Chapitre 25

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Hello à tous, pour ce premier jour de l'année, voici un chapitre de Son sourire. Bonne lecture...


Axelle :

J'ai cru que le voyage ne s'arrêterait jamais ! Après plus de trois heures de train, j'ai dû, pour donner suite à une attente interminable, prendre un bus qui a mis encore une bonne demi-heure ! Arrivée aux portes de Valras, devant le camping le « Méditerranéen », je retrouvais enfin Coralie. Tout en rejoignant l'appartement de sa grand-mère, qui se trouvait à moins d'un kilomètre de là, nous en profitâmes pour papoter. Elle m'avait tant manquée !

— Merci, Coralie, de m'accueillir. Je n'avais vraiment pas le cœur de rester à Lyon.

— Allez, ma belle, raconte-moi plutôt ce qui s'est passé l'autre soir. Parce qu'en fait, j'ai rien compris et Jim non plus d'ailleurs !

— Pff ! Y a rien à comprendre... susurrai-je. Le mec a fait deux paris. Le premier, de sortir avec moi et le second, de coucher avec moi. Et après, il joue l'innocent et jure sur tous les saints qu'il n'y est pour rien. Mais tu parles !

— Écoute, Axelle. Franchement, je pense que c'est un coup monté. Ce n'est pas tangible ! Non, mais tu l'as vu l'autre soir ? Il était désespéré.

— Mouais... Et quand bien même ! Tu avoueras que notre couple ne ressemblait à rien. Il allait s'emmerder au bout d'un moment et tu le sais comme moi. Faut être lucide !

— Je ne suis pas d'accord, mais je te connais et il est inutile d'insister...

Je fis la connaissance de la grand-mère de Coralie. Tout de suite, le courant passa. Il faut dire que la vieille dame était adorable. Et bien que je sois d'un naturel timide, je me sentais vraiment bien en sa compagnie. J'avais eu raison de tout plaquer pour venir me planquer ici. Pourtant, mon cœur était ailleurs... Pourquoi n'arrivais-je pas à me le sortir de la tête ?

Ce soir-là, comme beaucoup d'autres si je ne me trompais pas, Coralie me traina à une fête dans le camping face à l'arrêt de bus. Si cela n'avait été que de moi, je serai resté tranquillou avec sa grand-mère en train de bouquiner. Seulement Coralie et son fort pouvoir de persuasion ne voyaient pas les choses sous le même angle !

Sur le chemin, j'anticipai les présentations avec ses copains de vacances. Elle savait à quel point j'étais timide ! Mal à l'aise, je fis les derniers mètres me séparant de la dizaine de jeunes, le cœur battant au bord de l'implosion et les jambes flageolantes comme du couton. Nonchalante, je devais probablement laisser paraître une froideur sans nom. Peu importait, je n'étais pas capable de mieux...

Souriante, à croire que mes états d'âme ne la touchaient pas, voir l'amusait, elle me présenta. Renfermé comme une huitre, je n'osai les fixer dans les yeux quand je les embrassai un à un. Pour la première fois, je me demandais si je n'aurais pas dû m'expliquer avec Jim plutôt que de fuir. Je ne le sentais pas, mon séjour avec de parfaits inconnus. Contrairement à Coralie, la présence de personne étrangère m'oppressait plus qu'elle ne m'apaisait.

La soirée me parut interminable. Les heures défilaient à pas de fourmis... Au lieu de rire et de danser avec les autres qui trouvaient qu'avoir comme gage de rouler une galoche au type le plus rebutant de la fête était hilarant, je ne cessais de penser à lui. Je m'imaginais la sensation de le ressentir tout contre moi, d'être blottie dans ses bras, à mille lieues de leurs plaisanteries douteuses. Seule la douce odeur iodée me procurait du réconfort.

Des ricanements me ramenèrent à l'instant présent. Malheureusement, il n'était pas là, mais eux si ! Et je m'en serais bien passé... Tous me fixaient sans exception ! Je crois que ce sera l'unique soirée en leur compagnie et que l'heure de mon retour au bercail est pour très bientôt !

Son sourireOù les histoires vivent. Découvrez maintenant