Chapitre final : Le train infernal

153 9 1
                                    

Le duo pirate, formé autrefois par une horreur impossible, se fixait.

Tous deux redoutaient l'épilogue de ce combat.
Mais Alice, certainement plus que celui qui l'entourait de ses grands bras.

- On y arrivera. Déclara Ace

- Oui, on sauvera ton monde, et le pays des merveilles.

- Et on se retrouvera à la fin.

Alice se mit en marche, suivie de près par le pyromane.

Le train infernal roulait, déambulait dans le ciel, avec à son bord, le duo pouvait presque être appelé « couple ».

Ils remontèrent wagon après wagon.

Et croisèrent avec stupeur, de nombreuses personnes, croisées durant leur route.
D'abord, ce fut le Chapelier :

- Chapelier, je dois arrêter de train d'enfer et les forces qui le poussent.

- Le clou du spectacle, n'est-ce pas miss Marteau ? D'abord tes recherches, entravées par ta peur des souvenirs. Maintenant ce train. Ce n'est jamais l'heure du thé alors ?! Si ton cerveau déraille, c'est fini. Nous sommes tous fous, très bonne excuser pour aller faire un tour en théière, mais pas pour tout oublier. Oublier c'est oublier, sauf quand c'est plus compliqué. On appelle ça autrement alors ? J'aimerais oublier ce que tu as fait. J'ai essayé, je n'y arrive pas. Termina-t-il avec un geste exagéré de la main.

Puis ce fut le Bombyx.

- Tu viens pour ton châtiment, alors ?

- J'ai fait quelque chose de mal, mais ma punition ne rendra aucune victime. Murmura Alice

- Le sévice est le crime du fort contre le faible. Certes, les sévices sont insuffisamment punis vu les souffrances qu'ils infligent. Ceux qui assistent à un abus sans intervenir pour l'abusé, en paient le prix. Tes souffrances excusent ton manque de réaction, mais tu dois en payer le prix pour avoir été témoin de la souffrance des autres.

La reine Rouge.

- Ma Lizzie...Jusqu'où ira ce maudis train ?

- Folie et destruction ! Tu ne devrais pas poser de questions dont tu connais déjà les réponses, c'est impoli. Tu sais bien que ta sœur ne parlait jamais dans son sommeil.

- Oh non... Pauvre Lizzie !

- Et il n'y a pas de centaures à Londres ! Ta survie est notre salut à tous, ne nous oublie pas !

-----------------------

Ils finirent par ce retrouver en face du monstre, de Bumby, en face de celui qui les avait détruit leurs vie.

- Alice ? Reste en vie, j'aurais quelque chose à te dire après.

- Je pourrais en dire autant à ton égard !

Le combat dura longtemps, acharnés, ils se défendaient contre les assauts répétitifs des immondes mains du tueur. Sans oublier les nombreux ennemis qui apparurent dans le but de les finir.

Mais le duo gagna, et terrassa le monstre.

Quand ce dernier s'effondra, il emporta avec lui le train infernal et les horreurs qu'il causait.

Mais contre toute attente, Alice s'effondra également.

Ace se précipita vers elle.

- Alice ! Tu es touchée ?! Que se passe-t-il ?!

- Cet endroit n'est qu'une copie du pays des merveilles, je m'efface, pour rentrer chez moi... Murmura la jeune fille.

- Je n'aurais jamais pu reprendre le domaine n'est-ce pas ?!
- Non...Ce n'est pas ton monde Ace, ce monstre détruit, la vie va reprendre son cours, tu retrouveras tes amis, ta famille, toute ta vie, avant que je ne la perturbe...

- Je ne veux pas ! Alice...reste...Ou laisse-moi venir avec toi...

- J'aimerais...mais c'est impossible...adieu Ace. J'espère que dans une prochaine vie, on se retrouvera...

Et sur ces mots, la jeune fille disparut, laissant derrière elle, un poignard.

------------------

- Ace yoi ! Réveille-toi !

Le brun ouvrit un œil, puis l'autre, et discerna malgré la fatigue un ananas blond qui lui faisait les gros yeux.

- Mais qu'est-ce qui t'a pris de t'endormir comme ça ?

- J'ai fait un bien étrange rêve...Répliqua Ace, ignorant les propos de son ami, tu voulais Marco ?

- Va donc voir s'il y a une île en vue

- Oui chef !

Ace se leva et rejoignit la proue.

Il posa comme par réflexe sa main sur le poignard qu'il portait autour de la cuisse. Et un papillon bleu se posa sur son autre main mise en coupe au-dessus de ses yeux pour apercevoir l'horizon.

La fin de son rêve tournait encore dans son esprit :

Il marchait, la tête baissée dans les rues d'une étrange ville, une sourde douleur lui enserrait le cœur, de lourdes larmes coulaient le long de ses joues.

Une voix qu'il connaissait bien murmura alors :

- Ah, Portgas, nous ne rentrerons plus. C'est ainsi que veux-tu. Bien peu savent trouver le chemin ; et ceux qui le trouvent ne s'en rendent pas compte. Les illusions s'effacent. Seuls les sauvages résistent à la douleur pour prouver leur qualité. Oublier est plus confortable. Garder la douleur, une torture. Mais certaines vérités justifient les souffrances. Le pays des merveilles, amoché reste dans ton cœur...pour l'instant. »

One Piece in WonderlandOù les histoires vivent. Découvrez maintenant