Nouveau chapitre, et oui, ça faisait longtemps... Bonne lecture...
Axelle :
Au petit matin, Coralie revint de sa virée nocturne sans tenter d'être discrète. Dans un grognement, je me réveillai, peinant à ouvrir les yeux...
— Tu rentres déjà ? ironisai-je.
— Oh ! Ça va... rouspéta-t-elle tout en retirant ses fringues pour s'affaler sur son lit.
— Tu t'es bien amusé ?
Bien que je me fichasse éperdument de ses nuits de débauche, ne souhaitant absolument pas savoir ce qu'elle foutait avec les autres tout ce temps, je me dis que c'était la moindre des choses de m'intéresser un tant soit peu à sa vie... De toute façon, Laurent n'était pas un saint et c'était leur histoire après tout !
— Oui, on s'est éclaté ! Mais pourquoi t'es partie si tôt, encore ? souffle-t-elle en rabattant le drap sur elle.
— J'étais fatiguée.
— Comme d'hab !
— Al m'a raccompagnée et l'on a beaucoup discuté, tins-je bon à ajouter, comme si cela pouvait justifier mon retour précipité.
À noter que mon absence ne l'a pas plus perturbée que ça !
— Alors, il te plait ? enchaîna-t-elle, soudainement inspirée par mes futures révélations.
— Arrête ! Tu sais bien que non ! m'agaçai-je. En tout cas, il a été super sympa.
— Il t'aime bien.
Ouais, ouais...
— Oui et moi aussi, mais avant que tu ne t'emballes, juste comme un pote, c'est tout. Allez, dors bien.
— Pff... gronda-t-elle en se couchant de l'autre côté. Je sais, je sais... À toute, je suis claquée.
Comme je n'avais plus sommeil, je me levai pour regagner ma terrasse favorite, armée d'une feuille et d'un crayon. Je me mis à dessiner une scène où Jim et moi étions enlacés l'un l'autre. Depuis son départ, j'avais réfléchi. Finalement, peu importe ce qu'il était et s'il avait ou non parié sur nous. Il me manquait...
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Jim :
Il devait être quinze heures quand j'arrivais à Valras. J'avais sous-estimé la circulation. Le temps de trouver l'appartement de Coralie, je fis la connaissance de sa grand-mère. Une sacrée bonne femme ! Elle m'expliqua où étaient les filles. Inutile de reprendre ma bécane, la plage n'était qu'à quelques mètres. Tout en foulant le sable chaud, une boule m'obstrua la gorge. N'avais-je pas tort de me rendre ici ? Mon esprit en était à énumérer les bonnes raisons de ma démarche quand je vis Coralie qui gesticulait en poussant des hurlements stridents au sein d'un groupe au loin. En m'approchant d'un pas hésitant, je découvris mon Axelle allongée, probablement en train de dormir.
Tel un voyeur, je restais un moment à l'observer. Deux semaines interminables nous séparaient de notre dernière soirée. Quel désastre ! La connaissant, je me demandais comment j'allais bien pouvoir l'accoster sans me prendre un coup de pelle ! Pourtant, elle semblait si fragile, limite vulnérable, abandonnée dans ses songes ! Personne ne pourrait s'imaginer la tigresse sommeillant en elle ! Malgré le soleil, sa peau était toujours aussi laiteuse. Quelle ligne ! Son maillot de bain une pièce vert soulignait à merveille ce corps que je rêvais de câliner...
Perdu dans mes pensées aux frontières de l'érotisme, je ne fis pas gaffe au grand blond s'approchant d'elle. Naturellement, il s'étendit sur la serviette voisine pour se coller à elle. Et comme si cette nouvelle proximité ne suffisait pas, il releva sa tête, la fixa si intensément que je trouvai cela indécent, et pressa langoureusement ses lèvres contre les siennes. Oh ! Mon ! Dieu !
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Son sourire
RomanceComment accepter le bonheur quand on ne s'accepte pas ? Comment s'aimer quand on a une piètre image de soi-même ? Lorsqu'il nous semble que tous les défauts de la terre se soient donnés rendez-vous dans son être ? Une enfance de souffrance, une adol...