Son sourire

Chapitre 21 - Axelle

Nouveau chapitre. Bisous mon Amélie... Bonne lecture !

— Et moi ? Tu ne crois pas que je suis déçue ? Remarque, j'aurais dû m'en douter ! Tu t'es toujours vanté de tes conquêtes. Il n'y avait aucune raison que tu ne le fasses pas avec moi ! Au fait, tes potes sont super fiers de toi !

— Axelle... tenta-t-il de m'arrêter.

Il fallait qu'il lâche l'affaire... Je n'avais pas le choix, nous étions trop différents pour avoir une chance à long terme.

— Mais ce que tu ne sais pas, repris-je, piquante, c'est que moi aussi je me suis servi de toi !

— Pardon ? gronda-t-il en me bloquant contre la paroi boisée.

Son regard était dur à soutenir. La flamme qui y brillait effrayante. Mais je me devais de poursuivre...

— Déjà, grâce à ta ténacité, j'ai passé outre ma peur des mecs et pour ça, merci ! Et puis, je suis certaine que celui que j'aime en secret va enfin s'intéresser à moi désormais. Eh oui, il me trouvait un peu trop sage, alors je pense qu'après être passé dans tes bras, c'est lui qui va me supplier mes faveurs. Depuis le temps que j'attends ça !

Soufflé, il me laissa le repousser. Mais alors que j'allais pour ouvrir la porte, il me retint par le poignet. Surprise, je me retournais pour le fixer, mal à l'aise.

— Et tu veux bien me dire qui est ton amoureux secret ? Dan ?

Cynique, un rictus vissé sur les lèvres, je relevai un coup d'œil mauvais sur son visage crispé.

— Nan... Moi, je te parle de Bertrand. Depuis longtemps, mon cœur balançait entre lui et Dan, mais j'ai compris depuis peu que c'est Bertrand que je préfère. Tu vois, tout va bien, on est quitte tous les deux.

— Regarde-moi dans les yeux et ose me dire que tu ne m'aimes pas ! s'énerva-t-il, ses doigts si serrés autour de mon bras que j'aurais probablement des marques rouges.

C'était trop dur ! Les larmes menaçaient de couler... Je me devais d'être convaincante et de donner l'illusion de maitriser la situation, mais en réalité je ne menais pas large, consciente d'être en train de gâcher notre histoire.

— Non, je ne t'aime pas, conclus-je fermement.

— Regarde-moi s'il te plait !

C'en était trop ! Il fallait qu'il me laisse. Je sentais la panique me gagner.

— Non ! me renfrognai-je. Et de toute façon, je ne fixe jamais personne dans les yeux et tu le sais !

— Même moi ?

Silencieux, il semble attendre que je lui réponde.

— OK, c'est bon, j'ai compris ! s'énerva-t-il face à mon mutisme.

À ces mots, il partit en claquant la porte, furieux, me laissant seule. Oh putain ! Je m'en mordais déjà les doigts. Mais que pouvais-je faire d'autre ? L'embrasser, je pouvais gérer, mais je ne me sentais pas de coucher avec lui. Et vu le zozo, il était clair qu'il allait rapidement passer à la vitesse supérieure. Je ne voulais pas lui offrir l'opportunité de me laisser pour assouvir ses désirs avec une autre que moi... Dépitée, je m'effondrai au sol.

Assise sous le lavabo, je n'arrivais pas à tarir les sanglots qui me secouaient. Soudain, la porte se rouvrit. Dans un sursaut, je vérifiai si ce ne soit pas Jim qui revenait. Mais non... Laura entra dans les toilettes, magnifique. Son regard se posa sur moi. Supérieure, elle s'avança, visiblement comblée de me voir si mal. Quelle garce ! Moi qui la pensais mon amie... Seulement, lorsqu'elle était en chasse, c'était chacun pour soi !