ce n'était pas une pensée digne d'une mère. Je venais de prendre ma décision lorsque je m'arrêtai net. Je regardai à nouveau le neuf millimètres de ma fille et me retournai. Je rangeai l'arme et retournai chez Ivy.

- Tu as pris la bonne décision, me dit Harleen.

Je me contentai de sourire. Je rejoignis ma fille dans la chambre et posai l'arme sur la table de nuit. Elle dormait profondément. Je me glissai sous la couverture avec elle et m'endormis après avoir écouté la mélodie des sirènes de la ville que je connaissais par cœur.

Lucy Quinzel

- PSSSST! Lucy chérie, il faut se lever, me susurra une voix familière.

- Quoi, marmonnai-je péniblement.

- Aller! Lève-toi, m'ordonna la voix. On doit finir le travail.

Je relevai légèrement la tête, les yeux à moitié ouverts. Je sentis un filet de bave s'étirer entre la commissure de mes lèvres et mon oreiller. J'avais du mal à revenir à la réalité. Je me levai péniblement, à moitié endormie Joe m'ordonna de prendre mon arme et je lui obéis. Je déambulai dans les couloirs de la maison jusqu'à la porte d'entrée. La voix de Joe me signala qu'il fallait faire quelque chose avant de partir. Après avoir écouté sa demande, j'ouvris la porte et partis de la maison. Je n'avais pas l'impression de marcher, mais plutôt de flotter.

- Oui, c'est bien Lucy, continue à écouter le son de ma voix, m'encouragea la voix de Joe.

Je sentis l'air frais sur mon visage, c'était doux et agréable. J'avais l'impression qu'il y avait longtemps que je n'avais plus senti la brise sur mon visage. La voix de Joe me conseilla de mettre la capuche de mon sweat couleur rubis, afin de ne pas pendre froid. Je souris et lui obéis. Je mis mes mains dans les poches du vêtement, là où j'avais ranger mon arme. Je continuai toujours à flotter dans les rues illuminées de Gotham. La voix dans ma tête m'indiqua d'aller à gauche, ou à droite.

Je secouai la tête, mes yeux s'ouvrirent très grand. Qu'est-ce que je faisais là, dans les rues sombres de Gotham? Je demandai à Joe ce qu'il m'avait fait. Il accusa mon subconscient et mon noctambulisme. Je ne croyais pas un mot de ce qu'il disait. Il me précisai que je tenais ça de ma mère, qu'il n'y pouvait rien. Il m'avait amenée dans un quartier sombre qui m'était inconnu.

The Joke's On LucyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant