Chapitre 20 - Axelle

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Nouveau chapitre. Oui, ça faisait longtemps. Bonne lecture... Alors Amélie, j'espère qu'il va te plaire...


Je les regardais s'en aller ou plutôt je les entendais au bruit qui émanait de leur pot d'échappement certainement troué ! À croire que pour eux, la virilité se mesurait à cela ! Je me dirigeais à nouveau vers la salle et pénétrait à l'intérieur pour retrouver mon dragueur de petit ami. Il devait encore plus se languir de moi que je me languissais de lui, car il me rejoignit en toute hâte.

— Dis donc, il te surveille ton cousin ! s'exclama-t-il en prenant mes joues entre ses mains.

— Oui, on s'aime bien tous les deux.

Mes paumes se posèrent sur les siennes puis glissèrent le long de ses bras pour entourer sa nuque. Nos visages sont à présent tous proches. Je suis sur le point de sceller nos lèvres quand il me repousse légèrement, plantant un regard faussement révolté dans le mien.

— Un peu trop à mon gout, même.

Presque mal à l'aise, il me sourit, hésitant à poursuivre.

— Tu vas trouver ça stupide de ma part, mais je suis jaloux de lui.

L'envie de rire me séduit...

— Remarque, t'as pas tout à fait tort pour le coup.

Comme je m'en doutais, ma réplique le stoppa, s'attendant probablement à ce que je lui rappelle que nous étions de la même famille. Aussitôt, ses sourcils se froncèrent. L'effet de ce regard noirci par la suspicion, souligné de cette mèche lui retombant subtilement sur la droite de son nez, lui donnait un côté ravageur.

— Comment ça ? Il y a quelque chose d'autre entre vous ? Je pensais que...

— Non, il n'y a rien du tout. Que vas-tu t'imaginer ? Le truc, c'est qu'en réalité, il n'est pas exactement, mon cousin.

Ouille... Ce petit détail accentua aussitôt sa mine renfrognée.

— Développe ! m'ordonna-t-il, autoritaire.

— Ben voilà, sa mère a épousé mon oncle. Donc, on est devenu cousin par alliance. En fait, je l'ai connu lorsque j'avais huit ans et depuis, on s'entend à merveille. Il passait sa vie chez mes parents et l'on est devenu super proche.

— Alors, maintenant tu as gagné ! souffla-t-il en collant son front contre le mien. Je suis carrément jaloux, surtout qu'il est mignon.

— Mon Jim, osai-je en scellant nos lèvres pour un bref baiser.

Bon sang ! Je ne me reconnaissais plus ! Ça me ressemblait si peu autant de spontanéité avec le sexe opposé. Il fallait dire que je me sentais si différente dans ses yeux ! En parlant d'eux, je pouvais y lire tout le scepticisme que lui inspirait mon histoire. Je me devais de le rassurer. Après tout, qui à part lui craindrait que la sauvage ne mène une double vie avec deux mecs en même temps ! À croire qu'il ne m'avait pas encore cerné...

— Tu n'as aucune raison de l'être ! Nous avons eu tout le loisir d'être ensemble si cela avait dû se faire. Mais rassure-toi, il n'y a rien eu à part une forte amitié, un peu comme un grand frère. Alors qu'avec toi... lui déclarai-je avant de le serrer contre moi.

De retour vers les autres, je retrouvais ma place de choix sur ses genoux, la tête bien blottie contre son cou. Silencieux, nous regardions les gens s'amuser sur la piste ou simplement entre eux. Les discussions animées au bar ou entre amis me fascinaient. C'était si agréable... Au loin, j'apercevais ma chère Coralie se déhancher au gré du rythme endiablé de la musique. Sa fluidité m'avait toujours laissée pantoise tant j'aurai désiré être capable de me lâcher comme elle ! De formation classique, je n'avais appris que la retenue et la rigueur.

Son sourireOù les histoires vivent. Découvrez maintenant