Chapitre 12 : Fin de vacances

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Axelle

Dans un geste brusque, je tire sur mes rennes tout en talonnant mon cheval. Aussitôt, ses doigts relâchèrent les lanières en cuir et libéra Prynce qui partit au galop. Impuissant, Il me regarda m'éloigner rapidement, sans rien dire.

Une fois sortis de son champ de vision, je respirais enfin calmement, réussissant à calmer les battements effrénés de mon cœur. Décidée, je me dirigeais à présent en direction des bois, pressée de me retrouver dans mon élément. Alors dès que je vis, au loin, l'orée du bois, ma respiration devint plus profonde et je me sentis déjà apaisée...

Jim

Quel con ! J'étais vraiment stupide. Putain... Mais pourquoi m'étais-je mis en rogne contre elle ? Et merde... J'attendais notre entrevu depuis deux jours et je ne m'étais même pas aperçu qu'elle se faisait chier avec nous. Et si elle était moins compliquée aussi... En tout cas, maintenant, tout était fini. Je restais planté à la regarder s'éloigner, subjugué. On aurait dit qu'elle et son cheval ne faisait qu'un. Une fois qu'elle fut partie, Dan ne tarda pas à se jeter sur moi :

— Mais qu'est-ce qu'il t'a pris Jim ? Tu déconnes plein tube avec elle ! Et pourquoi tu insistes aussi, on t'avait tous prévenu et tu ne nous a pas cru !

— Parce qu'elle me rend dingue cette nana ! Tu ne peux même pas t'imaginer à quel point je rêve de l'embrasser. Et ce qui me fout encore plus les boules, c'est qu'elle me repousse alors que je suis sûr qu'elle en a autant envie que moi !

— Jim... Laisse-la ! Écoute, elle n'a pas le même trip que nous. Regarde, même pour la musique elle a des goûts différents des nôtres, et la danse ! Enfin tout quoi. Et puis elle te le dit elle-même de laisser tomber, alors je n'arrive pas à comprendre ta fixette !

— Malgré tout ce que vous pouvez me dire, je ne peux m'empêcher de penser à elle. Sans déc, Dan, tu m'as déjà vu mordu à ce point ?

— Non. Mais justement, t'es bizarre depuis que tu l'as rencontré. C'est vrai, je pensais que tu allais te taper Laura ou même Coralie, pourquoi pas. Mais que tu flashes sur notre Axelle ! Putain, à aucun moment j'aurais pu imaginer ça !

— Je dois la retrouver... On... On ne peut pas se séparer comme ça. Je dois lui dire que je m'excuse du plan que je vous ai fait tout à l'heure.

— Je ne suis pas d'accord avec toi mais, si c'est vraiment ce que tu veux, eh bien, rejoins-la !

— T'en as de bonne toi ! Je ne sais pas où elle est partie.

— T'es naïf des fois... Elle est dans les bois ! Mais elle va rentrer à la nuit, et devine où elle est obligée de retourner ?

— Ramener Prynce dans son pré ! Devinai-je, malicieux.

— Et oui. Allez va y, me poussa-t-il en se rasseyant sur le banc.

Sans réfléchir, je partis l'attendre dans le pré. Quand J'arrivai, Prynce n'était toujours pas revenu. Seul Occitan attendait en hennissant, nerveux d'être resté seul dans son pré.

Axelle

Cela faisait une bonne heure que nous galopions à travers les sentiers des bois. La nature sentait si bon, l'air était si frais à l'ombre des arbres que je me sentais à nouveau vivante. Les odeurs des fleurs se côtoyaient harmonieusement et ce fumet suffisait à lui seul pour me rendre heureuse. À la sortie du bois, je fis marcher un peu Prynce afin qu'il se repose avant de le ramener dans son pré.

Son sourireOù les histoires vivent. Découvrez maintenant