Dirty Little Secret

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Harley Quinn

Cette nuit, j'avais préparé une petite surprise pour mon Monsieur J. Je m'étais dit que ma petite danse en bas l'avait bien tentée pour qu'il me dévore encore cette nuit. Et puis, cette soirée m'avait quelque peu excitée. J'avais créé une petite ambiance romantique avec la lumière tamisée grâce à des bougies parfumées dans la pièce. J'y avais placé la peau d'ours par terre face à la poêle qui chauffait depuis un petit moment. Je plaçai au pied de notre lit un seau de glaçons contenant du bon champagne. J'allais dans la salle de bain et mit ma petite nuisette rouge transparente, avec de la dentelle noire en haut et en bas. J'entendis la porte s'ouvrir et claquer. Quand mon poussin hurla mon nom, je sus qu'il était contrarié. Je n'étais pas encore prête! Il ne me resta qu'à mettre du gloss.

- HARLEY! appela-t-il encore. Qu'est-ce que c'est que ce bazar?! s'écria-t-il.

J'ouvris timidement la porte et regardai tristement le sol. Je levai ma tête et posa les yeux sur lui.

- Je... je voulais vous faire une petite surprise, Monsieur J, gémis-je.

- Oh! Harley, s'adoucit-il en s'approchant de moi.

Il avait ouvert ses bras. Il me fit signe de venir m'y réfugier. La joie revint m'habiter. Je me précipitai dans ses bras et sentis la fraîcheur de Gotham sur ses vêtements. Je reculai et lui retirai doucement sa veste. Je l'entendis grogner. Je ne lui laissai pas le temps de réagir, je l'embrassai amoureusement en jetant sa veste sur son lit. Je commençai à déboutonner sa chemise verte mais il m'arrêta en serrant fort mes poignets. Il me fit reculer. Il scruta mon visage en plissant ses yeux. Je vis que son regard sur moi était insistant. J'avais du mal à bouger, à me libérer de son emprise. Plus je me débattais sans trop de violence, plus il serrait ses mains sur mes poignets. Ses prunelles émeraudes me scrutaient. Poussin sembla l'analyser.

- C'est dingue ce qu'elle te ressemble, marmonna-t-il.

Sans comprendre pourquoi, ni avoir eu le temps de réagir, je me retrouvai à terre. Poussin m'avait poussé. De quoi parlait-il? Il s'éloigna de moi et s'arrêta devant la baie vitrée, les mains derrières le dos. Il se balança légèrement, d'avant en arrière.

- Ce soir, Harley, j'ai fait une drôle de rencontre, avoua-t-il.

- Ah oui, demandai-je. Quelle genre de rencontre ?

Je me relevai doucement et frottai mes pauvres fesses qui avaient pris un coup. Il me raconta sa rencontre avec une personne, plus précisément une adolescente.

- Elle avait tes yeux et ta peau, décriva-t-il. Dans son regard, j'ai vu la même peur que la tienne, poursuivit-il. Et tu sais ce qui a de plus bizarre dans tout ça?

C'était une question rhétorique, je n'y répondis pas. Enfin je le pouvais, mais je risquai de me prendre une autre claque.

- Elle a les même cheveux que toi. Ce même blond que tu avais quand tu étais la parfaite petite psychiatre. Ce même air benêt quand tu me regardes, quand tu bois mes paroles, décrivit-il en se tournant vers moi.

Son visage afficha un sourire carnassier. J'essayai de ne pas réagir face à la description de ma fille qu'il venait de faire. Il s'approcha de moi pour m'intimider et voir une once d'émotion sur mon visage ou dans mes yeux. Je reculai tandis qu'il avança.

- Ai-je été victime d'une hallucination, demanda-t-il. Docteur, prononce-t-il avec insistance.

J'étais coincée entre lui et le mur. Son visage était proche du mien, je sentis son souffle sur ma face. Il renforça son emprise sur moi en plaçant chacune de ses mains des deux côtés de ma tête.

- RÉPONDS, hurla-t-il.

- O... oui... Monsieur J... c'était... c'était une hallucination, bégayai-je.

Une idée me vint à l'esprit, et cela pouvait me sortir de là. Enfin... je l'espérai. Mon visage crispé laissa place à un visage d'une femme joueuse et séductrice.

- D'ailleurs, Monsieur Joker, il faut que vous preniez votre traitement, signalai-je avec une voix sensuelle.

J'approchai mes lèvres des siennes et l'embrassais langoureusement. Je me décollai légèrement du mur. Ses mains se placèrent dans mon dos avant de descendre sur mes hanches tandis que les miennes jouissaient de leur liberté en se baladant sur ses épaules. Mon idée sembla fonctionner. J'entendis des grognements sortir de sa poitrine. Je savais qu'il voulait résister, mais je le tentais trop... Impossible pour lui de s'empêcher de me dévorer, encore une fois.

Il me tira vers lui et nous fit reculer jusqu'à la peau d'ours. Ses mains redessinèrent mes courbes féminines tandis que les miennes caressaient ses pectoraux. Nous étions parties pour faire des folies de nos corps sur la peau d'ours que j'avais placé pas très loin de la poêle, rajoutant encore plus de chaleur dans notre chambre. Il m'allongea sur la fourrure sans être brutal et passa sa main sur ma cuisse avant de remonter sous ma nuisette rouge. Nous étions à bout de souffles, mais nos lèvres continuèrent à se dévorer. Je ne cessai de gémir tandis qu'il ronronnait. Je l'avais à ma merci et j'étais à la sienne.

Plus tard, lorsque je me réveillai, je me retrouvai dans le lit, aux côtés de mon poussin. Mon corps se remettait des puissant coups de reins de mon Monsieur J et de la douleur sur le reste de mon corps, qui laissera place aux hématomes. Je m'assis et approchai les genoux de ma poitrine, je les entourai ensuite de mes bras. J'étais dans mes pensées à cause des propos du Joker. Ma fille ne pouvait pas être à Gotham. Elle était à Brooklyn. Mais mon poussin me l'avait si bien décrite... Je devais en avoir le cœur net... Je me levai tout doucement du lit, en veillant à ne pas le réveiller. Je me rhabillai et sortis du Silver Laugh avec mon téléphone. Je composai le numéro de ma sœur. Messagerie... Je recommençai. Au bout de cinq tonalités, j'eus quelqu'un au bout du fil.

- Harley, murmura une voix rauque. Il est quatre heure et demi du matin, me signala la voix un peu plus claire.

- Est-ce que Lucy est chez toi, Margot?

- Non, elle est chez les parents de Jayden, répondit-elle.

- C'est ce qu'elle t'a dit, supposai-je.

- Harley, qu'est-ce qui se passe, bailla ma soeur.

- Il se trouve que le Joker l'a trouvé dans les rues de Gotham, annonçai-je.

- Je vais appeler les parents de Jayden dans la journée... il est tard, dit ma sœur encore endormie.

- Tiens-moi au courant, lui demandai-je.

Je raccrochai le téléphone et restai quelques instants dehors. Je priai pour que ma fille soit chez ce Jayden. Que tout ça n'était rien. Mais si elle était vraiment à Gotham, elle était en grand danger... Je songeai à appeler à l'aide auprès de Batman... Il pourrait peut-être la protéger, malgré les sales coups que je lui avais fait. Mais ce serait sûrement vain... Il y avait beaucoup de chance que ça se termine mal pour chacun de nous...

- Quinn... Il faut qu'on parle, me dit une voix grave.

Je connaissai cette voix qui m'avait fait sursauté et hoqueté de peur, je l'ai tellement entendu. Je me retournai et vis qui m'avait appelé. Quand on parlait du loup... ou devrais-je dire... de la chauve-souris. Batman sortit de l'obscurité et me fit face. Je lui signalai que je pensais justement à lui.

Lucy Quinzel

Je fus réveillée en fanfare à cause de mon téléphone qui me hurlait qu'il fallait décrocher. Péniblement, je me tournai vers la table de nuit où je l'avais posé. Je vis que c'était ma mère. Bizarrement, je le sentis mal...

- Lucy Quinzel, hurla ma mère. Je veux que tu reviennes immédiatement à la maison, exigea-t-elle

- Qu'est- ce qui se passe, maman, baillai-je.

- Je sais que tu es à Gotham, ne joue pas à ce petit jeu avec moi, gronda-t-elle. La mère de Jayden a dit que vous étiez chez son frère.

- Mais maman, je...

- Tu ne discutes pas! Soit tu demandes à l'oncle de Jayden de te ramener, soit je viens te chercher!

The Joke's On LucyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant