Il faisait presque nuit lorsqu'on vit la silhouette d'Axelle apparaître au coin de la rue. Habillée d'un tee-shirt et d'un jean noir moulant avec des converses noires, elle avait une allure de malade ! J'étais pourtant à une dizaine de mètres de Bertrand quand il s'exclama en la fixant :
— Tout compte fait, je me la ferais bien ! Qu'est-ce qu'elle est bien roulée quand même !
Réactif, j'accourus vers lui. Et si mon intention première était de lui péter la gueule, je fis de mon mieux pour réfréner mon accès de colère.
— Toi, si tu ne te la ferme pas, je vais te coller une bonne raclée !
— Calme-toi Jim, t'assures mal ! essaya de me raisonner Dan en me retenant par le bras. Laisse-le dire, il a le droit de ne pas l'aimer !
— Mais pas de lui manquer de respect ! Et puis, qu'est-ce qu'il a aussi à toujours être sur son dos ? Il n'a rien d'autre à foutre dans la vie que de s'acharner sur elle ?
Sans attendre une réponse de cet abruti, je partis d'un pas rapide vers Axelle. Une fois près d'elle, je l'enlaçai tendrement, puis l'embrassai d'un long baiser sensuel. Au moins ils fermeront leur gueule tous ses connards ! Affamé, je la dégustais comme si nous ne nous étions pas vus depuis des lustres. À bout de souffle, elle me prit par les épaules et me repoussa tendrement. Ses yeux ! Je ne voyais que ses deux orbites claires transcender mon regard noir.
— Ça va mon Jim ? T'es bizarre ?
Mon Jim... Moi qui avais toujours détester les marques d'appartenance ! Lorsqu'ils sortaient de sa bouche, mon cœur d'emballait !
— T'inquiète ma belle. C'est juste qu'il me prenne tous la tête ces merdeux, mais heureusement que tu es là maintenant ! murmurai-je en remettant ma tête contre la sienne.
— OK. Alors, on y va, s'amusa-t-elle.
Je la pris par le cou et nous nous approchâmes du reste de la bande. Axelle était ravissante avec ses cheveux coiffés tout fou avec une frange. Cela faisait ressortir son visage fin derrière quelques mèches. Ses yeux bordés de vert ressortaient plus bleus que jamais. Lorsque nous fûmes à deux pas du groupe, je lui lâchai le cou pour lui prendre la main. Elle les salua, souriante. Tous la fixaient, ou plutôt nous fixait, ébahi, en particulier Bertrand qui était consterné et Laura agacée de s'être faite grillée par une débutante.
— Ça vous dit de rentrer dans la salle ? leur suggérai-je.
Non mais franchement, c'est ça pour eux une fête ? Glander à l'extérieur ?
Axelle accepta et le groupe nous suivit. À l'intérieur, la musique battait son plein. Ma petite amie resta en retrait avec ses amies pour papoter entre filles. Ce qu'elle pouvait être timide et réservée. Je me surpris moi-même d'apprécier ce trait de caractère qui d'ordinaire m'horripilait... Je choisis une table, prit une chaise et m'y assis. Les autres m'imitèrent. Mais lorsqu'Axelle s'approcha doucement de moi pour se mettre dans mon dos, ses mains dans les miennes le long de mon torse et son menton reposant délicatement sur mon épaule, j'eus envi de plus. Tendrement, je lui tirai le bras pour lui murmurer à l'oreille, telle une supplique : « Viens sur mes genoux ma belle ». Elle s'exécuta en m'entourant la nuque et colla sa tête sur ma poitrine.
— Je suis très fier d'être avec toi... lui confessai-je. Hey, ma belle, regardes-moi dans les yeux s'il te plait, ton regard est toujours fuyant.
— Arrête, gronda-t-elle en baissant la tête, tu sais très bien que je n'aime pas regarder dans les yeux.
Mais pourquoi ???
VOUS LISEZ
Son sourire
RomanceComment accepter le bonheur quand on ne s'accepte pas ? Comment s'aimer quand on a une piètre image de soi-même ? Lorsqu'il nous semble que tous les défauts de la terre se soient donnés rendez-vous dans son être ? Une enfance de souffrance, une adol...