Chapitre 8 : Objectif... la rejoindre

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Jim -

Le lendemain, je me levai d'assez bonne heure et à vrai dire, je n'avais pas beaucoup dormi cette nuit-là. Après m'être habillé, je descendis et me posai devant la télé afin de tuer le temps. En réalité, je mourrais d'envie d'aller la rejoindre pour lui faire comprendre que je n'étais pas un petit merdeux comme les autres, mais il était beaucoup trop tôt pour aller rendre visite à quelqu'un. D'autant plus qu'elle avait été très claire sur un point : elle ne voulait pas me revoir. Il aurait fallu que je me fasse une raison... Que je laisse tomber... Sans compter que mon cousin était également mon concurrent direct sur ce coup-là. Et puis, je ne savais pas comment m'y prendre avec elle. Je n'avais pas l'habitude de rencontrer des filles aussi fidèles à leur conviction.

Je restais donc toute la matinée à traîner sur le sofa, alors que Dan dormait encore. En début d'après midi, il se décida enfin à sortir de son lit et apparut devant moi, les cheveux ébouriffés ainsi que la marque de son oreiller sur la joue. Amusé, je l'accueillis avec une tasse de café :

— Ça y est t'es enfin debout ? M'esclaffai-je.

— Mm ! Et toi, t'es pas encore partie pour conquérir le cœur de la sauvage ? Rétorqua-t-il en se grattant la tête.

— Justement j'allai y aller.

— Je t'aimais bien ! Fit remarquer Dan moqueur, en posant sa main sur mon épaule.

— Très amusant Dan. Je veux juste lui parler.

— Elle va t'é...cra...ser... Répliqua-t-il dans un bâillement.

Je quittai la pièce après lui avoir lancé un juron amical et sortis ma moto du garage. Après avoir enfilé mon casque, je la chevauchai et me rendis directement chez Axelle pour tenter de lui parler suite à notre rencontre qui s'était achevé sur une mauvaise note. Je ne pouvais en rester là avec elle, bien que je ne susse pas trop ce que j'allais pouvoir ajouter pour ma défense. Mais j'avais retourné tout ça dans ma tête toute la nuit et ma conclusion fut, que j'avais un besoin quasi vital de la revoir et de tenter de nous connaître. Lorsque j'arrivais chez elle, il y avait l'Abarth de sa mère garée devant la maison. Je laissai ma moto à côté de l'Autobianchi grise et allai frapper à la porte, le cœur battant. Rapidement, sa mère vint m'ouvrir, un air surpris :

— Oui ? Dit-elle en fronçant les sourcils.

— Bonjour Madame, j'aimerais voir Axelle s'il vous plaît, répondis-je poliment.

— Elle n'est pas là. Mais je ne te connais pas toi ! Répliqua-t-elle en me dévisageant.

— On s'est croisé hier soir. Je suis le cousin de Dan.

— Ah oui ! Et qu'est ce qu'il s'est passé hier ? Elle avait l'air bouleversé Axelle quand je suis rentrée ? Me reprocha-t-elle ouvertement. Elle est tombée de cheval et je l'ai ramenée ici.

— Tombée ? Axelle ? Étrange, elle n'a jamais fait aucune chute, chuchota-t-elle à demi-voix, écoute, reprit-elle, elle est partie répéter tôt ce matin pour le spectacle de ce soir.

— Ah... Répondis-je déçu, Alors... vous serait-il possible de me donner l'adresse du théâtre pour que je la rejoigne ? Me risquai-je de demander.

— Franchement, je te déconseille d'y aller pendant les répétitions. Ses profs sont très sévères et ils n'acceptent pas les visites. Par contre, si ça t'intéresse, tu peux venir la voir danser ce soir. Le spectacle est à vingt heures trente au théâtre de Vaise.

— Vous pouvez lui faire passer un message pour moi ?

— Non, je suis désolé car elle ne rentre pas de la journée. Elle reste à Lyon et on la retrouve ce soir, m'expliqua-t-elle visiblement navrer.

Son sourireOù les histoires vivent. Découvrez maintenant