Chapitre 24

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Cc à toutes... Nouveau chapitre de son sourire... Bonne lecture... Et n'oubliez pas de voter et de commenter (ça me motive)...


Axelle :

Le lendemain, Jim revint chez moi de bonne heure. Comme je n'ouvrai pas, il me hurlait vouloir s'expliquer, me parler du complot dont nous avions été victimes. Planquée dans la cuisine dès que j'entendis la moto arriver, je ne respirai plus, faisant tout pour me faire oublier, feinter mon absence. Comme fou, il tambourina de toutes ses forces, m'implorant de lui ouvrir. Il me jurait sur tout ce qui lui était cher qu'il n'avait rien à se reprocher. Seulement, je ne voulais plus rien lui dire. Tout aurait été dérisoire... Je me trouvais si stupide d'avoir cru en un nous possible !

Au bout d'une bonne demi-heure, il capitula enfin. Le cœur battant de me faire découvrir, j'approchai discrètement ma tête de la fenêtre. Je le vis enfourcher sa moto, le regard noir, avant de repartir furibond. J'imaginais qu'il devait se sentir frustrer de ne pas pouvoir me donner sa version des choses. Mais à quoi bon ?

Je restais presque toute la semaine recluse chez moi. Inlassablement, Jim passa tous les jours pour tenter de me parler, mais je refusais toujours de lui ouvrir. Les journées ma paraissaient longues, interminables ! Bien évidemment, aucun de ses traitres ne vint me rendre visite. Et de toute façon, je les aurai laissés dehors eux aussi. Je ne souhaitais plus jamais revoir ces fourbes !

Le mal-être grimpait en flèche. Malgré ce dont je voulais bien me convaincre, Jim me manquait, beaucoup, trop ! L'attachement était un poison ! Son insistance me pesait, m'empêchait de digérer tous ces événements et de pardonner. Depuis un ou deux jours, je ne sais plus, je ne mangeais plus. J'avais besoin d'air. Il fallait que je sorte d'ici, mais je ne pouvais prendre le risque de tomber sur lui ou sur un des connards de la bande. C'était encore trop tôt ! Et je me sentais bien trop fragile pour faire face à eux et à leur sarcasme.

Coralie était partie dans sa famille au bord de la mer le lendemain de cette fameuse soirée. Elle me manquait terriblement. Comme il n'y avait pas de téléphone dans l'appartement de vacances de sa grand-mère, je ne lui avais pas parlé depuis dimanche matin. Elle ne s'était pas formalisée d'avoir été planté de cette manière. C'était déjà ça ! Je n'aurais pas supporté qu'elle m'en veuille. Nous étions vendredi. Lorsque la sonnerie retentit, j'eus une hésitation. Mais que craignais-je ? Au pire, j'aurais raccroché comme je l'avais fait plusieurs fois ces derniers jours.

— Axelle ? s'inquiéta Coralie n'entendant personne à l'autre bout du fil.

C'était bien elle ! Comme promis, elle venait prendre de mes nouvelles. Je savais qu'elle se faisait du mouron d'être si loin de moi avec les événements.

— Oui, ho ! Coralie ! C'est toi ?

Ma voix sonnait triste, implorante. C'était beaucoup plus difficile que je ne l'avais imaginé. Si seulement il était reparti chez lui et m'avait oublié une bonne fois pour toutes ! Au lieu de cela, il ne cessait de me harceler, m'obligeant à vivre comme une recluse...

— Ça va, ma belle ? s'empressa-t-elle de me demander.

— Non, Cora. Je n'en peux plus ! Il vient tous les jours pour essayer de me parler ! Et je ne veux pas prendre le risque de me faire embobiner !

Elle ne me répondit pas. J'étais sur le point de l'appeler, pour m'assurer que la conversation n'avait pas été coupée, quand un souffle de mécontentement me fit écho.

— Écoute, Axelle. Je pense vraiment qu'il n'a rien fait.

Elle ne va pas s'y mettre...

— Et quand bien même ! Tu l'as vu ? On est trop différent tous les deux. Moi, je te dis qu'à part se foutre de ma gueule, il n'a rien à faire avec moi !

Son sourireOù les histoires vivent. Découvrez maintenant