Chapitre 35 - Marchand de perroquets voyageurs [corrigé ]

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Il fallut une journée entière à Sable, Cerise et Glaciale pour arriver à la côte Est de la Forêt Touffue.

La houle s'abattait sur une fine plage de sable blanc, vite dévorée par les arbres.

Les deux Lunes montaient dans le ciel, se reflétant sur les eaux noires de l'océan. La lune bleue ne se résumait à un croissant assez fin encore, alors que la rouge commençait à grossir, mais n'avait pas dépassé la demi-lune.

Le chant des mouettes était accompagné par la douce mélodie des vagues, s'éloignant et revenant dans un vas-et-viens incessant.

Les trois amis étaient fatigués par leur journée de vol. Ils n'eurent donc aucun mal à s'endormir au clair de lune.




C'est le bruit d'une cavalcade qui réveilla Glaciale. Des petits bruits de pas discret qui couraient sur le sable.

Quand elle ouvrit les yeux, son regard tomba sur un crabe qui était juste devant sa tête et qui la regardait de ses petits yeux noirs. Il était comme poilu et avait une pince plus grosse que l'autre.

Il agita celle-ci avec fureur, essayant d'intimider la grande dragonne blanche.

Un coup de dent et ce petit manège s'arrêta.

Elle se releva, courbaturée. Elle avait des milliers de petits grains de sable coincées entre les écailles qui la dérangeaient au plus haut point.

La Princesse observa ses amis. Cerise s'était endormie contre un rocher, que son aile droite recouvrait entièrement désormais, et Sable s'était endormi plus près de l'eau, dans laquelle le bout de sa queue disparaissait.

On pouvait juste l'apercevoir grâce à la légère différence de couleur que cela entraînait.

Glaciale s'ébroua, bien décidée à enlever ce sable si inconfortable d'entre ses écailles.

Cerise ouvrit alors les yeux. Elle regarda la dragonne de Neige avant de sourire et de s'étirer avec un soupir d'aise. De son coté, Sable râla avant de se mettre en boule pour essayer de se rendormir.

-Faut qu'on y aille gros fainéant !

Il râla de nouveau, mais finit par se relever.

Glaciale fixa la mer avec contentement. Enfin, ils approchaient du but.

Elle inspira l'air marin un grand coup, si salé et embaumant.

Si il n'y avait pas eut la chaleur qui irritait ses écailles si sensibles, tout aurait été parfait.

-On y va ?

Cerise s'ébroua une dernière fois, pour chasser les derniers grains de sable décidés à rester coloniser ses écailles, avant d'approuver d'un signe de tête.

-Alors c'est partit.




Il leur fallut une journée entière avant d'arriver sur l'Île. Ils s'étaient laissés portés par des courants chauds avant de planer sur de longues distances, au lieu de battre inutilement des ailes comme leur avait conseillé Sable.

Ils avaient croisés quelques îles solitaires, et avaient faillis s'arrêter sur la dernière, mais s'étaient abstenus en voyant se profiler à l'horizon le masse sombre que représentait l'Île du Soleil.

Les mémoires de Souvenir [livre 1~les huit clans]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant